Posts Tagged ‘cassure’
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2020

je crois à l’opacité solitaire
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
je crois à ces chemins
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
je crois comme Trakl
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
(Zéno Bianu)
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), appui, écouter, éprouvé, blessure, cadavre, cassure, césure, chemin, corps, croire, désarticulé, dessiner, esprit, exorciste, fièvre, habiter, incarné, infini, instant, lumière, mer, morsure, nuit, opacité, papier, pleurer, pur, questionnement, réponse, s'agenouiller, se vouer, solitaire, surprendre, sursaut, univers, vent, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2019

Eclat d’un miroir
Dans la boue. A toute heure
La cassure saigne,
Y vit un plein visage
Qui se souvient.
Tout envol le raie
Et s’y engouffre
L’horizon.
Le souffle dernier
Qui l’a terni
Renaît. Buées, nuées,
Toutes sont là. Même la nuit
Au fond des sources
Le soleil poursuit sa course.
Tout le jour il répond
Aux questions du soir.
Piège à regards. Un pas
L’écrase un peu plus.
*
Es-tu sûr d’être là ?
Est-ce bien toi qui parles ?
Une foule se bouscule
Devant la porte.
Derrière, la lumière…
Il faut feindre d’ignorer.
Tout savoir est suspect.
Seul devant le guichet.
De l’autre côté, tout recommence,
Un autre peuple, une autre attente.
*
Encore toi, la main tendue
Vers un reflet. La glace
Eclate. Tes doigts saignent.
Une voix t’appelle
Au bout du couloir.
L’escalier monte dans le noir.
Tu es là-haut.
Peut-être.
*
Grande marée qu’aspire
La lune pleine. Tout se cache
Dans cette poitrine.
Sommeil sur l’autre rive.
Ici, morsure du réveil.
Ton épaule
Attend, creux de vague.
Un arbre se couche sur le sable
La main remplie
De coquillages. Nacre et goudron.
Pourriture et sel. La nuit
Sort ses monstres. Une étoile
De mer est rongée par un crabe.
Un mât. Un mouchoir de fumée.
Une aile. La distance d’un rêve.
Un oiseau minuscule dit
Le bonheur d’être aveuglé
Par un jour encore.
(Louis Guillaume)
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Posted in poésie | Tagué: (Louis Guillaume), aspirer, attente, aveuglé, éclat, écraser, étoile, bonheur, boue, bousculer, buée, cassure, coquillage, couloir, distance, envol, escalier, ignorer, lumière, lune, marée, mât, miroir, monstre, morsure, nuée, nuit, parler, peuple, piège, porte, réveil, rêve, regard, rive, s'engouffrer, saigner, sel, source, vague, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 septembre 2019

ET MALGRÉ TOUT UN POÈME…
Et malgré tout un poème
Que l’encre ou non soit visible
Dans les cassures rougies !
Ce qu’on appelle son âme,
C’est cela : ce vieux mouchoir
Dans lequel on a saigné,
Dont les doigts distraits se jouent
Le long des haies de banlieue
Piquées de papiers d’école,
Les clefs froides sur la cuisse,
Le dernier rameau de souffle
Pris dans le gel des cohues,
A votre image, à la mienne
Petits hommes des métros
Qui hantons des coffres vides,
Comme un testament perdu,
Et qui parlons de la mort
Au silence, à la poussière,
En craquements superflus…
Mais tout de même un regard
Vers les lointaines demeures !
Mais tout de même un poème
Pour ensemencer l’amour.
(Jean Rousselot)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean Rousselot), amour, appeler, âme, école, banlieue, cassure, clef, demeure, distrait, doigt, encre, ensemencer, image, lointain, mort, mouchoir, parler, perdu, poème, poussière, regard, saigner, silence, testament, visible | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 août 2018

L’unité ou la déchirure
Depuis qu’ils ne comprennent
plus le langage des bêtes
il leur faut articuler
des mots sur la pierre
taillée
sur la cassure
d’avec les éléments
sur la blessure
des mots qui contiennent
assez de terre et d’eau
d’air et de feu
interstitiels
pour refaire un monde
articulé sur la faille
que ne combleront jamais
les sédiments
les forêts ensevelies
les civilisations
un monde seulement humain
exclu de la résonance
première
mais rempli d’images de lueurs
qui bougent sur la paroi
parfois elle vacille
(Françoise Hàn)
Découvert ici: http://revuedepoesie.blog.lemonde.fr/
Illustration: Franck Gervaise
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Posted by arbrealettres sur 22 août 2018
OBSIDIENNE
Au tranchant de ton temps
brillent encore la gencive des faims,
le sceau des poings qui t’ont tenue
contre l’os et la chair.
Au tranchant de ton nom
la main des premiers hommes entée de tes cassures.
(Jacques Lacarrière)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 25 mai 2018

Cassures
Nudités des jours
Écoulés sans surprise
Les uns
À la suite
Des autres
Est-ce cela vivre?
Amitiés aussi incertaines
Aussi maladroites parfois
Qu’une écriture tremblée
Est-ce cela vivre?
Brèves amours
Qui se suivent
Et se ressemblent
Tel un cheminement
De fourmis folles
Est-ce cela vivre?
Île natale aussi présente en moi
Qu’en gestation dans ses eaux à rompre
Là-bas où le facteur plaint les miens
Est-ce cela vivre?
Pays cassé au ras de nos rêves
Toujours blessé de vents contraires
Et chaque jour un peu plus délaissé
Parviendrai-je au bout du voyage
À me rencontrer face à face
Pour mieux te revenir et enfin vivre?
(Elsie Suréna)
Illustration: Bruno Walpoth
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Posted by arbrealettres sur 16 mai 2018

Puisque je suis ce buisson
(extraits)
je ne suis pas où je suis
les choses en savent
plus que moi
je continue un passé
je continue un futur
le présent
contraire à toutes
les promesses tous les savoirs
le présent s’est absenté
il doit être à portée
de souffle
à toucher du doigt
mais je n’y suis pas encore
***
aujourd’hui ce sont les mots
qui se retirent et je reste
au bord des mots je ramasse
des cassures du temps roulées
dans la mémoire
lisses
comme nous
je les garde dans ma main
pour me souvenir
et nous
(Henri Meschonnic)
Illustration: Michael Whelan
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2017

CREDO
je crois à l’opacité solitaire
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
je crois à ces chemins
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
je crois comme Trakl
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
je crois aux cassures
de fièvres aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’ il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
(Zéno Bianu)
Illustration: Zoran Music
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Posted by arbrealettres sur 19 juin 2017
Je m’égare et vis à tue-tête.
J’oublie la clef de mon destin.
Il disait: j’annonce la fête
Des bras nus, des fruits et du vin
Et le grand règne des tempêtes.
J’ai le Mot, l’Astre, la promesse.
A la cassure bleue du temps
Ma bouche jamais ne se blesse.
J’approfondis au creux du vent
L’éternité d’une caresse.
(Jean Joubert)
Illustration: Suzana Skalnikova
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