T’es pas la femme du boulanger
J’en crève rien qu’à te regarder
Je suis un mauvais comédien
Amoureux de toi jusqu’aux mains
Il te parle et tu lui souris
Moi je caresse ma jalousie
Non ça ne m’ennuie pas du tout
Qu’il vienne s’asseoir auprès de nous
Tout le monde lève son verre de champagne
Tout le monde m’a trouvé formidable
Cette chanson de mon enfance
Ca les a émus jusqu’aux larmes
Je dis merci en plaisantant
C’est peut-être ça le talent
Etre à la scène comme à la ville
Un sentimental imbécile
Toi tu ne me vois pas tu t’en fous
Tes yeux ressemblent à des bijoux
C’est un hold up très ordinaire
Il y a changement de cavalière
Quand il allume ta cigarette
Tu penches légèrement la tête
A ton oreille tous ces discours
C’est pire que de lui faire l’amour
S’il vous plaît garçon la même chose
J’ai envie d’arracher ces roses
Ni le plus grand des incendies
N’éteindra cette jalousie
T’es pas la femme du boulanger
J’en crève rien qu’à te regarder
Je suis un mauvais comédien
Amoureux de toi jusqu’aux mains
Il te parle et tu lui souris
Moi je caresse ma jalousie
Non ça ne m’ennuie pas du tout
Qu’il vienne s’asseoir auprès de nous
Tout le monde lève son verre de champagne
Tout le monde m’a trouvé formidable
Cette chanson de mon enfance
Ca les a émus jusqu’aux larmes
Je dis merci en plaisantant
C’est peut-être ça le talent
Etre à la scène comme à la ville
Un sentimental imbécile
Il y avait au jardin une musique
D’une tristesse inexprimable.
Fraîche et vive l’odeur de la mer
Sur le plat d’huîtres dans la glace.
Il m’a dit: «Je suis un ami sûr!»
Et il a touché ma robe…
Comme le contact de cette main
Ressemble peu à une étreinte.
C’est une caresse pour un chat, pour un oiseau…
Un regard pour une élégante cavalière…
Il n’y a qu’un rire dans ces yeux calmes,
Sous l’or léger des cils.
Et les voix des violons douloureux
Chantent dans la fumée qui s’épand:
«Bénis le Ciel : pour la première fois,
Tu es seule avec ton amour.»
Qu’on laisse venir à nous le charme
le charme au grand galop
car la beauté est cavalière
filante légère
porteuse de mots
Chacun de nous est seul
seul émigrant passant perpétuel
seul étranger dans sa cervelle
chacun de nous marche marche dans ses rêves
arpente les mêmes allées les mêmes
chacun suit ses pensées dans ses ruelles
comme en hiver
poussé par le soleil
Bouffons tristes fous
chaque fois qu’une idée nous traverse
c’est dans les clous
qu’espérons-nous
sinon un trou sous l’averse
J’écris pour tous les oiseaux du bitume
pour tous les ensablés
pour tous les goudronnés du bec et des plumes
pour tous les buveurs de mazout
pour tout les dégazés du coeur et de la soute
pour tous ceux qui sur la route ont attrapé
la goutte au nez
ceux qui comme moi
ont des haut-le-cœur à toute épreuve
des écoeurements parfois des détresses
qui les oppressent
les émeuvent
Accrochons ensemble nos cœurs
comme des guirlandes
faisons danser nos fleurs et nos glandes
Seigneur
pardonne à tous ceux qui se sont défoncés
l’innocence est un doute qui a perdu la cadence
danse danse
La révolution c’est la Tolérance
c’est la Tolérance la Tolérance