Posts Tagged ‘cave’
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2023

QUELQUE VIN…
Quelque vin inconnu dans mes caves repose
De gardes encerclé.
Si je le voulais boire à quoi sert que je l’ose ?
Je n’en ai pas la clé.
Jamais sur ce vin vieux nulle voix ne m’informe
Et s’il tombe au rebut
Ou si c’est longuement qu’il faut que ce vin dorme
Avant que d’être bu.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), acant, boire, cave, clé, dormir, encercler, garde, inconnu, informer, jamais, longuement, oser, quelque, rebut, reposer, servir, tomber, vieux, vin, voix, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mai 2022

Illustration Arbreaphotos
Promenade
Dans les paysages du dehors je me distrais
Des parois qui au dedans se disposent
En caves, labyrinthe et ratière.
Sous le ciel libéré je suis ébloui et tombe,
De vert et de soleil les oiseaux me composent
En pierre de lumière cette poussière.
***
Passeio
Nas paisagens de fora me distraio
Dos paredões que dentro se dispõem
Em caves, labirinto e ratoeira.
Sob o liberto céu deslumbro e caio,
De verde e sol as aves me compõem
Numa pedra de luz esta poeira.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), au-dedans, ébloui, cave, ciel, composer, dehors, labyrinthe, libéré, lumière, oiseau, paroi, paysage, pierre, poussière, promenade, ratière, se disposer, se distraire, soleil, tomber, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
![guerre [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/01/guerre-800x600.jpg?w=648&h=600)
Ils étaient six dans la cave.
On sait qu’ils y sont encore.
Mais où est la cave ?
***
Tronçonné par les obus,
Le blanc serpent de la route
Rampe sur une nouvelle piste.
***
Sur l’écoutille d’une péniche
Sombrée dans le petit port,
Un pinson chante.
***
Dans les arbres fracassés
Miracle!
Un alléluia d’oiseaux!
(René Druart)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in haïku, poésie | Tagué: (René Druart), alléluia, arbre, écoutille, cave, chanter, fracassé, miracle, obus, oiseau, péniche, pinson, piste, port, ramper, route, serpent, six, tronçonné | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 août 2021

Illustration: Marie Claude Lambert
LÀ-HAUT, DANS LE
pays-bruissant abondamment cerné-de-forêts,
marche lentement le long homme blanc exhalant-fumée-bleue
et il respire, et respire encore les blancs vents-de-la-forêt.
Il parcourt la terre aux odeurs de cave
et pleure comme il rit.
OBSERVATION
***
DORT OBEN AUF DEM WEIT
waldumrandeten Rauschenland
geht langsam der lange weiße Mann blaurauchend
und riecht und riecht die weißen Waldwinde.
Er geht durch die kellerriechende Erde
und lacht und weint.
BEOBACHTUNG
(Egon Schiele)
Recueil: Moi, éternel enfant
Traduction:Nathalie Miolon
Editions: Comp’act
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Egon Schiele), abonder, blanc, bleu, bruire, cave, cerner, encore, exhaler, forêt, fumée, homme, là-haut, lent, long, marcher, observation, odeur, parcourir, pays, pleurer, respirer, rire, terre, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
![chat-tigre [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/chat-tigre-1280x768.jpg?w=866&h=540)
Entrechat
Longue oreille, des crocs intacts, des vrais ivoires,
Le corps svelte quoique râblu,
Son beau pelage court et gris à barres noires
Lui faisant un maillot velu ;
Des yeux émeraudés, vieil or, mouillant leur flamme
Qui, doux énigmatiquement,
Donnent à son minois le mièvre et le charmant,
D’un joli visage de femme.
Avec cela rôdeur des gouttières, très brave,
Fort et subtil, tel est ce chat,
Pratiquant à loisir le bond et l’entrechat,
Au grenier comme dans la cave.
(Maurice Rollinat)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Maurice Rollinat), énigmatiquement, brave, cave, charmant, corps, croc, entrechat, femme, flamme, gouttière, grenier, ivoire, joli, maillot, mièvre, oreille, pelage, rôdeur, rond, subtil, velu, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2020

SANS CHAINES
Telles les racines de l’arbre
ou tels les filaments de l’araignée,
s’unir
pour que mûrisse un chant d’oiseau
dans la cave où nous sommes enfermés.
(Michel Leiris)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Michel Leiris), araignée, arbre, cave, chaînes, chant, enfermé, mûrir, oiseau, s'unir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 18 février 2020

Illustration: Rafal Olbinski
(Recueil Jours pétrifiés)
DIALOGUES PATHÉTIQUES
(NON CE N’EST PAS ICI)
J’aperçois d’effrayants objets
mais ce ne sont pas ceux d’ici ?
Je vois la nuit courir en bataillons serrés
je vois les arbres nus qui se couvrent de sang
un radeau de forçats qui rament sur la tour ?
J’entends mourir dans l’eau les chevaux effarés
j’entends au fond des caves
le tonnerre se plaindre
et les astres tomber ?…
— Non ce n’est pas ici, non non que tout est calme
ici : c’est le jardin voyons c’est la rumeur
des saisons bien connues
où les mains et les yeux volent de jour en jour !…
(Jean Tardieu)
Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), apercevoir, arbre, astre, bataillon, calme, cave, cheval, connu, courir, dialogue, eau, effaré, effrayant, entendre, fond, forçat, ici, jardin, main, mourir, nu, nuit, objet, pathétique, radeau, ramer, rumeur, saison, sang, se couvrir, se plaindre, serre, tomber, tonnerre, tour, voir, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 février 2020
Il était au village
Descendait à la cave,
Ouvrit le soupirail
Et vit le tournesol
Qui rayonnait aussi
Pour la cave et pour lui.
(Guillevic)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), cave, descendre, ouvrir, rayonner, soupirail, tournesol, village | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 janvier 2020

Mais je n’écoute que ta voix et elle monte,
ta voix, de son vol aussi précis que la flèche,
elle descend, ta voix, grave comme la pluie ;
alors éparpillant de très hautes épées,
elle revient, ta voix et chargée de violettes
elle monte avec moi à la fin dans le ciel.
Tu chantes et au soleil, dans le ciel de ton chant,
tout le froment du jour s’égrène dans ta voix.
La parole des pins naît de leur langue verte :
les oiseaux de l’hiver ont commencé leurs trilles.
Les caves de la mer se remplissent de pas,
et de cloches, de chaînes et de gémissements,
et tinte la ferraille et tintent les chaudrons,
au bruit retentissant des roues des caravanes.
***
Pero sólo tu voz escucho y sube
tu voz con vuelo y precisión de flecha,
baja tu voz con gravedad de lluvia,
tu voz esparce altísimas espadas,
vuelve tu voz cargada de violetas
y luego me acompaña por el cielo.
Cantas y a sol y a cielo con tu canto
tu voz desgrana el cereal del día,
hablan los pinos con su lengua verde :
trinan todas las aves del invierno.
El mar llena sus sótanos de pasos,
de campanas, cadenas y gemidos,
tintinean metales y utensilios,
suenan las ruedas de la caravana.
(Pablo Neruda)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), écouter, épée, bruit, caravane, cave, chanter, ciel, flèche, froment, grave, langue, oiseau, pluie, retentissant, soleil, tinter, trille, violette, voix, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019

RÉINCARNATION
Je fus, je fus et j’ai été
Depuis longtemps ici planté,
Plus d’une fois j’ai dû ramper
Et j’ai plané plus d’une fois.
Parmi les poissons j’ai nagé
Dans les nuits des gouffres obscurs,
Parmi les astres voyagé
Sur l’hippodrome de l’azur.
Dans les télescopes poudreux
Je m’agitais, je me mirais,
Pleuvant en rayons lumineux
Sur la tête d’un orphelin.
Mes larmes en rosée tombaient
Au coeur d’une rose. Je fus
Le songe du séminariste
Sur le banc d’un temple endormi.
Je fus une pure prière
Qu’emplissait l’effroi de Satan.
Je fus cette larme qui perle
Aux cils d’un tel, en même temps
Le réconfort qui chez un autre
Calme l’étreinte du tourment.
J’ai vécu, mué en tortue
De longues, de noires années,
Mâchant et pétrissant la terre,
Je n’ai rien vu, je me suis tu.
Je restais à l’état larvaire
Et j’étais bien le plus bizarre
Parmi tant de bizarreries,
Un chat dans l’ombre d’une cave,
De tous le plus abandonné.
J’ai franchi, plus vif que l’éclair,
Générations et pays
Jusque dans l’esprit d’un penseur.
Ici, durement j’ai souffert,
Et là, profondément aimé,
Tous les pays dans mes tréfonds
Leurs tempêtes, leur mois de mai,
Le Mississippi là-bas gronde,
Rêvent le Danube et le Nil,
Ma petite sœur l’infusoire,
Le Hottentot mon frère noir,
Ils me conduisent tous ensemble
Me pressent vers la délivrance
De ma réincarnation : Dieu.
(Aron Zeitlin)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Aron Zeitlin), abandonner, aimer, année, astre, azur, éclair, étreinte, être, banc, bizarre, calmer, cave, chat, cil, coeur, conduire, délivrance, Dieu, durement, effroi, emplir, endormi, ensemble, esprit, franchir, génération, gouffre, hippodrome, infusoire, larme, larvaire, longtemps, lumineux, mai, mâcher, mois, muer, nager, noir, nuit, obscur, ombre, orphelin, pays, pétrir, penseur, perle, planer, planter, pleuvoir, poisson, poudreux, presser, prière, profondément, pur, ramper, rayon, réconfort, réincarnation, rester, rosée, rose, s'agiter, Satan, séminariste, se mirer, se taire, soeur, songe, souffrir, télescope, tête, tempête, temple, tomber, tortue, tourment, tréfonds, vif, vivre, voir, voyager | Leave a Comment »