être tiré par les mots
pénétrer dans la caverne
imprégner le tissu de l’écoute
(Jacques Dupin)
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2023
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Quel repos ? Quelle pierre
où poser sa tête ? Rien,
elle n’existe pas, cette pierre, il n’y a aucun lieu
où tu puisses demeurer. Tu dois
être. Être toujours
et rien que pour cela indéfectiblement brûler, corps et âme —
c’est ce que lui disent en se dissipant les cavernes du sommeil
où il cherchait refuge,
pour lui elles se changent en flammes.
Et lui ne se tient pas
comme il le voudrait, pas encore,
«jusqu’à quand, mon père,
réponds-moi» — ou est-ce seulement mon pauvre dialecte
et lui il resplendit
disséminé et épars dans la multitude du monde
— comme du sel ?— comme du sel et comme du sang.
***
Quale riposo ? quale pietra
su cui posare il capo ? Niente,
non c’è quella pietra, non c’è luogo
alcuno in cui tu possa stare. Devi
essere. Essere sempre
e anche solo per questo
anima e corpo indefettibilmente ardere —
gli dicono sfacendosi
le caverne del sonno
in cui cercava asilo,
gli si commutano in flamme.
E lui non si compone
corne vorrebbe, non ancora,
« fino a quando, padre mio,
rispondimi » — o è solo il mio miserabile dialetto
e lui risplende
disseminato e sparso nella moltitudine del mondo —
corne sale ? — corne sale e corne sangue.
(Mario Luzi)
Traduction de Moussia et Jean-Marie Barnaud
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 27 août 2022
NOCTURNE EST LA MER SOUS L’ÉTINCELLEMENT
Tant d’obscure parole dissoute dans la lumière –
Graniteuse présence, si sombre son creusement
Dans les cavernes de l’oeil!
(Lorand Gaspar)
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022
Je lis
la bouche étonnée des pierres
et je te dis
tendre fruit
porte douce
caverne secrète
réveille-toi
tu me reçois
tu t’ouvres
et alors tu parles
donne-moi ta soif dis-tu
donne-moi toute ta bouche
ici il y a de l’eau
(Luis Mizón)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
Mythes 8
Sous l’intime tremblement des braises
qui éclairent encore les cavernes
la source, chaque fois,
est plus proche.
Commune nous soit
la soif profonde!
Ce qui vient ne fructifiera
que si l’êre reprend racine
dans la paix vivante
du mystère
Là, simplement,
l’absence rend visible l’absent.
(Jean-Claude Renard)
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Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2021
L’enfant joue dans la cour,
au son des cris les murs s’écartent
au bruit des jeux, au son des cris
s’ouvrent les fenêtres, vont les murs
et l’enfant sur le sol plie l’ordre
des deuils et des pleurs, déplie la mer,
l’écume blanche qui ruisselle entre les fenêtres
puis monte la pente sombre des murs
vers l’étage d’où nous le regardons.
Sur le front de l’enfant
prend élan
une voûte de caverne ou de palais
où résonnent les cris de la cour
et tes pas et mes pas d’hier;
puis ses cils sont nos mains dans l’écume blanche
qui ruisselle suspendue dans les airs.
(Yves Bergeret)
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Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
TOM SAWYER
Tom Sawyer
Sans en avoir l’air
A parcouru tout l’univers.
il a fait pipi
Dans le Mississippi.
Sur les bords du Saint-Laurent
il haranguait les harengs.
il a fait des pieds de nez
Aux géants et aux Pygmées.
Toujours il trouvait un singe
Pour lui repriser son linge.
Parfois il ne mangeait pas
Pour éloigner les boas.
Et quand il était trop maigre
il couchait avec les nègres.
il explorait des cavernes
Et des mondes subalternes.
il découvrait des trésors
Qu’il jetait par-dessus bord.
Des tours et des tours pendables
Qu’il jouait à tous les notables.
Et si on l’a pas pendu
C’est vraiment qu’on n’a pas pu !
Sur des bateaux à vapeur
il fumait comme un sapeur.
il déambulait souvent
Ses poches remplies de vent,
Mais toujours un grand couteau
Pour parer aux zigotos.
il fessait les orphelins
Qui partageaient pas leur pain.
Embrassait les orphelines
Qui jouaient de la mandoline.
Des crocs-en-jambe il donnait
Au diable quand il boitait.
Ma mère c’est ma mère.
Mon père c’est mon père.
Ma soeur c’est du beurre.
Tom Sawyer c’est mon frère.
Il a eu mille aventures
Ce qui l’a rendu très dur.
Mais son coeur était si bon
Qu’on n’en voyait pas le fond.
(René de Obaldia)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
Immense, l’Océan dessoude mon poème, puis le rameute,
troupeau des mots dans tout le vert des prairies d’eau,
le chante à voix mi-basse et scande soudain les strophes impératives,
puis revient en ses cavernes et murmure l’Océan même aux mille bouches de l’Océan :
un poème qui est rond et se dit à lui-même le poème qu’il est, qui n’est rien.
(Hubert Juin)
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