Posts Tagged ‘cendres’
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2023

Le caillou qu’on ramasse et qu’on rapporte chez soi
n’a rien de vraiment extraordinaire.
Mais dans les décombres ou les cendres de sa maison,
plus que beaucoup d’autres choses,
on serait formidablement heureux de le retrouver.
(Laurent Graff)
Recueil: Au nom de sa majesté
Editions: Le dilettante
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Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2020
le regard en cendres
en proie à l’origine noueuse
des bords de la pensée
chemine le funambule
d’un au-delà du monde
(Zéno Bianu)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2020

HOMMAGE AU SOUFFLE
Tu t’avances pour lire
et les mots se reflètent sur ton visage
le désir prie toujours
même quand la langue se tait
tu t’avances
comme un frère universel
contre le bourdonnement du Grand Malheur
contre les dressages intensifs
tu le sais
chaque rose est une syllabe
précipitée
depuis le dernier étage de la hauteur
chaque rose
est un hommage
au souffle couleur feu
chaque rose
repousse le noir du monde
tu le sais
le souffle est le fil du chapelet
le souffle avec toi
le souffle devant toi
le souffle derrière toi
contre toutes les flaques de néant
tu inclines ton visage
vers le ciel
tu te laisses chuter
vers les constellations
le verbe en croix
et le désordre divin
la pensée est dans la bouche
dit Tzara
le vide se vide de son plein
dit Luca
tu ne laisses pas la mort
descendre vers l’été
tu ne passes rien sous silence
tu enroules l’alphabet sur lui-même
tu remontes vers ton centre
tu t’entraînes pour l’éternité
tu installes des barricades pour les vivants
les hauts vivants
fenêtres ouvertes sur la voix
neige de New York et cendres de Bénarès
les vivants de toujours
boussoles au coeur battant
les vivants qui rattrapent la lumière
les vivants aux langues d’herbes folles
les vivants
jusqu’à l’extrémité des terres
le tourbillon des exilés de tout
le compte à rebours des précipices
porteurs d’offrandes
renverseurs du coeur
les vivants aux énergies sans nombre
ceux qui prennent refuge dans l’immense
les guerriers à la peau sonore
les allumeurs d’amour
(Zéno Bianu)
Illustration: Harumi Asada
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), allumeur, amour, énergie, cendres, centre, chapelet, chuter, ciel, constellation, croix, désir, descendre, dressage, exilé, frère, guerrier, herbe, hommage, langue, lire, malheur, mort, néant, offrande, porteur, précipice, prier, refuge, repousser, rose, s'avancer, se refléter, souffle, syllabe, universel, visage, vivant | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020
Je suis à ma fenêtre, oisive, depuis une éternité.
Sous la lune froide, le givre tombe.
Silencieusement, je baisse le store :
La lampe ne jette plus qu’une faible lueur.
Je n’en finis pas de poursuivre le passé,
L’âme égarée d’absence,
Le coeur broyé de peine.
Je reste assise à fredonner des airs sans paroles.
Les beaux jours peuvent bien revenir,
Mon front ne saurait plus se dérider.
Trop tôt et trop souvent j’ai été blessée.
Au fil des mois et des années,
Que d’abandons, que de ruptures !
Ah ! si nous pouvions nous revoir
Et de nouveau recommencer,
Comme par le passé !
Mais à quoi bon regretter, mon mal est sans remède.
La beauté de la nuit est hors d’atteinte
Pour moi qui ne suis plus que cendres.
(Liu Yong)
Illustration: Francine Van Hove
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Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019

Requiem pour n’importe qui
Il est mort connue du bois sec.
Ça pouvait être n´importe qui,
Un enfant de l´Andalousie
Ou un frère du soldat Schveik.
Il est mort, la guerre est finie.
On lui fait des funérailles,
Chacun retourne à son travail.
Il est mort et je suis en vie.
Il est mort comme un feu de paille,
ça s´est passé très loin d´ici.
C´est loin l´Afrique et loin l´Asie,
Des mercenaires et ses G.I.
Il est mort de n´avoir su vivre
Quand il fallait vivre à genoux,
Noyé de sang, noyé de boue.
La mort enfin l´a rendu libre.
Il est mort comme du bois sec.
Ça pouvait être n´importe qui,
Le frère de Théodoraki,
Un enfant de Zorba le Grec.
Il est mort, je suis en exil
Et je meurs un peu avec lui,
Chaque fois que tombe la nuit
Sur le soleil du mois d´avril.
Il est mort comme du bois sec.
Ça pouvait être n´importe qui,
Le frère de Théodoraki,
Un enfant de Zorba le Grec.
Il est mort, je suis en exil
Et je meurs un peu avec lui,
Chaque fois que tombe la nuit
Sur le soleil du mois d´avril.
Il est mort, pitié pour ses cendres.
Ce n´est ni l´heure ni l´endroit
Pour demander des comptes à rendre,
Mais les mots viennent malgré moi.
(Georges Moustaki)
Illustration: Jacqueline Fabbri
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Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019
combien de rêves
traînent encore le pas
l’enfance est si loin
le sommeil de l’adulte se couvre
de cendres de nostalgie
il y a des faims insatiables
(Alain Mabanckou)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 5 août 2018
![Andrea Orr - American Figurative painter (1) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/07/andrea-orr-american-figurative-painter-1-1280x768.jpg?w=640&h=768)
Pourquoi mon Dieu
Oh toi qui sais combien mon Dieu c´est fragile un amour
Pourquoi l´avoir laissé mourir sans lui porter secours
C´était un fleuve ivre de vie
Mais la source s´est tarie
Oh mon Dieu pourquoi mon Dieu
Il n´y a plus que l´amertume
Dans mon cœur qui se consume
Oh mon Dieu pourquoi mon Dieu
Qu´adviendra-t-il de moi mon Dieu
Qu´adviendra-t-il de moi de nous
On peut sourire on peut souffrir
On peut mourir d´un souvenir
Pourquoi mon Dieu pourquoi mon Dieu
Oh toi qui sais combien mon Dieu c´est fragile un amour
Pourquoi l´avoir laissé brûler au soleil de mes jours
Il n´y a plus que son ombre
Portant le chagrin du monde
Oh mon Dieu pourquoi mon Dieu
Je n´ose même plus attendre
Qu´il renaisse de ses cendres
Oh mon Dieu pourquoi mon Dieu
Qu´adviendra-t-il de moi mon Dieu
Qu´adviendra-t-il de moi de nous
On peut sourire on peut souffrir
On peut mourir d´un souvenir
Pourquoi mon Dieu pourquoi mon Dieu
Pourquoi mon Dieu…
(Georges Moustaki)
Illustration: Andrea Orr
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Posted by arbrealettres sur 17 mai 2018

La terre de ce corps
Veut
Retourner à la terre
L’eau de mon corps
Veut
Remonter au nuage
L’air de mon corps
Veut
Retrouver l’espace
Le feu de mon corps
Veut
Brûler n’importe où
Les cendres du désir
Veulent renaître
Et je n’aurai jamais
Qu’une âme
Unique pour répéter
Ces mensonges
(Werner Lambersy)
Illustration: Louis Treserras
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Posted by arbrealettres sur 11 avril 2018
Quand je t’aimais,
mes pensées vers toi couraient
et ton image m’enveloppait nuit et jour
comme l’antique volcan qui
de ses cendres ensevelit Pompéi
et son pourtour.
Mais passent les jours.
Aujourd’hui refroidie
la lave rend fertile
les pentes dociles
où mûrissent les vignes.
Que pareillement les pensées
que je t’ai destinées
viennent de leur eau claire
féconder ces vers.
(Ismaïl Kadaré)
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Posted in poésie | Tagué: (Ismaïl Kadaré), aimer, antique, cendres, claire, courir, docile, eau, ensevelir, envelopper, féconder, image, lave, mûrir, pensée, refroidie, ver, vigne, volcan | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2017

POÈME DU SOIR
Sur une couche pâmée
L’éclair qu’efface un instant
Met sa robe de fumée
Pour suivre au large le vent
Sur des terres sans mémoire
Chaque pied a son soulier
L’aile est blanche l’aile est noire
Le jour n’est lui qu’à moitié
Sur un manège de cendres
0ù l’homme n’est que ses pas
Le coeur a battu pour surprendre
Ce qu’un regard ne voit pas
C’est l’espoir qu’un monde à naître
De notre ombre ait fait le noir
Et nous riant aux fenêtres
N’ait que nos yeux pour se voir
Sous des quatrains qu’elle inspire
Aux jours qui doutent de toi
La vie a ses dents pour sourire
De ce qui fut une fois
(Joë Bousquet)
Illustration: Alphonse Osbert
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