Tu seras de soleil.
Tu seras les milliers de regards
Humides au visage halluciné du cercle.
Mais voir
Il n’y a rien à voir.
Noeud de serpents, belle étoile marine
Tu rejailliras aux sources de ton coeur
Humblement.
(Georges-Emmanuel Clancier)
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2023
Tu seras de soleil.
Tu seras les milliers de regards
Humides au visage halluciné du cercle.
Mais voir
Il n’y a rien à voir.
Noeud de serpents, belle étoile marine
Tu rejailliras aux sources de ton coeur
Humblement.
(Georges-Emmanuel Clancier)
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Posted by arbrealettres sur 20 février 2023
Illustration: Josephine Wall
Toutes les natures ont leur inclination,
plus ou moins, selon leurs genres divers,
rapprochées de leur principe :
d’où vient qu’elles voguent vers divers ports
à travers la grande mer de l’Etre,
emportées chacune par l’instinct qu’elle a reçu :
celui-ci emporte le feu vers la lune ;
celui-ci meut les cœurs mortels ;
celui-ci condense et unit en une masse la terre.
Et les flèches de cet arc n’atteignent pas seulement
les créatures privées d’intelligence,
mais celles aussi douées d’intelligence et d’amour.
La Providence ordonnatrice de ce vaste tout,
par l’effusion de sa lumière
maintient perpétuellement en paix le ciel
où tourne le Cercle le plus rapide.
(Dante)
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Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2023
Parcourons la nouvelle maison américaine
Il y a des portes
qui veulent être libres
de leurs gonds pour
voler avec de parfaits nuages.
Il y a des fenêtres
qui veulent être
détachées de leur
chambranle pour courir avec
les daims à travers les prés
de l’arrière-pays.
Il y a des murs
qui veulent rôder
avec les montagnes
à travers les premières
lueurs de l’aube.
Il y a des sols
qui veulent digérer
leurs meubles pour en faire
des fleurs et des arbres.
Il y a des toits
qui veulent voyager
gracieusement avec
les étoiles à travers
des cercles d’obscurité.
***
Let’s Voyage into the New American House
There are doors
that want to be free
from their hinges to
fly with perfect clouds.
There are windows
that want to be
released from their
frames to run with
the deer through
back country meadows.
There are walls
that want to prowl
with the mountains
through the early
morning dusk.
There are floors
that want to digest
their furniture into
flowers and trees.
There are roofs
that want to travel
gracefully with
the stars through
circles of darkness.
(Richard Brautigan)
Recueil: C’est tout ce que j’ai à déclarer Oeuvres poétiques complètes
Traduction: Thierry Beauchamp, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2022
Varlam Chalamov
Août
Soir. Le jardin noir éclaire
Les pommes fondantes.
Comme des boucles d’oreilles
Elles pendent aux branches.
C’est l’instant de la danse
Impétueuse des feuilles,
Des rafales de vent,
Du pourpre et de l’or des cieux,
Des lacs et des herbes.
Les oiseaux tracent avec inquiétude
Au-dessus de leur nid cercle après cercle,
Et tantôt ils reviennent,
Tantôt s’éloignent vers le sud.
Lentement les nuits s’obscurcissent.
C’est toujours la touffeur.
L’été ne veut pas attendre plus,
Mais l’automne n’est pas venu.
(Varlam Chalamov)
Recueil: Cahiers de La Kolyma
Traduction: du russe par Christian Mouze
Editions: Maurice Nadeau
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
Déclin d’amour
Dans le mortel soupir de l’automne, qui frôle
Au bord du lac les joncs frileux,
Passe un murmure éteint : c’est l’eau triste et le saule
Qui se parlent entre eux.
Le saule : « Je languis, vois ! Ma verdure tombe
Et jonche ton cristal glacé ;
Toi qui fus la compagne, aujourd’hui sois la tombe
De mon printemps passé. »
Il dit. La feuille glisse et va jaunir l’eau brune.
L’eau répond : « Ô mon pâle amant,
Ne laisse pas ainsi tomber une par une
Tes feuilles lentement ;
« Ce baiser me fait mal, autant, je te l’assure,
Que les coups des avirons lourds ;
Le frisson qu’il me donne est comme une blessure
Qui s’élargit toujours.
« Ce n’est qu’un point d’abord, puis un cercle qui tremble
Et qui grandit, multiplié ;
Et les fleurs de mes bords sentent toutes ensemble
Un sanglot à leur pied.
« Que ce tressaillement rare et long me tourmente !
Pourquoi m’oublier peu à peu ?
Secoue en une fois, cruel, sur ton amante
Tous tes baisers d’adieu ! »
(René-François Sully Prudhomme)
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
LE VALLON DE TRÉBOUL
À deux pas de la mer qu’on entend bourdonner,
Je sais un coin perdu de la terre bretonne
Où j’aurais tant aimé, pendant les jours d’automne,
Chère, à vous emmener.
Des chênes faisant cercle autour d’une fontaine,
Quelques hêtres épars, un vieux moulin désert,
Une source dont l’eau vive a le reflet vert
De vos yeux de sirène…
La mésange au matin, sous la feuille jaunie,
Aurait chanter pour nous, et la mer jour et nuit
Aurait accompagné nos caresses d’amour
De sa basse infinie.
(André Theuriet)
Posted in poésie | Tagué: (André Theuriet), accompagner, aimer, amour, automne, bourdonner, breton, caresse, cercle, chanter, chère, chêne, désert, emmener, feuille, fontaine, infini, mésange, mer, moulin, nuit, sirène, source, terre, vallon, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2022
Illustration: Géraldine Alibeu
Le grand avenir
Tout n’est pas mort, te dit la nuit qui vient.
Il faut bien que la vie se repose.
Il faut que l’arrivée du jour soit encore une surprise,
que le mot aube demeure toujours un cadeau.
Rien n’est mort avec moi, dit la nuit.
Nuages filants ou étoiles ouvertes comme des huîtres,
soleil très couchant ou vraiment caché,
c’est à minuit pour nous le grand avenir.
Si tu ne me crois pas,
si tu penses que la mort arrive un peu le soir,
je te donne la pleine lune.
Même lointaine, elle ne brille que pour te dire :
— Attends, tu vois, le matin est presque là,
lumineux dans mon cercle.
(Carl Norac)
Posted in poésie | Tagué: (Carl Norac), arrivée, arriver, attendre, aube, avenir, étoile, briller, cacher, cadeau, cercle, couchant, croire, demeurer, dire, donner, filer, grand, huître, jour, lointain, lumineux, matin, minuit, mort, mot, nuage, nuit, ouvert, penser, pleine lune, se reposer, soir, soleil, surprise, venir, vie, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2022
Posted in poésie | Tagué: (Paul Nougé), cercle, eau, homme, regarder, s'endormir, soleil | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2022
un verre de vin aux reflets pourpres et
le cercle doré de la lampe
voir arriver le soir la nuit
un livre pour tout voyage
les mots retenus au bord des lèvres
inutiles
(Gaëlle Josse)
Posted in poésie | Tagué: (Gaëlle Josse), arriver, bord, cercle, dorer, inutile, lampe, lèvres, livre, mot, nuit, pourpre, reflet, retenir, soir, verre, vin, voir, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
des noeuds les plus encordés
depuis les niches des corps
les convers arrivent dans la cour
naturels ils vont tous à leur place
de sorte que, à les voir toutes occupées,
se forme un cercle de têtes introverties
à l’intérieur il fait signe et prononce,
un fil subtil en noue l’existence
de conscience et de vaste pitié…
alentour on croirait, vif, un torrent…
mais l’air est net et vide,
hors du cercle le néant visible
(Eugenio De Signoribus)
Posted in poésie | Tagué: (Eugenio De Signoribus), cercle, conscience, corps, introverti, néant, net, niche, occuper, provenant, subtil, vide | Leave a Comment »