Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘chaleureuse’

Souvenirs persistants (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2020



Souvenirs persistants

Je perçois les reflets
De souvenirs vivants
Un sourire dans un halo
Un regard dans un miroir
Dont les yeux brillaient de rire
Sous un ciel diaphane
Alors que le sol exhalait du froid
Dans la tige de l’herbe

J’éprouve de nouveau les anciennes soifs
Et revois la fleur dans le taillis
Alors que dans le jardin surchargé d’oiseaux
Le cerisier en fruits s’affaissait sur la pelouse

Je me confonds avec l’ombre de ton corps
Au bord de la vague de nuit
Et me souviens d’avoir vécu
Dans le cœur sec de la ville
Avant de retrouver l’âme du village
Dans une chaumière tendue de ténèbres
Que ton sourire irradiait
Pour en faire une demeure chaleureuse.

(Jean-Baptiste Besnard)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

La sauterelle et le grillon (John Keats)

Posted by arbrealettres sur 9 mars 2018



La sauterelle et le grillon

La poésie de la terre ne meurt jamais :
Quand tous les oiseaux défaillent par le brûlant soleil
Et se blottissent dans la fraîcheur des arbres, une voix
s’élève et court
D’une haie à l’autre, tout autour des prairies nouvellement
fauchées;
C’est la voix de la sauterelle — elle dirige le choeur
Des riches plaisirs de l’été — elle n’est jamais au bout
De ses réjouissances : quand elle est épuisée d’avoir joué
comme une folle,
Elle se délasse à l’aise au pied d’une herbe exquise.
La poésie de la terre ne cesse jamais :
En un soir d’hiver solitaire, quand la gelée
A bâti son édifice de silence, voici que du poêle s’élève
un cri aigu,
La chanson du grillon, qui, toujours plus chaleureuse,
Semble à l’ouïe à demi perdue dans la somnolence
Le chant de la sauterelle parmi l’herbe des collines.

***

On the grasshopper and cricket

The poetry of earth is never dead :
When all the birds are faint with the hot sun,
And hide in cooling trees, a voice will run
From hedge to hedge about the new-mown mead;
That is the Grasshopper’s — he takes the lead
In summer luxury, — he has never done
With his delights; for when tired out with fun
He rests at ease beneath some pleasant weed.
The poetry of earth is ceasing never :
On a lone winter evening, when the frost
Has wrought a silence, from the stove there shrills
The Cricket’s song, in warmth increasing ever,
And seems to one in drowsiness half lost,
The Grasshopper’s among some grassy hills.

(John Keats)


Illustration

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Mais les mots diminuent ce qui a touché le coeur (Luc Dietrich)

Posted by arbrealettres sur 11 septembre 2016




J’ai refait à rebours comme si je remontais à tes côtés
le cours du temps, cette promenade du dimanche le long de la Seine
où tu t’émerveillais de la matière des ombres
et du reflet d’homme coulant de la barque comme une blessure.

J’ai revu nos grands arbres aux chairs frileuses,
mourant sur un ciel d’ardoise.
Le Pont-Royal lui, n’a plus cette couleur si étonnante
qui était comme la chaleureuse émanation d’une autre matière :
aubier frais chauffé par le soleil, plage blonde,
mais les mots diminuent ce qui a touché le coeur
comme les doigts exercés les cordes musicales.

(Luc Dietrich)

Illustration: Maria Cristina Baracchi

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :