RETOUCHE A LA PORTE
Après le passage des avions
il n’est resté de la maison
qu’une clé.
Longtemps après
dans les dimanches
j’ai vu mon père s’éloigner vers les champs
et la tourner devant lui.
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2023
RETOUCHE A LA PORTE
Après le passage des avions
il n’est resté de la maison
qu’une clé.
Longtemps après
dans les dimanches
j’ai vu mon père s’éloigner vers les champs
et la tourner devant lui.
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Illustration: Christian Girault
Encore une heure de lumière
pour m’asseoir à tes côtés
te regarder
sous toutes tes faces
suivre au creux de ton épaule
l’action du temps sur ton visage :
comment il passe
sur lui et transforme derrière, au bout du sable
l’eau en des champs qui se déroulent
côte à côte, pendant que la lumière
jaune baisse puis remonte
s’incurve puis s’allonge un peu
Encore un moment, on ne la verra plus
Elle s’éteindra presque.
***
(Israël Eliraz)
Adaptatipn de Jean-Pierre Lemaire
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022
L’HISTOIRE
Comme l’histoire au monde
par moments apparaît triste
le dîner lourd refroidit
le tribun ne revient pas
sa maîtresse suit ses rêves
plus tard
c’est l’arrachement
la fusillade étouffée
les cloches d’un grand congrès
sur lequel la nuit tombe
alors que dans les champs
de son enfance éternelle
le poète se promène
qui ne veut rien oublier.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Tu passes des nuits à guetter
Des pas inconnus
Fraîche est la brise à ton corps brûlant
Silhouette reflétée par les flaques
Tu erres dans la prairie verte
Et les champs bleus au crépuscule
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 15 avril 2022
Lorsque les champs dorés devant ma vue ondulent,
Et la forêt tressaille au souffle du zéphyr,
Que mille chants d’oiseaux dans les airs se modulent,
Et sous la feuille un fruit recommence à bouffir;
Lorsque tout imprégnés d’éclatante rosée,
A l’aube ou par un soir incendiant les cieux,
Le candide muguet, ou la vierge pensée,
Me semble saluer d’un geste gracieux;
Lorsqu’une fraîche source au fond de la vallée,
Fredonnant un doux chant qui me berce et m’endort,
Murmure à mon oreille une légende ailée
D’un pays merveilleux du temps de l’âge d’or;
— Alors, je sens enfin dans mon âme se taire
Tous les tourments secrets des pensers anxieux.
Je conçois le bonheur possible sur la terre,
Et la Divinité — visible dans les cieux.
(Michel Lermontov)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Lermontov), aile, air, anxieux, aube, âge, âme, éclatant, berver, bonheur, bouffir, candide, champ, champs, chant, cieux, concevoir, divinité, doré, doux, endormir, feuille, fond, forêt, frais, fredonner, fruit, geste, gracieux, imprégner, incendier, légende, mérveilleux, muguet, murmurer, oiseau, onduler, or, oreille, pays, pensée, penser, possible, recommencer, rosée, saluer, se moduler, se taire, secret, sembler, sentir, soir, souffle, source, terre, tourment, tressaillir, vallée, vierge, visible, vue, zéphyr | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
RECRUES
Un baiser à la mère, un signe au frère
et un long brin de romarin à toi, grande rêveuse, mon amour !
et comme il convient: de la neige dans les champs,
du vin, de la lumière, des cithares
et que piaffe le cheval de l’autre côté de la haie…
Puis vous, compagnons: dans la belle chute de neige nocturne, en avant pour la danse,
enlacés et sautant au rythme de la cornemuse,
tandis qu’au clocher quelques coups secs retentissent et s’envolent sur le paysage,
sur ce paysage, sur cette maison
et sur cette fille que personne d’entre nous jamais ne verra plus!
Voilà qui est digne de nous! et montant en selle dans la rue silencieuse,
trotter étourdis, comme si cette nuit n’était qu’un souvenir,
le coq chantera, ça et là des fours luiront,
l’odeur du pain se lèvera… et dans les champs,
dans la poudroyante neige du Nord, au galop !
Ainsi nous quittons pères, mères, belles et douces amies ;
une chanson, les gars ! afin qu’un jour lorsque nous serons morts aux noms prononcés
notre mère souriante entre les larmes puisse dire :
Oh ! les malheureux
comme ils dansaient dans la neige, comme ils étaient gais !
(Gyula Illyès)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2022
C’est un petit pays qui se cache parmi
ses bois et ses collines;
il est paisible, il va sa vie
sans se presser sous ses noyers;
il a de beaux vergers et de beaux champs de blé
des champs de trèfle et de luzerne,
roses et jaunes dans les prés,
par grands carrés mal arrangés;
il monte vers les bois, il s’abandonne aux pentes
vers les vallons étroits où coulent des ruisseaux
et, la nuit, leurs musiques d’eau
sont là comme un autre silence.
Son ciel est dans les yeux de ses femmes,
la voix des fontaines dans leur voix;
on garde de sa terre aux gros souliers qu’on a
pour s’en aller dans la campagne;
on s’égare aux sentiers qui ne vont nulle part
et d’où le lac paraît, la montagne, les neiges
et le miroitement des vagues;
et, quand on s’en revient, le village est blotti,
autour de son église,
parmi l’espace d’ombre où hésite et retombe
la cloche inquiète du couvre-feu.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
La route enchantée
1. Le ciel est plein de joie
La nuit est parfumée
Ah! Quel parfum subtil
Odeur de feu de bois
Douce odeur de fumée
Odeur du mois d´avril
On sent que bientôt c´est la fête
La jolie fête du printemps
Qui fleurit par-dessus nos têtes
Le ciel d´avril comme les champs
{Refrain:}
Une étoile m´a dit
Deux étoiles m´ont dit
Connais-tu le pays du rêve
Le pays d´amour où,sous le ciel bleu
Tout est joyeux
Les beaux jours sont courts
Au pays d´amour
Et les nuits les nuits sont brèves
Mais l´on vit sa vie
Loin de tous soucis
Viens cette nuit
Pars c´est du mystère
Que tu veux : en voilà!
Pars oublie la terre
Pars viens avec nous tu verras
Les joyeux matins et les grands chemins
Où l´on marche à l´aventure
Hiver comme été
Toujours la nature
La route enchantée…
2. Rivière mon amie
C´est pour toi que je chante
Et vous petits oiseaux écoutez-moi
Cochons vaches et veaux
Et vous bêtes méchantes
Qui hurlez dans les bois
Demain c´est le jour où l´on s´aime
Et qui sème récolte l´amour
L´amour c´est le plus beau poème
Pourquoi ne pas s´aimer toujours
{Refrain} :
Une étoile m´a dit
Deux étoiles m´ont dit
Chante l´amour au clair de lune
Chante sans un sou
Chante comme un fou
Partout partout
La jeunesse est là
Qui te tend les bras
Le soleil c´est la fortune
Si tu vis ta vie
Loin de tous soucis
Viens cette nuit
Pars c´est du mystère
Que tu veux : En voilà
Pars oublie la terre
Pars viens avec nous tu verras
Les joyeux matins et les grands chemins
Où l´on marche à l´aventure
Hiver comme été
Toujours la nature
La route enchantée…
Bonjour le jour la vie la nuit l´amour!
(Charles Trenet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Trenet), amie, amour, aventure, étoile, bois, champs, chanter, chemin, ciel, clair de lune, douce, enchantée, fou, fumée, hurler, joie, marcher, mystère, nature, nuit, odeur, parfum, pays, poème, printemps, rêve, rivière, route, s'aimer, sou, souci, toujours, vache, vie | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2021
La Fée
Elle lance des poignées d’étoiles
Elle porte la robe de l’aurore
Elle a une voix de source
Elle marche dans les matins
Embaumés d’aubépines
Et dans des champs de fleurs
Qu’épanouit sa baguette.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), aubépine, aurore, étoile, baguette, champs, embaumé, fée, fleur, lancer, marcher, poignée, robe, source, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021
Les fleurs de Paris
Pour faire tous les coeurs contents
Avril revient. C’est le printemps
Qui pleure, qui rit et barbotte,
Et qui, chargé de falbalas,
Nous offre ses premiers lilas
« Fleurissez-vous ! deux sous la botte ! »
Puis, comme un rêve parfumé,
Les petites roses de mai,
Et les dernières violettes,
Avec les frais muguets des bois,
Pareils à des chapeaux chinois
Qui feraient trembler leurs clochettes ;
Les seringas et les oeillets,
Points rouges, blancs et violets,
Fleurs en boutons et fleurs écloses,
Les bluets comme dans les blés,
Et les coquelicots mêlés
Aux résédas parmi les roses…
Car les jardins, les bois, les champs,
Qui connaissent bien nos penchants,
Ayant des fleurs, nous les envoient.
Ils en gardent toujours assez.
Nous marchons à pas trop pressés ;
Il est bon que nos yeux les voient.
Que le pavé soit sec ou gras,
Jonchant les charrettes à bras,
Déjà souffrantes et pâlies,
Elles embaument, voulant bien
Ne rien coûter ou presque rien,
Bien que nous les trouvions jolies.
Frêles, elles mourront demain
Dans l’eau d’un vase, ou dans la main
Distraite et blanche d’une femme,
Et, bienfaisantes pour chacun,
En rendant un dernier parfum,
Elles exhaleront leur âme.
(Albert Mérat)
Posted in poésie | Tagué: (Albert Mérat), blé, bluet, champs, chapeau, clochette, coquelicot, exhaler, femme, fleur, fleurir, frêle, jolie, mourir, muguet, oeillet, parfum, pavé, pleurer, réséda, rêve, rire, rose, seringa, souffrante, trembler | 2 Comments »