Illustration: Akseli Gallen-Kallela
Vous ne saurez point ternir la piété
De ma passion pour la beauté des femmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
Les flots et les flammes.
(Renée Vivien)
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
Illustration: Akseli Gallen-Kallela
Vous ne saurez point ternir la piété
De ma passion pour la beauté des femmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
Les flots et les flammes.
(Renée Vivien)
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Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
La mer
La mer
Qu´on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d´argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie
La mer
Au ciel d´été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d´azur
Infinie
Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées
La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d´une chanson d´amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie
(Charles Trenet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Trenet), amour, ange, argent, azur, étang, été, bercer, bergère, blanc, changeant, chanson, ciel, clair, confondre, danser, golfe, infini, maison, mer, mouillé, mouton, oiseau, pluie, pur, reflet, roseau, rouillée | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2019
Sont les fleuves
Nous sommes temps. Nous sommes la fameuse
parabole d’Héraclite l’Obscur,
nous sommes l’eau, non pas le diamant dur,
l’eau qui se perd et non pas l’eau dormeuse.
Nous sommes fleuve et nous sommes les yeux
du Grec qui vient dans le fleuve se voir.
Son reflet change en ce changeant miroir,
dans le cristal changeant comme le feu.
Nous sommes le vain fleuve tout tracé,
droit vers sa mer. L’ombre l’a enlacé.
Tout nous a dit adieu et tout s’enfuit.
La mémoire ne trace aucun sillon.
Et cependant quelque chose tient bon.
Et cependant quelque chose gémit.
(Jorge Luis Borges)
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Posted by arbrealettres sur 15 avril 2019
LES CARACTÈRES ILLISIBLES
Ce que tu assembles, ce que tu divises
se passe au fond de ton sang
hors de ta volonté : tu assistes
et tu te révoltes de n’être qu’un témoin
sans nul pouvoir.
Cette faible vie, tu aurais voulu la dominer
et tu ne parviens
(à force de vigilance)
qu’à percevoir en deçà et au-delà
des éclairs indéchiffrables
quelques lointains roulements
annonçant que tout se prépare.
Bientôt ce qui est imprévu sera là
et ce que nous attendions s’enfuira.
Nous serons atteints par surprise
sans avoir compris sans savoir lire
les figures de nos propres rêves
pourtant inscrites en lettres géantes
sur la face changeante des nuages.
(Jean Tardieu)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), annoncer, assembler, assister, atteint, attendre, au-delà, éclair, caractère, changeant, comprendre, diviser, dominer, en deça, face, faible, figure, illisible, imprévu, indéchiffrable, inscrit, lire, lointain, nuage, percevoir, pouvoir, rêve, roulement, s'enfuir, sang, se préparer, se révolter, surprise, témoin, vie, vigilance, volonté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019
Illustration: ArbreaPhotos
Parfois tu regardes une pierre
— est-ce bien cela ? toucher
du regard une opaque surface
qui n’est rien que silence.
Le suave printemps peut
te réjouir ou t’affliger
à cause des fleurs nouvelles
ou des animaux distraits.
La pierre, elle, est toujours là :
semblable à elle-même,
si bien assurée dans son être,
Sa forme, sa densité, son poids,
si précise et si proche,
non changeante.
(Lionel Ray)
Posted in poésie | Tagué: (Lionel Ray), animal, assuré, être, changeant, densité, distrait, fleur, forme, nouveau, opaque, parfois, pierre, poids, précis, printemps, proche, regard, regarder, s'affliger, se réjouir, semblable, silence, suave, surface, toucher | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2018
Toi
Toi c’est un mot
Toi c’est une voix
Toi c’est tes yeux et c’est ma joie
Toi c’est si beau
Toi c’est pour moi
Toi c’est bien là et je n’y crois
Toi c’est soleil
Toi c’est printemps
Toi c’est merveille de chaque instant
Toi c’est présent
Toi c’est bonheur
Toi c’est arc-en-ciel dans mon coeur
Toi c’est distant…
Toi c’est changeant…
Toi c’est rêvant et esquivant…
Toi c’est pensant…
Toi c’est taisant…
Toi c’est tristesse qui me prend…
Toi c’est fini.
Fini ? Pourquoi ?
Toi c’est le vide dans mes bras…
Toi c’est mon soleil qui s’en va…
Et moi, je reste, pleurant tout bas.
(Esther Granek)
Posted in poésie | Tagué: (Esther Granek), beau, bonheur, bras, changeant, distant, joie, merveille, mot, pleurer, présent, printemps, soleil, toi, tristesse, vide, voix, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 18 août 2018
Dans une fuite heureuse les mots s’échappaient de toi.
Le poème que tu n’écriras pas, la secrète source du poème ouvert sur la mer
où seule je glisse parmi la solitude des souvenirs,
coulait intaris sable, eau de l’âme, secrets changeants, passés défaits.
Les vagues, les feuilles, les anciennes amours, tremblaient dans la chambre.
Mon sommeil t’écoutait à travers toi. Je t’entendais, prisonnier sous mes paupières.
(Marie-Jeanne Durry)
Posted in poésie | Tagué: (Marie-Jeanne Durry), amour, écrire, chambre, changeant, défait, entendre, feuille, fuite, glisser, heureux, intari, mer, ouvert, paupière, poème, prisonnier, s'échapper, secret, seul, solitude, sommeil, source, trembler, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2018
Illustration: Lucie Llong
Est-ce ainsi que les hommes vivent
(adaptation de Léo Ferré)
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c’est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m’éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j’ai cru trouver un pays.
Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n’avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m’endormais comme le bruit.
C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d’épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d’hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m’allonger près d’elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n’en est jamais revenu.
Il est d’autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t’en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
(Louis Aragon)
Posted in poésie | Tagué: (Louis Aragon), amour, épaule, baiser, blanc, bordel, bras, bruit, brun, canapé, changeant, changer, château, cheveux, chien, coeur, comprendre, corps, court, couteau, croire, décor, déraisonnable, demeure, dragon, drôle, faïence, fille, fleur, fleurir, hanche, hirondelle, homme, hoquet;temps, jour, léger, liqueur, lit, loup, lourd, luzerne, mort, mourir, nu, nuit, nulle part, ombre, passer, pays, pôle, plonger, rêver, rôle, reconnaître, revenir, rumeur, s'allonger, s'éparpiller, s'en aller, s'endormir, sable, se déshabiller, se traîner, sein, semblable, soldat, suivre, table, temps, trahir, travailler, trouver, vaillance, verre, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018
Illustration: Théodore Chassériau
Les jours ne s’en vont pas longtemps
Mais nous laissent leur poids qui pense.
Mon hiver sert en plat d’argent
Aux jours en grappes de vacances
Sans poids sans ombre, leur ballade
Dévêtit sur mon sol maussade
L’ombre changeante, ou devenir,
Qui s’y répand comme le sang
Interrogeable d’un présent.
Beaux nus dans le soleil mémoire
Volez ou plongez !
nous traitant
De passeurs et de passe-temps
Vers l’ambroisie de notre histoire.
– Allez-vous-en ! pas pour longtemps.
(Olivier Larronde)
Posted in poésie | Tagué: (Olivier Larronde), ambroisie, argent, ballade, beau, changeant, dévêtir, devenir, grappe, histoire, hiver, jour, laisser, longtemps, maussade, mémoire, nu, ombre, passe-temps, passeur, penser, plat, plonger, poids, présent, s'en aller, sang, se répandre, servir, sol, soleil, traiter, vacance, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2018
Je l’aime et le lui dis toujours en mêmes mots,
Avec de vieux frissons toujours, toujours nouveaux.
Mon cœur changeant, pour elle est demeuré le même ;
C’est mon ancienne voix qui lui dit que je l’aime ;
Et de l’accueil heureux le baiser coutumier,
Ô mystère d’amour ! est toujours le premier !
Ma pauvre âme blasée aux choses de la vie,
Dès que je la revois, en est toute ravie !
C’est elle qu’en mon rêve attendri j’acclamais ;
Et celle-là qui m’est si douce, et plus encore,
Celle-là que d’un cœur toujours jeune j’adore,
Je ne l’aurai peut-être à moi, jamais, jamais !…
(Albert Lozeau)
Posted in poésie | Tagué: (Albert Lozeau), acclamer, accueil, adorer, aimer, amour, ancien, attendri, âme, baiser, blasé, changeant, coeur, demeure, dire, doux, frisson, heureux, jamais, jeune, mystère, nouveau, pauvre, ravi, rêve, revoir, toujours, vieux, voix | 1 Comment »