Posts Tagged ‘chanvre’
Posted by arbrealettres sur 7 février 2020

LE RETOUR À LA CAMPAGNE
Jeune je n’aimais pas la vie agitée.
J’ai grandi dans l’amitié des montagnes
C’était une erreur d’entrer dans le monde.
J’ai perdu treize ans de ma seule vie.
L’oiseau en cage songe aux forêts d’antan,
le poisson du bassin à l’ancienne rivière.
Ainsi je suis retourné vivre dans le midi.
Je bêche mon jardin, je cultive mes champs.
J’ai peu de terre, dix mous à peine.
Ma maison est petite. Un orme et un saule
me font de l’ombre. J’ai des pêchers et des
abricotiers en face de la maison. Au loin
il y a les maisons des paysans. Je vois fumer
leurs cheminées dans le ciel calme. Un chien
aboie. Perché sur un mûrier, un coq chante.
Le silence habite chez moi. J’ai de l’espace.
J’ai du temps. Si longtemps j’ai vécu
en cage. Me voilà rendu à moi-même.
Il n’arrive pas grand-chose chez nous.
Il passe peu de voitures sur le chemin.
Pendant le jour les portes restent closes.
Dans la maison calme les désirs se calment.
Quelquefois je rencontre un voisin sur la route.
On parle peu. La récolte de chanvre sera bonne.
Il y aura cette année beaucoup de mûriers.
La moisson sera belle. La terre s’enrichit.
Pourvu qu’il ne gèle pas, que le gel ne tue pas
tout, laissant seulement broussaille morte.
Je me lève tôt pour aller bêcher,
Quand je reviens avec ma bêche, je porte aussi le clair de lune
sur mon épaule.
Le sentier est étroit, hautes les fleurs sauvages et l’herbe.
Mes habits sont trempés de rosée. Ça m’est égal,
si rien ne vient troubler ma paix.
Sur le versant sud j’ai planté des haricots.
Il y a beaucoup de mauvaises herbes. Les semis sont maigres.
(Tao Yuan Ming)
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Posted in poésie | Tagué: (Tao Yuan Ming), aboyer, abricotier, agiter, aimer, amitié, antan, arriver, épaule, étroit, bassin, bêcher, broussaille, cage, calme, campagne, champ, chanter, chanvre, chemin, chien, ciel, clair de lune, clos, coq, cultiver, désir, entrer, erreur, espace, fleur, forêt, fumer, gel, geler, grandir, habit, habiter, haricot, herbe, jardin, jeune, laisser, longtemps, maigre, maison, mauvais, mûrier, moisson, monde, montagne, mort, oiseau, ombre, orme, paix, parler, passer, paysan, pêcher, perché, perdre, petit, planter, poisson, porte, porter, quelquefois, récolte, rencontrer, retour, retourner, revenir, rien, rivière, rosée, route, s'enrichir, saule, sauvage, se calmer, se lever, semis, sentier, silence, songer, temps, terre, tremper, troubler, vie, vivre, voiture | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2019

Illustration: Jules Bastien-Lepage
SUR UN LIT…
Sur un lit dur, derrière un mur de planches
On entend des pas comme un chuchotis,
La femme des bois fait bruire les branches,
Sa robe se froisse à longs plis.
Pareils à l’eau d’un lac ses seins ondoient,
Cordes nouées ses nattes sont de chanvre,
Vaste est son ventre, il oscille et se ploie
Au balancement de ses hanches.
Pour celui-là qui lui barre la route,
Homme viril qui saura la saisir,
Sa forme soudain devient frêle et douce,
Sa chair frémit d’attendre le plaisir.
À l’abandon les épaules pesantes,
Ses seins sont brûlants d’un feu germinal
Et sa beauté dévoile, consentante,
Le bois sauvage et le giron natal.
La moisson neuve ayant comblé ses sens
Elle a quitté son complice de chair,
Rêvant déjà retrouver la puissance
D’un autre amant sur les chemins déserts.
Où la terre est de mousse et sont tendres les touffes
Ses enfants furent allaités,
Dans chaque appel que la forêt étouffe
Lui vient l’écho de sa fécondité.
Tombent les plis, s’apaise la rumeur,
La femme des bois retient son élan,
Quelqu’un puissamment en elle demeure
Désir éternel et violent.
(Menahem Boraisha)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Menahem Boraisha), abandon, allaiter, amant, appel, attendre, écho, élan, épaule, éternel, étouffer, balancement, barrer, beauté, bois, branche, brûlant, bruire, chair, chanvre, chemin, chuchotis, combler, complice, consentir, corde, désert, désir, dévoiler, doux, dur, eau, enfant, entendre, fécondité, femme, feu, forêt, forme, frémir, frêle, giron, hanche, homme, lac, lit, moisson, mousse, mur, natal, natte, neuf, nouer, ondoyer, osciller, pareil, pas, pesant, plaisir, planche, pli, ployer, puissance, quitter, rêver, retenir, retrouver, robe, route, rumeur, s'apaiser, saisir, sauvage, savoir, se froisser, sein, sens, tendre, terre, tomber, touffe, vaste, ventre, violent, viril | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 août 2019

Au temps de la mort des marjolaines,
Alors que bourdonne ton léger
Rouet, tu me fais, les soirs, songer
A tes aïeules les châtelaines.
Tes doigts sont fluets comme les leurs
Qui dévidaient les fuseaux fragiles.
Que files-tu, soeur, en ces vigiles,
Où tu chantes d’heurs et de malheurs ?
Seraient-ce des linceuls pour tes rêves
D’amour, morts en la saison des pleurs
D’avoir vu mourir toutes les fleurs
Qui parfumèrent les heures brèves ?
Oh ! le geste fatal de tes mains
Pâles, quand je parle de ces choses,
De tes mains qui bénirent les roses
En nos jours d’amour sans lendemains !
C’est le vent d’automne dans l’allée,
Soeur, écoute, et la chute sur l’eau
Des feuilles du saule et du bouleau,
Et c’est le givre dans la vallée.
Dénoue – il est l’heure – tes cheveux
Plus blonds que le chanvre que tu files ;
L’ombre où se tendent nos mains débiles
Est propice au murmure des voeux.
Et viens, pareille à ces châtelaines
Dolentes à qui tu fais songer,
Dans le silence où meurt ton léger
Rouet, ô ma soeur des marjolaines !
(Stuart Merrill)
Illustration: Gustave Courbet
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Posted in poésie | Tagué: (Stuart Merrill), allée, bourdonner, chanter, chanvre, châtelaine, cheveux, chute, doigt, dolente, fleur, fluet, fragile, fuseau, givre, linceul, marjolaine, mourir, pleur, rêve, rouet, silence, songer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 août 2019

Un arc de triomphe
Tout ce qu’ont dit les hirondelles
Sur ce colossal bâtiment,
C’est que c’était à cause d’elles
Qu’on élevait un monument.
Leur nid s’y pose si tranquille,
Si près des grands chemins du jour,
Qu’elles ont pris ce champ d’asile
Pour causer d’affaire, ou d’amour.
En hâte, à la géante porte,
Parmi tous ces morts triomphants,
Sans façon l’hirondelle apporte
Un grain de chanvre à ses enfants.
Dans le casque de la Victoire
L’une, heureuse, a couvé ses oeufs,
Qui, tout ignorants de l’histoire,
Eclosent fiers comme chez eux.
Voulez-vous lire au fond des gloires,
Dont le marbre est tout recouvert ?
Mille doux cris à têtes noires
Sortent du grand livre entr’ouvert.
La plus mince qui rentre en France
Dit aux oiseaux de l’étranger
« Venez voir notre nid immense.
Nous avons de quoi vous loger. »
Car dans leurs plaines de nuages
Les canons ne s’entendent pas
Plus que si les hommes bien sages
Riaient et s’entr’aimaient en bas.
La guerre est un cri de cigale
Pour l’oiseau qui monte chez Dieu ;
Et le héros que rien n’égale
N’est vu qu’à peine en si haut lieu.
Voilà pourquoi les hirondelles,
A l’aise dans ce bâtiment,
Disent que c’est à cause d’elles
Que Dieu fit faire un monument.
(Marceline Desbordes-Valmore)
Illustration
http://henriettel.canalblog.com/archives/2010/07/11/18545629.html
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Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2019

CHANT DE L’ÉTÉ
La pluie a lavé l’herbe et le sentier
Les sabots du cheval ne soulèvent pas de poussière
Quand pourra-t-on finir le labour ?
Chanvres et mûriers reflètent l’éclat du soleil chaud
Le vent emporte le parfum grisant d’armoise
Le préfet vit heureux à la campagne
(Su Shi)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 19 mars 2019

UN DIMANCHE DE FIN DE VACANCES
Des choses merveilleuses se passent dans le ciel
et dans le jardin
les petites filles jouent à la poupée
Un garçon saute à la corde
La corde de chanvre détoure une sphère
l’enfant est complètement dedans
Derrière la clôture le vent annonce l’automne
Le sifflement du chanvre
tranche l’air et grésille
comme le silence au-dessus du cimetière des insectes
(Jan Skacel)
Recueil: Millet Ancien
Traduction: Yves Bergeret & Jiri Pelan
Editions: Atelier la Feugraie
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2018

Pavillon noir
Quand les filles de proue des caravelles
chantèrent à poitrine nue
l’amour sur la mer
les vaisseaux de ces reines
frémirent des cales aux hunes
comme de grands violoncelles
couchés sous la lune
et l’archet des vents
dans les cordages
prolongeait le chant
qui regrettait les rivages.
C’était un rude capitaine
le Roi l’avait remarqué
un jour que Jean s’en était allé
avec son vaisseau Fleur de Misaine
son équipage et ses gabiers
et qu’il avait souri à la reine
en jetant à ses pieds
les épices
de l’amour sans espoir
sous le pavillon noir.
C’est toujours l’amour qui appareille.
Lover signifie parfois bien-aimé.
Le vent chantait
Misaine Misaine
le vent qui vient de Vire
pare à vire
pare à virer
l’amour chavire
pare à aimer.
Et jouant dans les ramures du navire
pour les matelots qui ont la vague à
l’âme
le vent nonchalant
s’amusait
à ses essais sur la gamme.
La mort est mon second
ensemble nous voguons.
Quand les filles de proue des caravelles
devinrent de bois chantant
sur la mer la mer des sirènes
les sirènes se turent de honte
et noyèrent dans l’onde
les feux de leurs écailles.
Sur le pont Jean de la Manche dort.
Il rêve de la reine infidèle
qui oublia qu’elle fut sa belle
un instant.
II rêve de grille d’or
pour mettre la dame en cage
car l’amour est un sauvage
rouge et tatoué et menaçant.
La mort est mon second
ensemble nous voguons.
C’était un rude capitaine
qui commandait la Fleur de Misaine
capitaine que la Reine
a trop regardé
pour sa santé.
La Reine est morte depuis dix ans.
Le Roi ombrageux l’a étouffée
comme un canard au sang.
Misaine cherche dans le vent
Misaine cherche dans les cris
de la mouette et de la poulie
Misaine cherche jusque dans la haine
le souvenir de la voix
de l’infidèle au marin de l’infidèle au Roi
quand elle disait je t’aime
et qu’il était son amant.
Quand les filles de proue des caravelles
chantèrent la peine des forçats
la peine sur la mer
l’eau du monde ne fut plus qu’une voix
et les galériens crièrent au Roi :
Beau Sire du grand collège
tu as fait de nous les Juifs errants
de l’Océan
Hollandais volants
condamnés à ramer dix mille ans
mais nous avons le cœur content.
La mer chante dans le vent
du soleil levant!
La mort est mon second
ensemble nous voguons.
Quand les corsaires goddons
prirent Jean de Misaine
pour le pendre
Jean de Misaine chantait
Jean de Misaine chantait
devant la cravate de chanvre:
Mon amour revient dans le vent
mon amour mon beau revenant.
J’ai tué le Roi la Reine est morte
bourreau blond
tu m’ouvres la porte
du grand élan.
En manière d’ancre les marins de la
Misaine
portent une lyre de laine
sur leur maillot rayé.
Une rose à la main
le plus jeune mousse la tient
à peine effeuillée
c’est la rose des vents.
(Armand Lanoux)
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Posted in poésie | Tagué: (Armand Lanoux), aimer, amant, amour, ancre, appareiller, équipage, bien-aimé, capitaine, caravelle, câle, chanter, chanvre, chavirer, effeuillée, fille, frémir, gamme, infidèle, jouer, maillot, matelot, menaçant, mer, misaine, mort, morte, mousse, navire, nue, parer, pavillon, proue, ramure, regretter, reine, rivage, rose des vents, tatoué, vaisseaux, vent, violoncelle, virer | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juin 2018

Illustration: Camille Pissarro
CORAIL
Du corail et ton cou dedans,
Grenouilles sur l’eau de l’étang,
Crottes d’agneau
Sur fond de neige au bout de l’an.
Rose au clair de lune, debout,
Ceinture d’or et toi dessous,
Corde de chanvre,
Corde de chanvre sur mon cou.
Tа jupe, tes pieds se balancent,
Battant de cloche avec sa danse,
Dans l’eau du fleuve
Des peupliers qui loin s’avancent.
Tа jupe, tes pieds se balancent,
Battant de cloche et ses cadences.
Dans l’eau du fleuve,
Les feuilles tombent, en silence.
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), agneau, étang, cadence, ceinture, chanvre, clair de lune, cloche, corail, corde, cou, crotté, dedans, eau, feuille, fleuve, grenouille, jupe, neige, or, peuplier, pied, rose, s'avancer, se balancer, silence, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2018
Je partis Tôt – Pris mon Chien –
Rendis visite à la Mer –
Les Sirènes du Sous-sol
Montèrent pour me voir –
Et les Frégates – à l’Étage
Tendirent des Mains de Chanvre –
Me prenant pour une Souris –
Échouée – sur les Sables –
Mais nul Homme ne Me héla – et le Flot
Dépassa ma Chaussure –
Puis mon Tablier – et ma Ceinture
Puis mon Corsage – aussi –
Il menaçait de m’avaler toute –
Comme la Rosée
Sur le Gilet d’un Pissenlit –
Alors – je courus moi aussi –
Et Lui – Il me serrait – de près –
Je sentis sur ma Cheville
Son Talon d’Argent – Mes Souliers allaient
Déborder de Perles –
Enfin ce fut la Cité Ferme –
Nul, semblait-il, qu’Il connût là –
Et m’adressant un Impérieux – salut –
L’Océan se retira –
***
I started Early – Took my Dog-
And visited the Sea –
The Mermaids in the Basement
Came out to look at me –
And Frigates – in the Upper Floor
Extended Hempen Hands –
Presuming Me to be a Mouse –
Aground – opon the Sands –
But no Man moved Me – till the Tide
Went past my simple Shoe –
And past my Apron – and my Belt
And past my Boddice – too –
And made as He would eat me up –
As wholly as a Dew
Opon a Dandelion’s Sleeve –
And then – I started – too –
And He – He followed – close behind
felt His His Silver Heel
Opon my Ancle – Then My Shoes
Would overflow with Pearl –
Until We met the Solid Town —
No One He seemed to know —
And bowing – with a Mighty look —
At me – The Sea withdrew –
(Emily Dickinson)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), avaler, échouée, ceinture, chanvre, chaussure, cheville, chien, cité, corsage, courir, frégate, héler, homme, impérieux, mer, océan, partir, perle, pissenlit, rosée, sable, salut, serrer, sirène, souris, tablier, talon, tôt, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2018

Illustration: Françoise Arbelot
A TRAVERS LES BRANCHES
Quand je suis là
Quand je ne pense plus à refermer les bras
Quand l’âme trop longtemps polit sa feuille blanche
Quand je sens des oiseaux s’éveiller de mes hanches
Tu peux tout effacer
Si tu laisses les branches
Mais je vous porte en moi libres cités du feu
Trèfles couleur de sang
Vertus des gerbes chaudes
Chanvres liés à la nuque épaisse du dormeur
O végétal
O main fragile sur le coeur
Cri du coquelicot qui tourne dans l’étable
Espace traversé de strideurs
O ma table
Boiteuse dont le pied est un môle berceur
Le vent rumine au bord des marbres et des fleurs.
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), âme, épais, étable, berceur, blanc, boiteux, bord, branche, bras, chanvre, chaud, cité, coeur, coquelicot, couleur, cri, dormeur, effacer, espace, feu, feuille, fleur, fragile, gerbe, hanche, laisser, libre, lier, longtemps, main, marbre, môle, nuque, oiseau, penser, polir, porter, refermer, ruminer, s'éveiller, sang, sentir, table, tourner, traverser, trèfle, végétal, vent, vertu | Leave a Comment »