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Posts Tagged ‘(Charles Aznavour)’

La Mamma (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2018



Illustration
    
La Mamma

Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu’ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus
Ils sont tous là
Même ceux du sud de l’Italie
Y a même Giorgio, le fils maudit
Avec des présents plein les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit sur le carreau
Mais leurs jeux n’ont pas d’importance
C’est un peu leurs derniers cadeaux
A la mamma

On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria
Ave Maria
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma

Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mamma
Qu’ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s’entassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C’est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit de l’affection
Y a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mamma

Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu’il sourie en s’endormant
Ave Maria
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras…

(Charles Aznavour)

 

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Emmenez-moi (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2018




    
Emmenez-moi

Vers les docks où le poids et l’ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits des bateaux

Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux des idées vagabondes
Aux reflets de ciels bleus
De mirages

Traînant des senteurs poivrées
De pays inconnus
Et d’éternels étés où l’on vit presque nus
Sur les plages

Moi qui n’ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J’aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord

[Refrain]
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d’amour
Un verre à la main

Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M’enlève et me dépose
Un merveilleux été
Sur la grève

Où je vois tendant les bras
L’amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rêve

Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu’au matin
Debout sur le port

[Refrain]
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans
La soute à charbon

Prenant la route qui mène
À mes rêves d’enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n’est important
Que de vivre

Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m’a t’on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent

Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort

[Refrain]
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil…

Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil…
Lalalalalalalalalalalalalalalala…
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil…
Lalalalalalalalalalalalalalalala…

(Charles Aznavour)

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Que c’est triste Venise (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2018




    
Que c’est triste Venise

Que c’est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c’est triste Venise
Quand on ne s’aime plus
On cherche encore des mots
Mais l’ennui les emporte
On voudrait bien pleurer
Mais on ne le peut plus

Que c’est triste Venise
Lorsque les barcaroles
Ne viennent souligner que les silences creux
Et que le coeur se serre
En voyant les gondoles
Abriter le bonheur des couples amoureux

Que c’est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c’est triste Venise
Quand on ne s’aime plus
Les musées, les églises
Ouvrent en vain leurs portes
Inutile beauté
Devant nos yeux déçus

Que c’est triste Venise
Le soir sur la lagune
Quand on cherche une main
Que l’on ne vous tend pas

Et que l’on ironise
Devant le clair de lune
Pour tenter d’oublier
Ce que l’on ne se dit pas

Adieu tous les pigeons
Qui nous ont fait escorte
Adieu Pont des Soupirs
Adieu rêves perdus

C’est trop triste Venise
Au temps des amours mortes
C’est trop triste Venise
Quand on ne s’aime plus

(Charles Aznavour)

 

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Les comédiens (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2018



    
Les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent

Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade à grand renfort de tambour
Devant l’église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent

Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste où tout s’arrange à la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Sous les étoiles où le rideau va se lever
Quand les trois coups retentirent dans la nuit
Ils vont renaître à la vie, les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent

Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade et du bonheur d’Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l’instant ils traversent dans la nuit
D’autres villages endormis les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens qui arrivent

Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens…

(Charles Aznavour)

 

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Comme ils disent (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2018




    
Comme ils disent

J’habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement
Rue Sarasate
J’ai pour me tenir compagnie
Une tortue, deux canaris
Et une chatte

Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marché
Et la cuisine
Je range, je lave, j’essuie
À l’occasion je pique aussi
À la machine

Le travail ne me fait pas peur
Je suis un peu décorateur
Un peu styliste
Mais mon vrai métier
C’est la nuit
Où je l’exerce travesti
Je suis artiste

J’ai un numéro très spécial
Qui finit a nu intégral
Après strip-tease
Et dans la salle je vois que
Les mâles n’en croient pas leurs yeux
Je suis un homme, oh!
Comme ils disent

Vers les trois heures du matin
On va manger entre copains
De tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là, on s’en donne a cœur joie
Et sans complexes
On déballe des vérités
Sur des gens qu’on a dans le nez
On les lapide
Mais on le fait avec humour
Enrobé dans des calembours
Mouillés d’acide

On rencontre des attardés
Qui pour épater leur tablée
Marchent et ondulent
Singeant ce qu’ils croient être nous
Et se couvrent, les pauvres fous
De ridicule

Ça gesticule et parle fort
Ça joue les divas, les ténors
De la bêtise
Moi, les lazzis, les quolibets
Me laissent froid, puisque c’est vrai
Je suis un homme, oh!
Comme ils disent

À l’heure où naît un jour nouveau
Je rentre retrouver mon lot
De solitude
J’ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux
De lassitude

Je me couche mais ne dors pas
Je pense à mes amours sans joie
Si dérisoires
À ce garçon beau comme un dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
À ma mémoire
Ma bouche n’osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l’objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lits des femmes

Nul n’a le droit en vérité
De me blâmer, de me juger
Et je précise
Que c’est bien la nature qui
Est seule responsable si
Je suis un homme, oh!
Comme ils disent

(Charles Aznavour)

 

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Mourir d’aimer (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2018




    

Mourir d’aimer

Les parois de ma vie sont lisses
Je m’y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d’aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu’un refuge
Toute issue m’étant condamnée
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
De plein gré s’enfoncer dans la nuit
Payer l’amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l’esprit

Laissons le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d’aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d’aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d’une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d’aimer

Mourir d’aimer
Comme on le peut de n’importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n’emporter que ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l’automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d’aimer
Mourir d’aimer
Mourir d’aimer

(Charles Aznavour)

 

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SI JE N’AVAIS PLUS (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2018



 

Si je n’avais plus
Si je n’avais plus
Plus qu’une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
Au creux de ton lit
Car j’aurais ma mie
Ma peur à combattre
Penché sur ta vie
Pour l’entendre battre
Je pourrais garder
Je pourrais garder
Au fond de mon coeur
Sous la terre froide
Un peu de chaleur
Que j’emporterai

Si je n’avais plus
Si je n’avais plus
Plus qu’une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
A l’aube d’un jour
Sur un lit d’amour
Pour n’avoir à dire
Que des mots d’amour
Pour te voir sourire
Et ne plus penser
Et ne plus penser
Qu’un autre après moi
Te verra sourire
Qu’un autre après moi
Pourra t’enlacer

Et dans un baiser
Et dans un baiser
Le corps apaisé
Le coeur allégé
D’un million de doutes
Mon dernier sommeil
M’ouvrira la route
Qui mène au soleil

(Charles Aznavour)

Illustration

 

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LETTRE A UN AMI TURC (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2018



LETTRE A UN AMI TURC

Tu as une épine dans le pied
Mon frère
J’en ai une dans le cœur,
Pour toi
Comme pour moi
Elle rend les choses difficiles
Inconfortable

La rose a des épines
Si l’on n’y prend garde
Une goutte de sang peut perler au bout des doigts
Mais si l’on fait attention
Elle fait don de sa beauté,
Embellit et parfume nos jours
Allant même
Jusqu’à flatter notre palais
Par ses douceurs.

J’aime les roses
Leurs épines existent
Nous n’y pouvons rien
Mon frère….
Si tu décidais d’extraire
L’épine que j’ai au cœur
Celle que tu as dans le pied
Disparaîtrait d’elle même
Et nous serions toi et moi
Libérés
et frères …

(Charles Aznavour)

Découvert ici Poèmes arméniens

 

 

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PARTIE AVEC UN AUTRE AMOUR (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2018



PARTIE AVEC UN AUTRE AMOUR

Le chagrin a fait son lit entre les plis de mes sourires
Et tracé comme un sillon de désespoir là, sur mon front
Mon passé est un vieillard dont la voix n’a plus rien à dire
Car le temps creuse entre nous un abîme sans fond

Afin que jamais plus je ne voie la lumière
Et la face des gens avec leur compassion
Que la mer déchaînée se jette sur la terre
Que se meure la vie
Que s’éteigne le jour

Mon amour est parti avec un autre amour.

Que le feu de l’enfer comme fétu de paille
Enflamme avec fureur les civilisations
Que la terre s’entrouve et que dans ses entrailles
Naisse un immense oubli
Qui durerait toujours

Mon amour est parti avec un autre amour
Puisque mon coeur blessé se bat dans les ténèbres
Je ne veux plus entendre parler de bonheur
Mais que le chant du vent devienne un chant funèbre
Pour que le monde entier partage ma douleur

L’orgueil et le chagrin dans ma vie font un vide
Ma bouche a l’âcre goût de la désolation
Et ma tête est emplie par des idées sordides
Car mon coeur n’a qu’un cri
Le même nuit et jour

Mon amour est parti avec un autre amour.

(Charles Aznavour)

 

 

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QUAND TU VIENS CHEZ MOI… MON COEUR (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2018



 

QUAND TU VIENS CHEZ MOI… MON COEUR

Quand tu viens chez moi
Je ne sais pourquoi
Je suis ému comme un enfant
Mon coeur
Je suis angoissé
Jusqu’à ce baiser
Qui vient dissiper
Ma peur profonde
Et quand simplement
Amoureusement
Tu viens te coller contre moi
Mon coeur
A sentir ton corps
Là contre mon corps
Je m’enivre de ta tiédeur
L’envie de s’aimer
Nous prend tout entier
Et comme on le sait d’avance
On baisse les yeux
Et c’est merveilleux
De candeur et d’inconscience
Quand tu viens chez moi
II entre avec toi
Un tourbillon de volupté
Mon coeur
Un je ne sais quoi
Qui fait mal de joie
Qui nous oppresse et nous saisit
Mon coeur
Et quand vient le jour
Abattus d’amour
On s’endort quand tu viens chez moi.

(Charles Aznavour)

Illustration

 

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