Posts Tagged ‘charmille’
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2023

Illustration: Catherine Fichaux
L’art des nids
Pour faire un nid secret,
Choisir un coin touffu,
Dans un arbre feuillu.
Pour faire un nid parfait,
Tresser quelques brindilles
Volées dans la charmille.
Pour faire un nid douillet,
Le tapisser de mousse
Et de plumes bien douces.
(Corinne Albaut)
Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2020

Illustration: Valérie Renoux
Pétronille
Je suis une petite fille
Mais je mets des pantalons.
J’ai beau m’appeler Pétronille
J’aime mieux être un garçon.
Quand la crémière m’interpelle
Bonjour ma petite demoiselle »
Exprès je lui réponds
« Bonjour M’sieur Potiron. »
Quand le boucher s’écrie
« Qu’est-ce que veut aujourd’hui
Ma petite escalope ? »
Je fronce les sourcils
Et lui dis . « Du persil,
Mademoiselle Pénélope. »
Ça crée la confusion.
J’ai beaucoup d’caractère
Beaucoup de formation
Et sous mes petits airs
Se cache un grand garçon.
Je n’aime pas les filles
Aux réflexes sanguins
Moites sous les charmilles
Et pâles dans les trains.
Quand on est un garçon
On siffle dans ses doigts
On est Ali-Babas
On grimpe sur les toits.
On s’en va sur les mers
Où y’a plein de moutons.
On vole dans les airs
Avec les électrons.
Et devant ces exploits
Tout l’monde reste baba.
« Non Maman, pas ma robe, je veux mon pantalon
Ma ceinture de cuir, mon colt, mes munitions .
Je vais faire un hold-up
A Plessis-Robinson. »
(René de Obaldia)
Recueil: Innocentines
Traduction:
Editions: Gracet & Fasquelle
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Posted by arbrealettres sur 10 juin 2020

Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses:
De cette façon nous serons bien heureuses
Et si notre vie a des instants moroses,
Du moins nous serons, n’est-ce pas ? deux pleureuses.
Ô que nous mêlions, âmes sœurs que nous sommes,
À nos vœux confus la douceur puérile
De cheminer loin des femmes et des hommes,
Dans le frais oubli de ce qui nous exile!
Soyons deux enfants, soyons deux jeunes filles
Éprises de rien et de tout étonnées,
Qui s’en vont pâlir sous les chastes charmilles
Sans même savoir qu’elles sont pardonnées.
(Paul Verlaine)
Illustration: Pierre Mornet
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Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2019


Prélude aux « Poèmes de la Mer »
Nous sommes les vagues profondes
Où les yeux plongent vainement ;
Nous sommes les flots et les ondes
Qui déroulent autour des mondes
Leur manteau d’azur écumant !
Une âme immense en nous respire,
Elle soulève notre sein ;
Soue l’aquilon, sous le zéphyre,
Nous sommes la plus vaste lyre
Qui chante un hymne au trois fois Saint.
Amoncelés par les orages,
Rendus au calme, tour à tour,
Nous exhalons des cris sauvages
Qui vont bientôt sur les rivages
S’achever en soupirs d’amour.
C’est nous qui portons sur nos cimes
Les messagers des nations,
Vaisseaux de bronze aux mâts sublimes,
Aussi légers pour nos abîmes
Que l’humble nid des alcyons.
Sur ces vaisseaux si Dieu nous lance,
Terribles nous fondons sur eux ;
Puis nous promenons en silence
La barque frêle qui balance
Un couple d’enfants amoureux !
C’est nous qui d’une rive à l’autre
Emportons les audacieux ;
Le marchand, le guerrier, l’apôtre,
N’ont qu’une route, c’est la nôtre,
Pour changer de terre et de cieux.
Nos profondeurs, Dieu les consacre
À son mystérieux travail ;
Dans nos limons pleins d’un sel âcre,
Il répand à deux mains la nacre,
L’ambre, la perle et le corail.
Pelouses, réseaux de feuillages,
Arbres géants d’hôtes remplis,
Monstres hideux, beaux coquillages,
La vie est partout sur nos plages,
La vie est partout dans nos lits.
Nous vous aimons, bois et charmilles,
Qui sur nous versez vos parfums !
Nous vous aimons, humbles familles,
Dont sur nos bords les chastes filles
Attendent leurs fiancés bruns !
Vaisseaux couverts de blanches toiles,
Reflets des villes et des monts,
Jours de printemps purs et sans voiles,
Nuits d’été, riches en étoiles,
Nous vous aimons ! nous vous aimons !
Mais nos amours sont inquiètes,
Et nous vous préférons souvent
Le ciel noir, le vol des tempêtes,
Et le chant des pâles mouettes
Que berce et qu’emporte le vent.
Nous aimons voir l’éclair dans l’ombre
Que déchirent ses javelots,
Et l’effroi du vaisseau qui sombre
En jetant à la grève sombre
Le dernier cri des matelots !
Nous sommes les vagues profondes
Où les yeux plongent vainement ;
Nous sommes les flots et les ondes
Qui déroulent autour des mondes
Leur manteau d’azur écumant.
(Joseph Autran)
Illustration: George Dmitriev
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Posted by arbrealettres sur 2 août 2018

L’HEURE EXQUISE
C’est l’heure où les filles
Vont sous les charmilles
Peaufiner un rêve
Qui ne finit pas.
C’est l’heure où les lèvres
Connaissent la fièvre
Des longs baisers bleus
Sous les catalpas.
C’est l’heure où les roses
Se métamorphosent
En chansons d’amour
Qui finissent bien.
C’est l’heure où l’archange
Plane dans l’étrange :
Délaissant les cieux
Il tombe amoureux !
Un parfum miellé
Envahit la brise.
Tilleul ou laurier?
Voici l’heure exquise !
(Bernard Bailly)
Illustration: Antonio Canova
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Posted by arbrealettres sur 13 juin 2018

Illustration: Carolus Duran
TANDIS QUE TRAVERSAIT LA BELLE…
Tandis que traversait la Belle,
Près des moineaux vinrent s’asseoir
Les colombes en ribambelle.
Frôlant la marche du trottoir
Apparut la claire cheville
Tel un point d’aube dans le noir.
Comme brise sous la charmille,
L’éраulе frémit. Un gamin
S’éprenait de la jeune fille.
Les éclats du ciel citadin
Et la démarche aérienne
Vous rendaient joyeux, plein d’entrain !
On souriait à cette Reine,
Racine et branche pour mon coeur,
Ce dont nul ne concevait peine.
Sur mes genoux, tout en douceur,
Empêchant qu’on vînt me la prendre,
Je la berçai. Mais j’avais peur.
Nul pourtant ne vint nous surprendre.
Ils étaient d’humeur amicale,
L’envie expirait sans attendre…
Et la Belle avançait, royale !
Et le vent svelte la suivait
Dans sa démarche triomphale.
La fraîcheur du vent l’habillait !
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
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Posted by arbrealettres sur 8 septembre 2017

Petite fleur profondément endormie
Au narcisse pareille, montre-toi!
Vois! la charmille se penche et meurt
Dévastée par des froideurs chagrines, lève-toi!
L’air est plein de chants d’oiseaux
L’appel à la prière vient du muezzin là-bas.
Prête l’oreille aux soupirs brûlants
Des coeurs en proie à la passion, lève-toi!
De ton sommeil de plomb
De ton sommeil profond
Lève-toi!
De ton sommeil profond
Eveille-toi!
Le soleil qui pare de ses rayons
Le front lisse de l’aurore
Fait monter aux joues du matin
La rougeur cramoisie de l’amour.
Par-delà les montagnes, par-delà les plaines,
Des caravanes se sont mises en route,
Des yeux rendus brillants par ce qu’ils voient
Contemplent la merveille du monde, lève-toi!
De ton sommeil de plomb
De ton sommeil profond
Lève-toi!
De ton sommeil profond
Eveille-toi !
(Mohammad Iqbal)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Mohammad Iqbal), air, appel, aurore, brûlant, brillant, caravane, chagrin, chant, charmille, coeur, contempler, cramoisi, dévasté, endormi, fleur, froideur, joue, matin, merveille, monde, montagne, mourir, narcisse, oiseau, passion, plaine, plomb, prière, proie, rayon, rougeur, se parer, se pencher, soleil, sommeil, soupir, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 août 2017

LES TROIS JEUNES FILLES
J’ai rencontré trois jeunes filles :
Mon coeur, pourquoi tant d’émoi ?
Le temps n’est plus des bals sous les charmilles
Ni des propos d’amour sournois
Dont folles têtes se grisent :
Amour n’est point fait pour les barbes grises :
Mon coeur, mon vieux coeur, pourquoi tant d’émoi ?
Le temps n’est plus : me voici solitaire
Et lassé;
Mais de vous qu’est-il donc advenu
O jolie dame du notaire
Dont je baisais la gorge nue
Au temps passé ?
Et de Margot, la belle au dé,
Et de la demoiselle des Adrets,
Que reste-t-il désormais ?
Dents branlantes et mains ridées…
Mais où est le joyeux drille
Que j’étais ?
Le temps n’est plus, hélas! d’aimer :
J’ai rencontré trois jeunes filles.
(Tristan Klingsor)
Illustration: Anne-Marie Zilberman
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2017

Illustration: Carolus Duran
Ensemble s’attarder
Ensemble s’attarder par les noires charmilles
Que la lune extatique arrose
De clarté, qu’inondent d’un parfum de vanille
Et d’ambre doux les héliotropes et les roses;
Errer en des lueurs de topaze et d’opale,
Trembler d’une ivresse profonde
Et sentir dans son coeur la langueur qui s’étale
Du limpide silence épandu à la ronde;
Avoir l’âme suave autant que la lumière
D’Orion et de Bételgeuse,
Autant que la rosée aux guirlandes du lierre
Suspendant à la nuit sa pâleur nuageuse;
S’aimer si tendrement que tout s’évanouisse:
Boulingrins aux contours fantasques
Où les feuilles d’automne en lents tournoiements glissent,
Balustres descellés, flot s’écoulant des vasques;
Pour un baiser trop lent que tout s’évanouisse
Et que soudain la sombre allée,
Avec son banc moussu, comme nos coeurs s’emplisse
Du reflet frémissant de la nue étoilée!
(Marie Dauguet)
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), allée, ambre, arroser, étoile, baiser, banc, charmille, clarté, coeur, doux, ensemble, errer, feuille, glisser, guirlande, inonder, ivresse, langueur, lierre, limpide, lueur, lune, moussu, nuageux, nuit, opale, parfum, pâleur, reflet, rosée, rose, s'aimer, s'attarder, s'évanouir, s'emplir, sentir, suspendre, tendrement, topaze, trembler, vanille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 janvier 2017

PRINTEMPS
TENDRE, la jeune femme rousse,
Que tant d’innocence émoustille,
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d’une voix douce :
« Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille :
Laisse errer mes doigts dans la mousse
Où le bouton de rose brille,
« Laisse-moi, parmi l’herbe claire,
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée, —
« Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide
Comme l’aube l’azur timide. »
(Paul Verlaine)
Illustration: Irina Kotova
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