Ton âme était un chaton qui poussait la pelote ensoleillée de la vie,
reculant parfois une seconde de stupeur,
reprenant son jeu à la seconde suivante.
(Christian Bobin)
Traduction:
Editions: Lettres Vives
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022
Ton âme était un chaton qui poussait la pelote ensoleillée de la vie,
reculant parfois une seconde de stupeur,
reprenant son jeu à la seconde suivante.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2022
Regrets de la fin du printemps
Papillon petit enfant tu pars butinant, les lèvres rouges de fleurs,
Loriot ami tu arrives, accueilli par les chatons du saule reverdi.
Herbes fleurs parfumées, tendresse, chaleur — événements de la maison du printemps,
Jeunes pousses de bambou comme pins et bambous — impassibles et froides.
***
(Hyesim)
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Posted by arbrealettres sur 25 août 2022
Illustration: Frédéric Rébéna
Le vieil homme et le chaton
Les volets sont ouverts sur le soleil de mai
Dans le lit le vieil homme se demande s’il vit
encore Il a du mal à faire entrer un peu d’air
dans ses poumons Il s’y prend doucement
pour respirer très lentement
avec une légère douleur
quand un filet d’air se glisse dans les bronches
Au pied du lit où le vieil homme attend la mort
un enfant chat joue avec la pantoufle du vieux
C’est un chaton tout noir le pelage tout doux
Le vieil homme ferme les yeux Le soleil l’éblouit
L’enfant chat regarde le soleil les yeux dans les yeux
Il est content de tout d’être noir et fourrure
Il saute comme une puce attaque la pantoufle
en combat singulier Il en sera vainqueur
Le vieil homme lui est sûr qu’il va perdre
Il ouvre les yeux Il regarde le chat
Le chat regarde l’homme et miaule doucement
Il ne sait pas très bien ce qu’il voudrait dire
mais il sent que le vieux a très bien tout compris
et la mort un instant s’arrête de mourir
(Claude Roy)
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Posted by arbrealettres sur 20 août 2022
du dos de l index
Caresser le cou tendu
D’un chaton qui ronronne
(Jean-Hughes Malineau)
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Posted by arbrealettres sur 4 avril 2022
Saint Jérôme dans son bureau avait un grand gros chat
Toujours sur les tableaux, on le voit sur son matelas
Prenait-il son lait au lit?
Et du poisson le vendredi?
Si nous perdons un chaton,
Saint Jérôme nous prierons,
Il nous aidera,
Le saint au chat.
(Berceuse anglaise)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2022
Illustration: ArbreaPhotos
Chatons dans tous les coins
Chatons, chatons dans tous les coins,
Chatons mâchonnant mes lorgnons,
Chatons griffant mes pantalons,
Chatons partout sous les coussins,
Un chaton derrière, un chaton devant …
Comment seront-ils donc, quand ils seront grands ?
Chatons qui bataillent en tout lieu,
Chatons qui roulent le long des escaliers,
Un chaton sur ma tête,
Un chaton sur la galette,
Un chaton dans mon soulier…
Je ne peux pas le croire : ils ne sont que deux !
(William Wordsworth)
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2020
UN NOM FAUFILÉ DE SILENCES
avec le bout de ma langue j’allaitais les fautes.
ZEYNEP KOYLU
I
Le hennissement d’un cheval
déchire la housse du sommeil,
réajuste les images
et le tilleul bréhaigne frémit.
Le maçon, un homme sans visage,
décharge des briques crues et des pierres
devant la porte branlante.
Le muret et le four ancien
reviennent à leurs places
et moi, fillette de cinq ans,
je cours autour de la claie et je pleure
pendant que le cochon mord à belles dents
ma poupée de chiffon,
l’unique,
comme toutes les amours uniques
que le temps disjoint,
comme s’il voulait vérifier
l’endurance du cœur.
Personne ne m’entend.
Les araignées tissent des voiles de mariée
sur le poirier en fleur,
le maçon, impassible, taille
des pierres pour une nouvelle maison
dans laquelle il n’entrera pas.
Si je l’avais appelé,
si j’avais dit grand-père,
aurait-il entendu le sang ?
II
Je n’ai jamais prononcé à haute voix
son nom
que j’apprenais d’une photo,
clouée sur une poutre au grenier.
Les silences de mon père,
les oiseaux de l’accusation
dans les yeux de maman
à cause d’un péché d’autrui
rongeant le sang de la descendance.
Le sommeil rend des mots oubliés
et m’apprend les mantras de la nuit
que la vie passe sous silence.
Son nom est un chaton apeuré
enfoui sous le lit de ma langue.
Je l’épelle en sourdine
avec la persistance de quelqu’un
qui ne veut pas se réveiller
avant de réécrire le songe
de sa vie.
(Aksinia Mihaylova)
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020
Illustration
A chacun de tes retours
il me semble
que c’est la première fois que je te vois :
Une poussière d’argent s’envole de mon âme
semblable aux chatons de saule
lorsque le vent printanier
les émeut pour la première fois.
*
Quand le froid devient trop vif
eux aussi
les oiseaux résignés
poussent un dernier cri
avant que leur cœur ne s’arrête.
***
Immer wenn du zurückkommst
ist mirs
als sähe ich dich zum erstenmale;
Silbern stäubt es aus meiner Seele
wie aus den Weidenkätzchen
wenn der Frühlingswind
sie zum erstenmale berührt.
*
Wenn die Kälte zu groß wird
dann stoßen auch sie
die geduldigen Vögel
einen Schrei aus
eh das Herz ihnen still steht.
***
每次你回来
在我看来
就像我第一次见到你:
银色的它像柳絮一样
从我的灵魂飞出
当春风第一次
触摸它们的时候
*
当寒冷变得太严酷时
那么生病的鸟儿也
要在心脏
停跳之前大叫一声
***
Each time you come back
It seems to me
as if I see you for the first time:
Silvery it flies up from my soul
like willow catkins
when the spring breeze
touches them for the first time.
*
When the cold becomes too big
then the patient birds also
raise a cry
before the heart stops.
***
Cada vez que vuelvas
me parece
como si te viera por primera vez:
Plateado cae por mi alma.
como candelillas de sauce
cuando la brisa de primavera
las roza por primera vez.
***
Cuando el frío se hace demasiado grande
entonces también chillan
las aves pacientes
un grito
antes de que pare el corazón
***
Telkens als je terugkomt
lijkt het mij
alsof ik je voor de eerste keer zie:
Zilverig stuift het uit mijn ziel
zoals uit de wilgenkatjes
als de voorjaarswind
ze voor het eerst beroert.
*
Als de koude te groot wordt
dan stoten ook zij
de geduldige vogels
een kreet uit
alvorens hun hart stilstaat
***
Each time you come back
It seems to me
as if I see you for the first time:
Silvery it flies up from my soul
like willow catkins
when the spring breeze
touches them for the first time.
*
When the cold becomes too big
then the patient birds also
raise a cry
before the heart stops.
***
Ogni volta che torni
mi sembra
come ti vedessi per la prima volta:
Si libra d’argento dalla mia anima
come amenti
quando la brezza di primavera
li tocca per la prima volta.
***
Quando il freddo si fa insopportabile
allora anche gli uccelli pazienti
alzano un grido
prima che il cuore si fermi.
***
Cada vez que voltas
me parece a primeira vez:
Cor de prata cai na minha alma.
como lágrimas de salgueiro
quando a brisa da primavera
toca-as pela primeira vez.
*
Quando o frio se faz demasiado
também, então, chilreiam
as aves pacientes
um grito
antes que pare o coração.
(Paula Ludwig)
Posted in poésie | Tagué: (Paula Ludwig), argent, âme, émouvoir, chacun, chaton, coeur, cri, froid, oiseau, pousser, poussière, printanier, résigner, retour, s'arrêter, s'envoler, saule, semblable, sembler, vent, vif, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2020
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Jean-Hugues Malineau), bras, chasser, chaton, parent, perdu, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2019
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Kobayashi Issa), chaton, fleur, gris, saule | Leave a Comment »