Posts Tagged ‘chauve’
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2020

Les deux chauves
Un jour deux chauves dans un coin
Virent briller certain morceau d’ivoire.
Chacun d’eux veut l’avoir ; dispute et coups de poing.
Le vainqueur y perdit, comme vous pouvez croire,
Le peu de cheveux gris qui lui restaient encor.
Un peigne était le beau trésor
Qu’il eut pour prix de sa victoire.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
Traduction:
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020
![Alexey Steele floating-dreams1 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/alexey-steele-floating-dreams1-1280x768.jpg?w=870&h=428)
Tu dors
douce comme une icône
dehors
le jeune hiver braconne
Tu dors
ma fantasmagorie
dehors
est une allégorie
Tu dors
ta joue à des fossettes
dehors
des brumes s’époussettent
Tu dors
ton sein nu se soulève
dehors
s’esquisse comme un rêve
Tu dors
tes lèvres entrouvertes
dehors
et ses terres désertes
Tu dors
où suis-je dans tes songes
dehors
la nuit chauve s’allonge
Il se peut que déjà tout ne soit que décombres
(Louis Calaferte)
Illustration: Alexey Steele
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Posted by arbrealettres sur 27 juin 2018

Le mot
Le mot chauve
s’écrit comme
le mot cheveu
à un poil près
(Joël Sadeler)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2017

L’homme qui n’y comprend rien
Telle chose vient
telle autre se passe
telle autre s’en va.
Ne trouvez-vous pas
qu’on n’y comprend rien?
Bien souvent les hommes
se trouvent mêlés
à leur propre vie
sans avoir compris
ce qui s’est passé.
Tenez une histoire
pas très compliquée
pourtant quel mystère!
J’étais sur le quai,
elle dans le train;
le train est parti,
et je suis resté
debout sur le quai.
Jamais depuis lors
je ne l’ai revue
je n’ai rien compris
Que s’est-il passé?
Que s’est-il passé?
Autre phénomène
j’vais vous raconter
Dieu sait où ça mène,
quelle étrangeté!
J’étais endormi,
m’voilà réveillé,
j’étais dans la nuit,
fait jour aujourd’hui,
j’étais immobile,
j’me mets à bouger,
je vais dans la rue
un homme apparaît
un instant après
il a disparu,
c’était le printemps
puis il a neigé,
puis c’était l’automne
puis c’était l’été
j’sais plus dans quel ordre
ça s’est succédé :
Que s’est-il passé?
Que s’est-il passé?
J’étais jeune et brun
j’avais des cheveux
et beaucoup de dents
j’étais mince et pâle…
Je suis rouge et blanc
je suis blanc et rouge
chauve et empâté
ridé, édenté,
je n’y comprends rien.
Que s’est-il passé?
Mais voici le pire
j’avais une idée
pour vous en parler
et tout en parlant
je l’ai laissé filer
Bon Dieu quelle histoire
me voilà stupide
devant vous Madame
devant vous Monsieur
N’ayant rien à dire
je vais m’en aller.
Que s’est-il passé?
Que s’est-il passé?
(Jean Tardieu)
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Posted in humour, méditations, poésie | Tagué: (Jean Tardieu), apparaître, automne, édenté, étrangeté, blanc, bouger, chauve, chose, compliqué, comprendre, disparaître, empâté, endormi, histoire, homme, immobile, jeune, jour, madame, mêlé, monsieur, mystère, neiger, nuit, ordre, partir, phénomène, printemps, quai, raconter, réveillé, rester, revoir, ride, rouge, rue, s'en aller, se passer, se succéder, stupide, train, venir, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2017
Je brûle
Oh !
J’ai ici,
sous la peau,
sous les côtes,
sous le cœur,
derrière,
derrière,
derrière encore,
un …
un …
C’est rond,
et lourd,
et chaud,
C’est chevelu comme un brouillon,
et parfois
chauve comme un labour.
C’est tout au bout de moi,
Si loin.
Je ne suis pas si loin pourtant.
C’est dans les mots
Quand je me tais, si près,
si près.
Ca court, ça danse
et me devance,
Et moi,
derrière,
derrière,
je brûle d’impatience
de capturer ce feu follet.
Mais vous qui me voyez passer,
donnez-moi donc
une montagne de papier,
un océan de paille,
ou
une grande cause enflammée,
sinon
je n’aurais bientôt plus
qu’un tas de cendres
à me fumer
sous la dent.
(Jacques Cassabois)
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Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2016
Le parfum des roses
Un chauve têtu construit
jour après jour sa maison
de la plus lourde pierre
pour dérober au soleil
aux dialogues de la pluie
sa pauvre éternité
sans se douter qu’un coup de sang
le guette dans le jardin
au détour charmant de l’allée.
Pourtant déjà l’oreille pointe
et le mufle dans le buisson
où bêle le parfum des roses.
(Jean Joubert)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Joubert), éternité, bêler, charmant, chauve, coup de sang, dérober, dialogue, maison, mufle, oreille, parfum, roses, soleil, têtu | Leave a Comment »