Posts Tagged ‘cheminer’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR DE LAVER LE SABLE DU TORRENT
Une chanson, nouvelle mélodie, d’alcool une pleine coupe,
L’an dernier passa un souffle céleste sur la terrasse de l’ancien pavillon.
Le soleil du soir descend à l’occident, quand s’en reviendra-t-il ?
Qu’y peut-on faire ? Les fleurs sont tombées, parties,
Comme les hirondelles déjà familières sont de retour au nid ;
Au petit jardin par la sente parfumée seul je chemine.
***

(Yàn Shu) (991-1055)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Yàn Shu), air, alcool, an, ancien, céleste, chanson, cheminer, coupe, descendre, faire, familier, fleur, hirondelle, jardin, laver, mélodie, nid, occident, parfumer, partir, passer, pavillon, petit, plein, retour, revenir, sable, sente, soir, soleil, souffle, terrasse, tomber, torrent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022

Je trace des mots frais et voici
que disparaissent tous mes soucis.
Aventurier
de l’encrier
je chemine sans carte dans
les territoires du dedans.
Un jour j’entrerai triomphant
dans mes Amériques d’enfant.
(Henri-Frédéric Blanc)
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
![George Clair Tooker 1920-2011 - American Magic Realist painter - Tutt'Art@ (2) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/george-clair-tooker-1920-2011-american-magic-realist-painter-tuttart-2-1280x768.jpg?w=647&h=862)
TERCETS
Parfois des femmes jamais encore aimées
Viennent en rêve vers nous comme des petites filles
Et les regarder nous touche indiciblement
Comme si jadis elles avaient avec nous
Un soir longuement cheminé sur des routes lointaines
Tandis que respirent et bougent les cimes.
La brume la nuit l’angoisse se répandent
Et le long du chemin le long de notre chemin obscur
Les étangs silencieux brillent des reflets du soir.
Les âmes sont fraternelles et frémissantes
Et tristes bien que remplies de fastes et de triomphes
Dans le pressentiment de la vie immense
De sa grandeur et de sa gravité.
(Hugo von Hofmannsthal)
Illustration: George Clair Tooker
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Posted in poésie | Tagué: (Hugo von Hofmannsthal), aimée, étang, briller, cheminer, faste, femme, fraternelle, frémissante, grandeur, gravité, immense, indiciblement, lointaine, longuement, petite fille, pressentiment, regarder, route, silencieux, soir, toucher, triomphe, triste, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Sur la Haute Terrasse
Du haut de la terrasse, pour dire adieu :
Fleuve et plaine perdus dans le crépuscule
Sous le couchant reviennent les oiseaux
L’homme, lui, chemine, toujours plus loin
(Wang Wei)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted by arbrealettres sur 13 mars 2022

Inventaire
De quelles soies se sont faits tes doigts,
De quel marbre tes cuisses lisses,
De quelles hauteurs est parvenue à ta démarche
La grâce de chamois avec laquelle tu chemines.
De quelles mûres matures s’est extrait
Le goût acidulé de ton sein,
De quelles Indes le bambou de ta taille,
L’or de tes yeux, d’où est-il venu
A quel balancement de vague vas-tu chercher
La ligne serpentine de tes hanches,
Où naît la fraîcheur de cette fontaine
Qui sort de ta bouche quand tu ris
De quels bois marins s’est détachée
La feuille de corail de tes portes,
Quel parfum t’annonce quand tu viens
M’encercler de désir aux heures mortes.
***
Inventário
De que sedas se fizeram os teus dedos,
De que marfim as tuas coxal lisas
De que alturas chegou ao teu andar
A graça de camurça com que pisas.
De que amoras maduras se espremeu
O gosto acidulado do teu seio,
De que indias o bambu da tua cinta,
O oiro dos teus olhos, donde veio.
A que balanço de onda vais buscar
A linha serpentina dos quadris,
Onde nasce a frescura dessa fonte
Que sai da tua boca quando ris
De que bosques marinhos se soltou
A folha de coral das tuas portas,
Que perfume te anuncia quando yens
Cercar-me de desejo a horas mortas
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), acidulé, annoncer, balancement, bambou, bois, bouche, chamois, cheminer, chercher, corail, cuisse, démarche, doigt, extraire, feuille, fontaine, fraîcheur, goût, grâce, hanche, hauteur, heure, inventaire, ligne, lisse, marbre, marin, mâture, mort, mur, naître, or, parfum, parvenir, porte, rire, se détacher, sein, serpentin, soie, sortir, taille, vague, venir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2021

Illustration: Rémi Polack
La Femme Peuplier
Celle qui porte la joie
dans chaque frisson sur sa peau on l’appelle
La Femme Peuplier
Elle va
nue et souriante
les bras grands ouverts
Du Peuplier
elle a le frémissement à chaque souffle qui passe
Elle n’appelle rien mais tout va vers elle
Joyeuse elle s’offre à la caresse qui vient Sans retenue
Celui qui a la chance de la voir quand elle va ainsi nue et offerte
peut trouver la joie tout entière
dans chaque boucle de ses cheveux
Elle n’apparaît dans aucun rêve
Il faut
pour la voir
être celui qui chemine et que la chance aide
Certains passent à côté d’elle
et ne la voient pas
Son offrande est si vaste qu’elle est silencieuse
Ceux qui passent
la tête encombrée des bruits du monde
et du fracas des disputes vaines
n’ont aucune chance de poser la main sur son sein
Ils disent que la joie n’existe pas
que celui qui a été blessé un jour
garde sa blessure pour toujours.
Savent-ils que d’une caresse La
Femme Peuplier peut les rendre à
la joie du monde?
La Femme Peuplier s’est mise en route
Elle est cette femme qui marche dans les rues
et rien ne la distingue des autres femmes
Mais ceux qui l’approchent
sentent un souffle nouveau
les caresser
Ils repartent d’un pas plus léger
vers celles qui les attendent dans les maisons
celles qu’ils appellent leurs femmes
Ils sourient sans savoir pourquoi.
(Jeanne Benameur)
Recueil: De bronze et de souffle, nos coeurs
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Jeanne Benameur), aider, aller, apparaître, appeler, approcher, attendre, à côté, blesser, blessure, boucle, bras, bruit, caresse, caresser, certain, chance, cheminer, cheveux, dire, dispute, distinguer, encombrer, entier, exister, femme, fracas, frémissement, frisson, garder, grand, joie, joyeux, léger, main, maison, marcher, monde, nouveau, nu, offert, offrande, ouvert, pas, passer, peau, peuplier, porter, poser, pourquoi, rêve, rendre, repartir, retenue, rien, rue, s'offrir, savoir, sein, sentir, silencieux, souffle, souriant, sourire, tête, toujours, trouver, vain, vaste, venir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2021
Bonheur rejoint, on chemine
sur toi comme au fil d’une lame.
Aux yeux tu es la lueur qui vacille,
au pied l’étendue glacée qui se fêle,
donc ne te touche pas qui le plus t’aime.
Si tu atteins les âmes envahies
de tristesse, et les éclaires, ton matin
est doux et troublant comme les nids aux cimaises.
Mais rien ne rachète les pleurs de l’enfant
dont le ballon, entre les murs, s’échappe.
***
Felicità raggiunta, si cammina
per te su fil di lama.
Agli occhi sei barlume che vacilla,
al piede, teso ghiaccio the s’incrina;
e dunque non ti tocchi chi più t’ama.
Se giungi sulle anime invase
di tristezza e le schiari, il tuo mattino
è dolce e turbatore come i nidi delle cimase.
Ma nulla paga il pianto del bambino
a cui fugge il pallone tra le case.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), aimer, atteindre, âme, éclairer, ballon, bonheur, cheminer, doux, enfant, fêler, lame, lueur, nid, pleur, racheter, s'échapper, toucher, tristesse, troublant, vaciller | 8 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 février 2021

Illustration: Francine Mayran-Hertzog
fuyant
dédaignant
ce qu’il est
ce qu’il a
cherchant
de toutes parts
la terre
qu’il porte
en lui
chemine
sans fin
l’affamé
sur les routes
de l’exode
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted by arbrealettres sur 5 février 2021

Illustration: Anne-Marie Zilberman
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ta voix claire
mais si doux soient tes mots
ils ne délivrent pas
ce qu’attendait ma nuit
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ton regard
mais quand je le reçois
il ne m’est rien donné
qui pourrait m’assouvir
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ton visage
mais quand il s’offre à moi
je tremble de voir le temps
cheminer dans tes rides
*
j’ai faim de tes flancs nus
mais quand je les pétris
la houle ne s’apaise pas
qui déferle à mes tempes
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ton secret
mais quand je plonge en toi
c’est un peu plus d’angoisse
qui s’ajoute à la mienne
pourquoi ce vide
pourquoi l’attente
pourquoi ce tourment
qui nous rend étrangers
cette creusante nostalgie
qui nous livre à l’exil
nous laisse déçus amers avides
nous laisse déçus amers
avides
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), amer, angoisse, attendre, avide, étranger, cheminer, clair, creuser, déçu, déferler, délivrer, donner, doux, exil, faim, flanc, houle, laisser, livrer, manque, mot, nostalgie, nu, nuit, pétrir, plonger, pourquoi, recevoir, regard, ride, rien, s'ajouter, s'apaiser, s'assouvir, s'offrir, secret, tempe, temps, tourment, trembler, vide, voir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021

Melancholia
(extrait)
… Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.
Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : – Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l’enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait – c’est là son fruit le plus certain ! –
D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !
Progrès dont on demande : Où va-t-il ? que veut-il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l’homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit,
Maudit comme l’opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu’il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux !
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), accroupi, airain, ange, aube, âme, éternellement, étouffant, être, bagne, beauté, blasphème, bossu, briser, cendre, cheminer, coeur, comprendre, crétin, dent, destin, donner, doux, en fleur, enfant, enfer, fer, fièvre, front, fruit, haïr, heureux, hideux, homme, imposer, innocent, insensé, jamais, jeunesse, joue, jouer, las, libre, machine, maigrir, maudit, mauvais, mâcher, mère, meule, monstre, mouvement, oeuvre, ombre, opprobre, outil, pâleur, pensée, pensif, peuple, prison, progrès, rachitisme, rendre, rire, s'arrêter, sain, serre, servitude, seul, soir, sombre, souffle, tendre, travailler, tuer, vice | Leave a Comment »