Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
La course grinçante de la charrette
La vieille charrette pousse ses lamentations stridentes le long du chemin ocre
Et laisse derrière elle des sillons de poussière dans le soir venu.
Un couple l’encadre d’efforts ; il pousse, elle tire.
Où conduiront leurs pas lourds qui les éloignent du foyer ?
La faim ne se laisse pas tromper par les feuilles d’orme que nous mangeons.
Nous espérons une terre qui nous donnera un peu de riz.
La main glacée du vent agite les joncs desséchés.
Mais voilà que surgit au loin une ancienne demeure.
Ils auront peut-être gardé pour l’étranger un coin de table.
La porte est muette, la salle est vide, le feu et la marmite absents.
Ils hésitent sur le seuil ouvert de la route désertée ;
Une pluie de larmes inonde leurs joues creuses.
(Chen Zilong)
(1608-1647)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Chen Zilong), absent, agiter, ancien, éloigner, étranger, charrette, chemin, coin, conduire, couple, course, creux, déserter, désssécher, demeure, derrière, donner, effort, encadrer, espérer, faim, feu, feuille, foyer, garder, glacer, grincer, hésiter, inonder, jonc, joue, laisser, lamentation, larme, loin, long, lourd, main, manger, marmite, muet, ocre, orme, ouvert, pas, pluie, porte, pousser, poussière, riz, route, salle, seuil, sillon, soir, strident, surgir, table, terre, tirer, tromper, un peu, venir, vent, vide, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2017

La Course grinçante de la charrette
La vieille charrette pousse ses lamentations stridentes le long du chemin ocre
Et laisse derrière elle des sillons de poussière dans le soir venu.
Un couple l’encadre d’efforts ; il pousse, elle tire.
Où conduiront leurs pas lourds qui les éloignent du foyer ?
La faim ne se laisse pas tromper par les feuilles d’orme que nous mangeons.
Nous espérons une terre qui nous donnera un peu de riz.
La main glacée du vent agite les joncs desséchés.
Mais voilà que surgit au loin une ancienne demeure.
Ils auront peut-être gardé pour l’étranger un coin de table.
La porte est muette, la salle est vide, le feu et la marmite absents.
Ils hésitent sur le seuil ouvert de la route désertée ;
Une pluie de larmes inonde leurs joues creuses.
(Chen Zilong)
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