Posts Tagged ‘chéri’
Chéri, penses-tu à moi? (Kye-Lang)
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
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Ta voix… (Liu Xiaozu)
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2022
Ta voix…
(Chansons sur l’air de la « Branche suspendue »)
Mon chéri, ce n’est pas que je voudrais que tu m’appelles.
Un appel non souhaité est bien sûr mal venu.
Pourquoi m’appeler, si tu n’en as pas envie ?
Ta voix me réjouit et me va droit au coeur,
Mais s’y forcer est peine perdue :
Mieux vaut en fin de compte n’en rien faire.
Dès que tu me vois, tu aimerais que je t’appelle, mon chéri.
Si, en famille, je ne le fais, tu deviens anxieux.
Puisque je t’aime, qu’est-ce que ça peut te faire ?
La voix n’est que sur les lèvres ; mon amour, je te porte dans mon coeur.
Si le tien est sincère, n’est-ce pas aussi bien de ne pas s’appeler ?
(Liu Xiaozu)
Traduction: André Lévy
Editions: Philippe Picquier
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Le secret du petit frère (Katherine Mansfield)
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2022
Comme mon anniversaire approchait
Petit Frère avait un secret:
Il le gardait jour après jour
Et quand je l’interrogeais il fredonnait un petit air.
Mais une nuit il a plu,
Je me réveillai et l’entendis pleurer:
Alors il me dit:
« J’ai planté deux morceaux de sucre dans ton jardin
Parce que tu l’aimes tellement tellement
J’ai pensé qu’il pousserait tout un arbre à sucre pour ton anniversaire
Et maintenant il doit être tout fondu. »
Ô le chéri!
***
Little Brother’s Secret
When my birthday was coming
Little Brother had a secret:
He kept it for days and days
And just hummed a little tune when I asked him.
But one night it rained
And I woke up and heard him crying:
Then he told me.
I planted two lumps of sugar in your garden
Because you love it so frightfully
I thought there would be a whole sugar tree for your birthday,
And now it will all be melted. »
O the darling!
(Katherine Mansfield)
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Après l’hiver (Victor Hugo)
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2021
Après l’hiver
Tout revit, ma bien aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le coeur de l’homme est meilleur.
En haut, d’où l’amour ruiselle,
En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l’astre et la fleur.
L’hiver fuit, saison d’alarmes,
Noir avril mystérieux
Où l’âpre sève des larmes
Coule, et du coeur monte aux yeux.
O douce désuétude
De souffrir et de pleurer !
Veux-tu, dans la solitude,
Nous mettre à nous adorer ?
La branche au soleil se dore
Et penche, pour l’abriter,
Ses boutons qui vont éclore
Sur l’oiseau qui va chanter.
L’aurore où nous nous aimâmes
Semble renaître à nos yeux ;
Et mai sourit dans nos âmes
Comme il sourit dans les cieux.
On entend rire, on voit luire
Tous les êtres tour à tour,
La nuit les astres bruire,
Et les abeilles le jour.
Et partout nos regards lisent,
Et, dans l’herbe et dans les nids,
De petites voix nous disent :
« Les aimants sont les bénis ! »
L’air enivre ; tu reposes
A mon cou tes bras vainqueurs.
Sur les rosiers que de roses !
Que de soupirs dans nos coeurs !
Comme l’aube, tu me charmes ;
Ta bouche et tes yeux chéris
Ont, quand tu pleures, ses larmes,
Et ses perles quand tu ris.
La nature, soeur jumelle
D’Eve et d’Adam et du jour,
Nous aime, nous berce et mêle
Son mystère à notre amour.
Il Suffit que tu paraisses
Pour que le ciel, t’adorant,
Te contemple ; et, nos caresses,
Toute l’ombre nous les rend !
Clartés et parfums nous-mêmes,
Nous baignons nos coeurs heureux
Dans les effluves suprêmes
Des éléments amoureux.
Et, sans qu’un souci t’oppresse,
Sans que ce soit mon tourment,
J’ai l’étoile pour maîtresse ;
Le soleil est ton amant ;
Et nous donnons notre fièvre
Aux fleurs où nous appuyons
Nos bouches, et notre lèvre
Sent le baiser des rayons.
(Victor Hugo)
Traduction:
Editions: Omnibus
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Aux âmes citoyens (Aldebert)
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2020
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Allons enfants de toutes les patries
Le jour de croire est enfin arrivé
Si alentour, nous semions l’harmonie
L’étendard sanglant serait lavé
Entendez vous dans les campagnes
S’unir nos précoces petits gars
Ils viennent jusque dans vos bras
Vous serrer fort et soulever des montagnes
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Amour sacré de la fratrie
Conduis soutiens nos bras enjôleurs
De la liberté, liberté chérie
Nous voilà les ambassadeurs
Militants du parti des étoiles et du vent
Des tireurs de sonnette et puis des cerfs-volants
Bambins et marmots, gardiens de l’espoir
Sans nos drapeaux que de victoires
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Quand la haine s’élève
Nous allons bienveillants
Sur le sentier de la trêve
Désarmés jusqu’aux dents
Nous livrerons bataille
Sentiments en jalons
Nos sourires pour médailles
La tendresse comme canon
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
(Aldebert)
Posted in poésie | Tagué: (Aldebert), alentour, amour, armée, arriver, âme, étendard, étoile, baiser, bambin, bienveillant, bras, campagne, canon, cerf-volant, chanson, chéri, citoyen, conduire, croire, désarmé, déserter, dent, donner, drapeau, enfant, enjôleur, entendre, espoir, fratrie, gardien, gars, haine, harmonie, jalon, jour, laver, liberté, marmot, médaille, militant, montagne, parti, patrie, précoce, s'élever, s'unir, sacré, sanglant, semer, sentier, sentiment, serrer, sonnette, soulever, sourire, soutenir, tendresse, tireur, ton, trêve, venir, vent, victoire | Leave a Comment »
MADRIGAL (Philippe Soupault)
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2020
Illustration: Anne-Marie Zylberman
MADRIGAL
Faut-il crier chérie
puisque j’entends qu’on veut vous tuer
à petits coups avec des mots
des petits sourires des clins d’oeil
Faut-il crier mon amour
puisqu’on vous étouffe peu à peu
avec des mots tendres comme les oeufs
avec des souvenirs d’enfance
Faut-il crier petite fille
puisqu’on vous assassine gentiment
en vous berçant en vous souriant
en vous jouant les airs connus
Je crie je crie et je crierai
comme crient les paralysés
les lépreux les intouchables
les enfants malades
(Philippe Soupault)
Traduction:
Editions: Grasset
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J’aime quand tu me regardes (Gilles Weinzaepflen)
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2019
j’aime quand tu me regardes
je me vois exister dans tes
yeux chéris mon impuissance
(Gilles Weinzaepflen)
Traduction:
Editions: Le clou dans le fer
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SONNET DE LA JOCONDE RANIMÉE (André Berry)
Posted by arbrealettres sur 11 mai 2019
Errant dans mon sommeil par cette galerie
Où de nuit et de jour sourit Mona Lisa,
Sur la bouche, soudain, de l’image chérie
D’un spontané transport ma bouche se posa.
Sa joue à mon toucher se fit tiède et fleurie;
A son front vint un feu, son regard s’attisa;
Un fin pleur remouilla sa paupière tarie;
Sa lèvre reprit musc, soufflant : « Dolce cosa!
« Ah! depuis cinq cents ans que, muette figure,
Je restais là figée en ma sèche peinture,
Sans que nul pour ma chair fit plus qu’un froid passant!
« Mais, en retour, prends-moi, toi qui crus à ma vie! »
Elle m’ouvrait les bras, à son cadre ravie.
L’étoffe s’abaissait sur son sein frémissant.
(André Berry)
Traduction:
Editions: René Julliard
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Les têtes de morts (Jules Laforgue)
Posted by arbrealettres sur 8 mai 2019

Les têtes de morts
Voyons, oublions tout, la raison trop bornée
Et le coeur trop voyant; les arguments appris
Comme l’entraînement des souvenirs chéris;
Contemplons seule à seul, ce soir, la Destinée.
Cet ami, par exemple, emporté l’autre année,
eût fait parler Dieu! — sans ses poumons pourris,
Où vit-il, que fait-il au moment où j’écris ?
Oh! le corps est partout, mais l’âme illuminée?
L’âme, cet infini qu’ont lassé tous ses dieux,
Que n’assouvirait pas l’éternité des cieux,
Et qui pousse toujours son douloureux cantique,
C’est tout! — Pourtant, je songe à ces crânes qu’on voit.
Avez-vous médité, les os serrés de froid,
Sur ce ricanement sinistrement sceptique?
(Jules Laforgue)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jules Laforgue), assouvir, âme, éternité, borne, cantique, chéri, coeur, crâne, destinée, Dieu, dieux, douloureux, méditer, raison, ricanement, sceptique, souvenir, tête de mort, voyant | Leave a Comment »