Posts Tagged ‘chérir’
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2023

COMME UN LABOUR
Je me revois au coeur d’une maison d’amour
Où mon père et ma mère à l’intuitive flamme
Nous chérissaient des yeux en éduquant notre âme
Sachant la cultiver comme on fait au labour.
Très sûrs d’enraciner en elle l’espérance
Montraient qu’en toute vie apparaît la souffrance
Leur exemple entraînait bien mieux qu’un long discours
Si même au fil des ans subsiste un long parcours.
Oui, près d’eux je reviens comme pour rajeunir
Accorder ma pensée et refaire ma force
Rien ne semble plus fort qu’un vivant souvenir
Tant fut marqué mon cœur en sa première écorce…
(Rosa Burel)
Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout
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Posted in poésie | Tagué: (Rosa Burel), accorder, âme, écorce, éduquer, chérir, coeur, cultiver, discours, enraciner, entraîner, espérance, exemple, flamme, force, fort, intuitif, labour, long, maison, marquer, mère, montrer, parcours, père, pensée, premier, rajeunir, refaire, revenir, revoir, savoir, sûr, sembler, souffrance, souvenir, subsister, vie, vivant, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 février 2023

Illustration: Emile Munier
Petite mère, c’est toi
La nuit, lorsque je sommeille,
Qui vient se pencher vers moi ?
Qui sourit quand je m’éveille
Petite mère, c’est toi.
Qui, pour que je sois bien sage,
Doucement prie avec moi ?
Qui d’un ange a le visage ?
Petite mère, c’est toi.
Qui gronde d’une voix tendre,
Si tendre que l’on ne soit
Repentant rien qu’à l’entendre ?
Petite mère, c’est toi :
Qui pour tous est douce et bonne ?
Au pauvre ayant faim et froid
Qui m’apprend comment on donne ?
Petite mère, c’est toi.
Qui, me montrant comme on aime,
Sans cesse pensant à moi,
Me chérit plus qu’elle-même ?
Petite mère, c’est toi.
Quand te viendra la vieillesse,
À mon tour veillant sur toi,
Qui te rendra ta tendresse ?
Petite mère, c’est moi.
(Sophie Hüe)
Recueil: Mon premier Livre de Récitation
Traduction:
Editions: Prieur et compagnie
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Posted in poésie | Tagué: (Sophie Hüe), aimer, ange, apprendre, bon, chérir, doucement, doux, entendre, faim, froid, gronder, mère, montrer, nuit, pauvre, prier, rendre, s'éveiller, sage, sans cesse, se pencher, se repentir, sommeiller, sourire, tendre, tendresse, veiller, venir, vieillesse, visage, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 août 2022

Illustration: Aron Mizrahi
SEL
Les choses étaient-elles bonnes alors ?
Oui. Elles étaient bonnes.
Le savais-tu qu’elles étaient bonnes ?
À l’époque ? À ton époque ?
Non, parce que je m’inquiétais
ou peut-être j’avais faim
ou j’étais endormie, la moitié du temps.
Parfois, il y avait une poire ou une prune
ou une tasse avec quelque chose dedans,
ou un rideau blanc, ondulant.
C’était joyeux.
Ou alors une main.
Imaginez : lumière tamisée,
tente orientale,
canopée, beauté, plénitude,
corps lovés et chéris,
effervescences, puis plus rien.
Mirages, à vous de décider.
Tout, jamais.
Bien que par-dessus ton épaule, le voici,
ton propre temps disposé comme un pique-nique
au soleil, toujours rayonnant
bien que ce soit la nuit.
Ne regardez pas derrière vous, disent-ils :
Vous transformerez tout en sel.
Mais pourquoi pas ? Pourquoi ne pas regarder ?
N’est-ce pas scintillant ?
N’est-ce pas joli, là derrière soi ?
(Margaret Atwood)
Recueil:Poèmes tardifs
Traduction: Christine Évain & Bruno Doucey
Editions: Pavillons
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Posted in poésie | Tagué: (Margaret Atwood), épaule, époque, beauté, blanc, bon, canopée, chérir, chose, corps, décider, dedans, derrière, disposer, effervescence, endormi, faim, imaginer, jamais, joli, joyeux, love, lumière, main, mirage, moitié, nuit, onduler, oriental, par-dessus, parfois, pique-nique, plénitude, poire, pourquoi, propre, prune, quelque chose, rayonner, regarder, rideau, rien, s'inquiéter, savoir, scintiller, sel, soleil, tamiser, tasse, temps, tente, tout, transformer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2020

Depuis mon admission à l’hôpital,
je suis revenu à mon véritable moi
qui chérit femme et enfant.
***

(Ishikawa Takuboku)
Recueil: Le jouet triste
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020

Les serins et le chardonneret
Un amateur d’oiseaux avait, en grand secret,
Parmi les œufs d’une serine
Glissé l’œuf d’un chardonneret.
La mère des serins, bien plus tendre que fine,
Ne s’en aperçut point, et couva comme sien
Cet œuf qui dans peu vint à bien.
Le petit étranger, sorti de sa coquille,
Des deux époux trompés reçoit les tendres soins,
Par eux traité ni plus ni moins
Que s’il était de la famille.
Couché dans le duvet, il dort le long du jour
À côté des serins dont il se croit le frère,
Reçoit la béquée à son tour,
Et repose la nuit sous l’aile de la mère.
Chaque oisillon grandit, et, devenant oiseau,
D’un brillant plumage s’habille ;
Le chardonneret seul ne devient point jonquille,
Et ne s’en croit pas moins des serins le plus beau.
Ses frères pensent tout de même :
Douce erreur qui toujours fait voir l’objet qu’on aime
Ressemblant à nous trait pour trait !
Jaloux de son bonheur, un vieux chardonneret
Vient lui dire : il est temps enfin de vous connaître ;
Ceux pour qui vous avez de si doux sentiments
Ne sont point du tout vos parents.
C’est d’un chardonneret que le sort vous fit naître.
Vous ne fûtes jamais serin : regardez-vous,
Vous avez le corps fauve et la tête écarlate,
Le bec… oui, dit l’oiseau, j’ai ce qu’il vous plaira,
Mais je n’ai point une âme ingrate,
Et mon cœur toujours chérira
Ceux qui soignèrent mon enfance.
Si mon plumage au leur ne ressemble pas bien,
J’en suis fâché, mais leur cœur et le mien
Ont une grande ressemblance.
Vous prétendez prouver que je ne leur suis rien,
Leurs soins me prouvent le contraire.
Rien n’est vrai comme ce qu’on sent.
Pour un oiseau reconnaissant
Un bienfaiteur est plus qu’un père.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), aile, amateur, âme, écarlate, époux, étranger, béquée, beau, bec, bienfaiteur, bonheur, briller, chardonneret, chérir, coeur, connaître, contraire, coquille, corps, coucher, couver, devenir, doux, duvet, enfance, erreur, famille, fauve, fin, frère, glisser, grandir, ingrat, jaloux, jonquille, mère, naître, nuit, objet, oeuf, oiseau, oisillon, parent, père, plaire, plumage, prétendre, prouver, recevoir, reconnaissant, reposer, ressemblance, ressembler, s'apercevoir, s'habiller, se croire, secret, sentiment, sentir, serin, soigner, soin, tête, tendre, trait, traiter, tromper, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020

Illustration: Erich Heckel
Le domaine
Il m’est donné cet espace
A bâtir et à planter.
Si j’y crois laisser ma trace
L’eau vite va l’effacer.
Il m’est donné cet espace
A compter et clôturer.
A la fin, de guerre lasse,
Je le déclôturerai.
Il m’est donné cet espace
A chérir et à léguer.
Si se fixe enfin ma place
C’est pour mieux l’abandonner.
(Benoît Vermander)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Numéro 128
Traduction:
Editions: Arpa
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Posted in poésie | Tagué: (Benoît Vermander), abandonner, bâtir, chérir, clôturer, compter, croire, déclôturer, domaine, donner, eau, effacer, espace, laisser, léguer, place, planter, se fixer, trace, vite | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020

Voici mon âme, son essence nue,
ses miettes d’éternité
que seuls peuvent exhaler les baisers,
avec des larmes
qui ne coulent plus
J’aime et je chéris
la pauvreté
du simple amour.
(Nicole Barrière)
Illustration: Tamara Lunginovic
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2020

Illustration: Andrzej Malinowski
Chanson
Ta voix est un savant poème …
Charme fragile de l’esprit,
Désespoir de l’âme, je t’aime
Comme une douleur qu’on chérit.
Dans ta grâce longue et blêmie,
Tu revins du fond de jadis …
Ô ma blanche et lointaine amie,
Je t’adore comme les lys !
On dit qu’un souvenir s’émousse,
Mais comment oublier jamais
Que ta voix se faisait très douce
Pour me dire que tu m’aimais ?
(Renée Vivien)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Quand les femmes parlent d’amour
Traduction:
Editions: POINTS
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Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), adorer, aimer, ami, âme, blanc, blêmir, chanson, charmé, chérir, comment, désespoir, dire, douleur, doux, esprit, fond, fragile, grâce, jadis, jamais, lointain, long, lys, oublier, poème, revenir, s'émousser, savant, souvenir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2020

Illustration: Pascal Renoux
Habillage
Mon amour
Mon Dieu que c’est long
Que c’est long
Ce temps sans toi
J’en suis à ne plus compter les jours
J’en suis à ne plus compter les heures
Je laisse aller le temps entre mes doigts
J’ai le mal de toi comme on a le mal d’un pays
Je ferme les yeux
J’essaie de retrouver
Tout ce que j’aime de toi
Tout ce que je connais de toi
Ce sont tes mains
Tes mains qui disent comme ta bouche les mots
En les dessinant dans l’air et sur ma peau parfois
Tes mains serrées dans le sommeil avec la nuit
Dans le creux de ta paume
Tes mains qui battent les rêves comme des cartes à jouer
Tes mains que je prends dans les miennes
Pendant l’amour
Ce matin tandis que le soleil venait à la fenêtre j’ai fermé les yeux
Et ta bouche s’est posée sur ma bouche
La tienne à peine ouverte
Et tes lèvres doucement se sont écrasées sur les miennes
Et ta langue s’est enroulée à ma langue
J’ai songé à l’Italie alors
Au citronnier de Ravello accroché dans l’à-pic au-dessus de la mer
Très bleue
Au vent dans tes cheveux
Tu portais ta robe rose
Elle devenait une fleur
Elle jouait avec tes cuisses et tes bras nus
Le vent la tordait comme un grand pétale souple
Le vent chaud comme ton ventre après l’amour
Tandis que mon sexe dans ton sexe frémit encore et s’émerveille
Que le plaisir a rendu mauves nos paupières
Que nous sommes couchés non pas l’un contre l’autre
Mais l’un à l’autre
Oui l’un à l’autre mon amour
Mon présent s’orne de mille passés dont il change la matière
Et qui deviennent par ta grâce des présents magnifiques
Ces heures ces instants ces secondes au creux de toi
Je me souviens du vin lourd que nous avions bu
Sur la terrasse tandis que la nuit couvrait tes épaules
D’un châle d’argent
Je me souviens de ton pied gauche jouant avec les tresses de ta sandale
La balançant avec une grâce qui n’appartient qu’à toi
Je me souviens de ce film de Nanni Moretti Caro Diaro
Vu dans un vieux cinéma
Des rues de Rome
De la lumière orangée de la ville
Et de la Vespa que nous avions louée quelques jours plus tard
Et nous avions roulé comme Nanni dans le film
Sans but et sans ennui
Dans l’émerveillement du silence de la ville
Désertée pour la ferragosto
Tu me tenais par la taille et tu murmurais à mon oreille
« Sono uno splendido quarantenne »
Et tu riais
Et je riais avec toi sous le nuage des pins parasols
Dans les parfums de résine
Et le soir devant le grand miroir rouillé de la très petite chambre de l’hôtel
Tu jouais un autre film
« Tu les trouves jolies mes fesses ?
Oui. Très.
Et mes seins tu les aimes.
Oui. Enormément. »
Et je disais oui à tout
Oui à toi
Oui à nous
Je sors une heure chaque jour
Cela est permis
Je marche je tourne je tourne en rond
Et rien ne tourne rond
Pour moi sans toi
Pour moi loin de toi et qui n’ai plus que ma mémoire
Pour te faire naître dans mon cerveau
Et l’apaiser l’embraser t’embrasser te serrer te chérir en lui
Hier le surveillant tandis que je rentrais dans ma cellule après la promenade
M’a dit que le confinement allait prendre fin au-dehors
Dombasle-sur-Meurthe, le 20 mai 2020
(Philippe Claudel)
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Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020

La rivière de l’Ouest à Chu-zhou
Au bord de l’eau, seul à chérir ces herbes cachées
Un loriot jaune chante là-haut au fond des feuillages
Chargée de pluie, monte au soir la crue printanière
Embarcadère désert : flottant de travers, une barque…
(Wei Ying-wu)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Chanson (Renée Vivien)
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2020
Illustration: Andrzej Malinowski
Chanson
Ta voix est un savant poème …
Charme fragile de l’esprit,
Désespoir de l’âme, je t’aime
Comme une douleur qu’on chérit.
Dans ta grâce longue et blêmie,
Tu revins du fond de jadis …
Ô ma blanche et lointaine amie,
Je t’adore comme les lys !
On dit qu’un souvenir s’émousse,
Mais comment oublier jamais
Que ta voix se faisait très douce
Pour me dire que tu m’aimais ?
(Renée Vivien)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Quand les femmes parlent d’amour
Traduction:
Editions: POINTS
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