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Posts Tagged ‘chevauchée’

CHIMÈRES (Maxime Arlot)

Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021




CHIMÈRES

J’ai rêvé d’aventure et d’horizons lointains,
De palmiers ondoyant aux souffles alizés,
De rivages déserts et d’étranges forêts
Qui frissonnent, là-bas, sous des nuages d’airain.

J’ai rêvé de conquête et de riches butins,
De contrées inconnues, de folles chevauchées ;
Chemineau flamboyant d’un monde imaginé,
J’ai longtemps divagué sous des cieux incertains.

Las ! Que sont devenues ces glorieuses chimères ?
Autour de moi, la vie a dressé des barrières,
Et le jour se soumet aux ombres qui s’allongent…

Il existe pourtant, dans un coin de mon âme,
Dansante et obstinée, une petite flamme
Qui ravive toujours les cendres de mes songes…

(Maxime Arlot)

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APRÈS TANT D’OMBRE (Jean-Louis Depierris)

Posted by arbrealettres sur 11 octobre 2018



APRÈS TANT D’OMBRE

Après tant d’ombre
Ton front d’écorce

Je tourne au ciel
Ma chevauchée de pierres
D’un seul trait de cravache

Ton front résiste à peine
Car je vois au travers
Jusqu’à l’oeil de mémoire

(Jean-Louis Depierris)

 

 

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TE DÉVÊTIR (Alain Borne)

Posted by arbrealettres sur 21 Mai 2018



Anna Razumovskaya  1600_629

Te dévêtir
aller vers encore plus de lumière et de brûlure
alors que tu m’aveugles déjà
et que tout de moi se calcine.

Et pourtant
il faut bien après cent chevauchées
que les nues de ma foudre
descendent vers la terre.

Il faut bien que je tombe
adorer tes genoux
et toucher la tiédeur scandaleuse
de ce nid de soleils.

(Alain Borne)

Illustration: Anna Razumovskaya

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VOYAGEUSE (Philippe Delaveau)

Posted by arbrealettres sur 1 mars 2018



Illustration: John William Waterhouse
    
VOYAGEUSE

Nous sommes nés de la douceur. Notre pays
N’appelle pas la mort du chant de ses oiseaux.
Même le sable était tranquille sur les allées,
Comme nous parcourions les roseraies, le long de la rivière.
Le soleil caressait nos cheveux et les feuilles.
Quelle ombre a visité le jour du chêne, quel automne
A jeté sur le dallage ces chevauchées de feuilles cramoisies ?

Souviens-toi, semble dire
La source qui reproche faiblement. Souviens-toi, dit encore
Caché dans la nuit d’arbre, le rossignol de l’ancienne folie
Qui a brisé l’ordonnance du monde et divisé ton coeur.
Tu n’aimeras qu’au prix de douleurs infinies. Tes mains
Se fermeront vainement sur les objets du monde,
Sur l’eau qui t’abandonne, le jour qui t’aimait
Sera comme une nuit.

En vain l’enfant du square pousse un cerceau d’or,
Jason

(Philippe Delaveau)

 

Recueil: Le Veilleur amoureux précédé d’Eucharis
Traduction:
Editions: Gallimard

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LE BALLON (Rina Lasnier)

Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2017



Félix Vallotton petite fille ballon3

LE BALLON

Tu rythmais par le ballon l’exultation des bras
et ton vol raturait tout lien entre l’ombre et toi,
tu dansais à la pointe du saut comme une feuille _
encore rattachée à la respiration de l’arbre,
petite fille aux pensées tressées l’une sur l’autre
comme l’innocence mise en ordre par le jeu.

Tu n’entendais pas la chevauchée des ombres
passer sous l’écorce sourde de tes bonds sonores,
et le dos au galop des coursiers du couchant,
tu prenais du ballon un essor déjà ligoté…

(Rina Lasnier)

Illustration: Félix Vallotton

 

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J’ai envie (Guillevic)

Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2016



J’ai envie
D’une chevauchée

A travers
Je ne sais quel espace,

Sur des vers
Qu’il me faut inventer.

(Guillevic)


Illustration: John Howe

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La chevauchée (Jacques Charpentreau)

Posted by arbrealettres sur 7 Mai 2016



La chevauchée

Certains, quand ils sont en colère,
Crient, trépignent, cassent des verres…
Moi, je n’ai pas tous ces défauts :
Je monte sur mes grands chevaux.

Et je galope, et je voltige,
Bride abattue, jusqu’au vertige
Des étincelles sous leurs fers,
Mes chevaux vont un train d’enfer.

Je parcours ainsi l’univers,
Monts, forêts, campagnes, déserts…
Quand mes chevaux sont fatigués,
Je rentre à l’écurie calmé.

(Jacques Charpentreau)

Illustration: Daniel Densborn

 

 

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