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Poésie

Posts Tagged ‘chevaux’

PRES DE L’EAU (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022




PRES DE L’EAU

Avant que l’eau ne bouille tristement
elle tressaille en son étendue
dans le soir de couleur

et mains et vêtements
de celle qui la surveille
et timbre de sa voix

sont juste ceux des pauvres
tels qu’en image on les figure
dans les paysages de neige.

Derrière le papier de tenture
l’insecte pourtant meurt réfugié
la terre tourne et reverdit

dehors à la clarté dernière
on démolit de vieilles murailles
qu’entourent ronces et ciguës

de lourds chapelets de pierres tombent
des chevaux se cabrent et hennissent
pour peupler de bruits l’univers.

(Jean Follain)

 

 

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Dans les banques (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2022




Dans les banques les chambres fortes
reçoivent un rayon de soleil
alors que dans la rue passaient
traînés par d’immenses chevaux
les camions des démolisseurs
qui transportaient
des aciers morts

(Jean Follain)

Illustration

 

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La vie, le rêve, la mort (Hugo von Hofmannsthal)

Posted by arbrealettres sur 25 juin 2022



 

La vie, le rêve, la mort
La barque avance doucement…
Vert talus des rives
Humides à l’heure du couchant…
Abreuvoir des chevaux tranquilles…
Des chevaux privés de maîtres.
La barque avance doucement.

Elle avance le long du parc…
Fleurs rouges, mois de Mai…
Qui donc est là sous la feuillée ?
Dis-moi qui dort dans l’herbe ?
Cheveux d’or ? Lèvres rouges?
La vie, le rêve, la mort.

(Hugo von Hofmannsthal)

Illustration: Georges Jeanclos

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BELLE A COUPER LE SOUFFLE (Claude Roy)

Posted by arbrealettres sur 23 mai 2022




Illustration: Andrzej Malinowski
    
BELLE A COUPER LE SOUFFLE

Belle à couper le souffle à prendre par la main
belle à faire mûrir les grappes avant mai belle
à faire minuit s’éveiller le matin
Claire odeur des foins quand on vient de faner
parfum des feux d’automne au fin fond des
jardins Claire douce et lisse comme un fil de la
Vierge Claire comme la joue des collines de
thym Claire comme le clair qui de la mer émerge
Claire mon île aux vents cascades aux cheveux
noirs Claire toi qui tutoies la neige et le soleil
Claire ma chaude plage frange du ciel au soir
plus brûlante aux miroirs que le feu qui s’éveille
plus fraîche aux pas du vent que le sable mouillé
plus douce aux yeux patients que fumée sur la
mer plus droite aux yeux éblouis que lampes
allumées Claire mon amandier Claire mon arbre
vert Claire cigale été mica sable vent flots bleu
du vent bleu du sang bleu du blanc bleu du ciel des
cheveux des chevaux et des eaux bleu des
gouttes de pluie sur l’ardoise glissant Claire mon
coeur battant pigeon noir pigeon bleu écoute mon
souci mon mal mon vain aveu

Tout le jour tout le soir et lorsque l’aube vient
entendre mille pas qui ne sont pas le tien.

(Claude Roy)

Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi

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DUBLIN BLUES (Paul Gilson)

Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2021



 

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DUBLIN BLUES

LE temps me saisit de sa main courante
par un bout de rue où nul ne m’attend
sauf dans le saloon aux portes battantes
la barmaid qui sert les morts sur un rang

J’avais trop rêvé d’une fée aux miettes
qui donc l’appelait mirette d’oiseaux
pour ne pas finir par perdre la tête
en virant au noir d’encre du ruisseau

La nuit qu’écrasaient les chevaux de frise
fait un abattoir de mon carrousel
et mon Opéra se change en cerise
au fond d’un bocal du dernier bordel

(Paul Gilson)

Illustration: ArbreaPhotos
 

 

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St-Adolphe (Pierre Albert-Birot)

Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2021


cheval_lion

 

J’ai tout un régiment dans la tête
Avec une rue
Des maisons des chevaux et des gens
Ils sont entrés par mon oreille
Tambours battants

(Pierre Albert-Birot)

 

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Des chevaux (André Frénaud)

Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2021


chevaux

 

Nous étions devenus ces chevaux dans la prairie,
– nous l’aurions voulu! –
nous mettant à courir quand il nous plaît,
puis, équanimes,
sur l’herbe et les fleurs qui souffleraient,
et comme eux,
si l’abattoir s’approche – c’est demain –
qui ne le sauraient pas.

(André Frénaud)

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Mais qui a peur? (André Frénaud)

Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021




Mais qui a peur?

Les arbres mouillés,
les armes rouillées,
l’astre dérobé,
le coeur engourdi,
chevaux encerclés,
château disparu,
forêt amoindrie,
accès délaissé,
lisière éperdue,
source dessaisie,

– la neige sourit.

(André Frénaud)

 
Illustration: ArbreaPhotos
 

 

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L’AMOUR (Léo Ferré)

Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021



 

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L’AMOUR

Quand y a la mer et puis les ch´vaux
Qui font des tours comme au ciné
Mais qu´ dans tes bras, c´est bien plus beau
Quand y a la mer et puis les ch´vaux

Quand la raison n´a plus raison
Et qu´ nos yeux jouent à s´ renverser
Et qu´on n´ sait plus qui est l´ patron
Quand la raison n´a plus raison

Quand on rat´rait la fin du monde
Et qu´on vendrait l´éternité
Pour cette éternelle seconde
Quand on rat´rait la fin du monde

Quand le diable nous voit pâlir
Quand y a plus moyen d´ dessiner
La fleur d´amour qui va s´ouvrir
Quand le diable nous voit pâlir

Quand la machine a démarré
Quand on n´ sait plus bien où l´on est
Et qu´on attend c´ qui va s´ passer

Je t´aime

(Léo Ferré)

Illustration

 

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J’ai peur (Abbas Kiarostami)

Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021



J’ai peur
Que les chevaux sauvages et libres
Par crainte du vent
Passent la nuit
Dans l’étable des moutons

(Abbas Kiarostami)


Illustration

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