Posts Tagged ‘cheveux’
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Elle
En avançant les lèvres
Elle embrasse le soleil
Et cueille un fruit
Discrètement sur la branche
Elle puise dans ses mains
La fraîcheur de la source
L’été tout entier dans ses yeux
Elle rit en dansant
Dans la lumière renouvelée
Au réveil
Elle pique une étoile attardée
Dans ses cheveux qu’elle peigne
Devant le miroir qui l’admire.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Edgar Degas
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

C’est Moi, c’est moi qui frappe à votre porte
Ici comme ailleurs, à toutes les portes
Ne vous effrayez pas si je reste invisible
On ne peut voir une petite morte.
J’étais ici voici dix ans déjà
J’ai trouvé la mort à Hiroshima,
Je ne suis qu’une enfant, je n’avais que sept ans
Mais les enfants morts ne grandissent pas.
Mes longs cheveux tout d’abord ont pris feu
Mes mains ont brûlé tout comme mes yeux
Mon corps ne fut plus rien qu’une poignée de cendres
Mêlées au vent dans un ciel nuageux.
Je ne veux rien de vous en vérité,
Pour moi, nul ne peut plus me dorloter
Car l’enfant qui brûla comme papier journal
Vos bonbons jamais ne pourra goûter.
Je frappe à la porte, écoutez-moi donc
Et de votre nom faites-moi le don
Afin que l’on ne tue les enfants désormais
Qu’ils puissent toujours goûter les bonbons.
(Nâzim Hikmet)
Illustration: Roger Somville
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Posted by arbrealettres sur 25 juin 2022

La vie, le rêve, la mort
La barque avance doucement…
Vert talus des rives
Humides à l’heure du couchant…
Abreuvoir des chevaux tranquilles…
Des chevaux privés de maîtres.
La barque avance doucement.
Elle avance le long du parc…
Fleurs rouges, mois de Mai…
Qui donc est là sous la feuillée ?
Dis-moi qui dort dans l’herbe ?
Cheveux d’or ? Lèvres rouges?
La vie, le rêve, la mort.
(Hugo von Hofmannsthal)
Illustration: Georges Jeanclos
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Posted by arbrealettres sur 14 juin 2022

Par monts et par rivières je suis las de courir,
Vieillissant sans vieillir, ce lieu est mon refuge.
Mon corps déjà ressemble à une fleur flétrie,
Le monde est déjà mort, tel un courant qui passe.
Les nuages accompagnent le calme solitaire,
Cheveux blancs broussailleux sont neige sur ma tête.
Ce qui me reste d’ans, peu importe combien,
Penser à la non-vie m’accorde le repos.
(Hanshan Deqing)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 14 juin 2022

L’habitant des montagnes
La blancheur des cheveux ne vaut celle du coeur;
Ma forme déjà ressemble à un vieil arbre mort.
Les causes dans le calme se sont toutes dissoutes;
J’ai pour seule pensée de voir venir l’unique.
Le ciel a pardonné ma bêtise insouciante,
Le chan force à quitter l’être et son opposé.
De vie ce qui me reste est un soleil couchant,
Voici que je regagne pas à pas la demeure.
(Hanshan Deqing)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 13 juin 2022

Un ermite en montagne
Un oiseau mystérieux vient devant sa fenêtre,
Le bonze aux cheveux blancs s’éveille de sa sieste.
Descendant de son lit, il ouvre ses deux yeux
Et s’aperçoit alors que le ciel est dehors.
(Gude)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Engoncé dans une fourrure, je contemple des fleurs,
Voici que maintenant mes cheveux ont blanchi,
Mais le rouge du massif ressemble à l’an dernier,
La gelée matinale en rehausse l’éclat,
Le vent du soir emporte sa senteur parfumée.
Faut-il attendre que les fleurs soient fanées
Pour commencer à comprendre le vide?
(Fayan Wenyi)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Le vieux bonze des monts Tiantai
Il vit en solitaire à l’écart des hommes
Dans un temple de pins envahi de leur vert.
Le bonze a traversé quatre-vingt-dix hivers,
Vivre au-delà des nuages, voilà son seul désir.
Ses cheveux blancs retombent, ignorant la tonsure,
Dans ses pupilles noires tourne un grand sourire.
Il peut encore montrer la lune solitaire;
Et pour moi il entrouvre le chemin de mon coeur.
(Guanxiu)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Je suis assis seul, souvent perturbé,
Mes sentiments en proie sans cesse à l’anxiété.
Des nuages ont ceinturé la pente des montagnes,
A l’entrée des vallées, le vent gronde et rugit…
Des singes dans les arbres en font frémir les branches,
Des oiseaux dans la forêt font entendre leur chant.
Les saisons sont pressantes, mes cheveux blancs s’envolent,
Mes années épuisées, je suis vieux, sans espoir.
***
Seul je suis allongé sous les monts étagés,
Les nuages vaporeux pendant le jour persistent.
Quand je suis au tréfonds de ma cellule obscure,
Dans mon coeur se taisent les cris et clameurs.
Je pars en rêve errer dans des palais dorés,
Puis mon âme revient, franchit le pont de pierre.
J’ai enfin écarté tout ce qui m’assaillait
Et je laisse ma gourde clabauder contre un arbre.
(Hanshan)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Illustration: Freydoon Rassouli
AMOURS
Je ne sais ce qui m’arrive… Ne sais
quel plaisir je guette, mon coeur a
basculé, comme dans l’ivresse, et
mon désir est comme un chant.
Et la fille que j’aime a la joie dans les
veines, les cheveux pleins de soleil,
et les yeux de la Madone qui
aujourd’hui encore fait des miracles.
(Rainer-Maria Rilke)
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