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Poésie

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Ah! Tu sortiras, Biquette (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 5 février 2023




    
Ah! Tu sortiras, Biquette

Biquette n’veut pas sortir du chou!
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher le chien
Afin de mordre Biquette
On envoie chercher le chien
Afin de mordre Biquette
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou.
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher le loup
Afin de manger le chien
On envoie chercher le loup
Afin de manger le chien
Le loup ne veut pas manger le chien
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou.
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher l’bâton
Afin d’assommer le loup
On envoie chercher l’bâton
Afin d’assommer le loup
Le bâton n’veut pas assommer le loup
Le loup ne veut pas manger le chien
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher le feu
Afin de brûler l’bâton
On envoie chercher le feu
Afin de brûler l’bâton
Le feu ne veut pas brûler le bâton
Le bâton n’veut pas assommer le loup
Le loup ne veut pas manger le chien
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher de l’eau
Afin d’éteindre le feu
On envoie chercher de l’eau
Afin d’éteindre le feu
L’eau ne veut pas éteindre le feu
Le feu ne veut pas brûler le bâton
Le bâton n’veut pas assommer le loup
Le loup ne veut pas manger le chien
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher le veau
Pour lui faire boire de cette eau
On envoie chercher le veau
Pour lui faire boire de cette eau
Le veau ne veut pas boire de cette eau
L’eau ne veut pas éteindre le feu
Le feu ne veut pas brûler le bâton
Le bâton n’veut pas assommer le loup
Le loup ne veut pas manger le chien
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher l’boucher
Afin de tuer le veau
On envoie chercher l’boucher
Afin de tuer le veau
Le boucher n’veut pas tuer le veau
Le veau ne veut pas boire de cette eau
L’eau ne veut pas éteindre le feu
Le feu ne veut pas brûler le bâton
Le bâton n’veut pas assommer le loup
Le loup ne veut pas manger le chien
Le chien ne veut pas mordre Biquette
Biquette ne veut pas sortir du chou
Ah! Tu sortiras, Biquette, Biquette
Ah! Tu sortiras de ce chou-là !

On envoie chercher le diable
Pour qu’il emporte le boucher
On envoie chercher le diable
Pour qu’il emporte le boucher
Le diable veut bien prendre l’boucher
Le boucher veut bien tuer le veau
Le veau veut bien boire de cette eau
Cette eau veut bien éteindre le feu
Le feu veut bien brûler le bâton
Le bâton veut bien assommer le loup
Le loup veut bien manger le chien
Le chien veut bien mordre Biquette
Biquette veut bien sortir du chou

Ah! Tu es sortie, Biquette, Biquette
Ah! Tu es sortie, j’te l’avais dit
Ah! Tu es sortie, Biquette, Biquette
Ah! Tu es sortie, j’te l’avais dit

(Anonyme)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

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Je vous souhaite une bonne année (Aphorismes Bretons)

Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022



 

Illustration: Charles Cottet
    
Me a souet deoc’h ur bloavezh mat,
Kig ha silzig war ho plad,
Kaol pome en ho jardin,
Un dachennad kaer a irvin,
Irvin bihan, irvin krenn,
Tout ar re-se zo mat d’ober soubenn.

Je vous souhaite une bonne année,
De la viande et de la saucisse sur votre plat,
Des choux pommés dans votre jardin,
Une belle planche de navets,
Des petits navets, des moyens,
Tout ça, c’est bon pour faire la soupe.

(Aphorismes Bretons)

 

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Là j’arrose une petite fleur (Bruno Munari)

Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2022



Illustration: Enzo Arnone
    
là j’arrose une petite fleur
qui a poussé entre les choux

***

annaffiando un fiorellino
che è tra i cavoli in giardino

***

watering a little flower in the cabbage patch

(Bruno Munari)

Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini

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RONDEAU DE LA CHAIR TROP LOURDE (André Berry)

Posted by arbrealettres sur 19 août 2020



Illustration
    
RONDEAU DE LA CHAIR TROP LOURDE

Toujours ce poids qui t’attache à la terre,
Ce pied de plomb tirant sur le genou,
Et cette tête à ton tronc peu légère,
Mal emmanchée à ton douloureux cou;
Toujours le fiel dans cette bouche amère,
Des yeux piquants l’âcre larme qui sourd,
La cire épaisse au creux du tympan sourd;
Du gros cerveau que la tempe resserre
Toujours ce poids!

Toujours ces dents dont l’ivoire s’altère,
Ce crin hirsute en guerre avec le pou,
Toujours ce ventre enflant en demi-sphère
La pommaison de son grotesque chou.
A sa grinçante et peineuse charnière
Toujours ce bras qui pend débile et gourd,
Cette main moite où toute crasse accourt;
Du sang, de l’os, du muscle et du viscère
Toujours ce poids!

Nul réconfort au fond de ta misère
Que de presser un être encor plus mou,
Encor plus creux : tel lard en souricière,
Offrant l’appât de son funeste trou.
Lors sans bonnet sur ton occiput glabre,
Sans gant le carpe et le fémur sans bas,
En toute paix par les luneux sabbats
Tu branleras le tarse au bal macabre.
Courage encor!

(André Berry)

 

Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard

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AIR DU COLPORTEUR (André Frénaud)

Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020



 

Steve Cieslawskis (17)

AIR DU COLPORTEUR

Pas d’échalotes pas de lacets
pas d’eau des saintes pas d’almanach
pas de petits paquets pour les femmes
pas de règles ni de compas lisses
pas de choux rouges pas de poison
pas d’adultères ni fer ni mousse
pas d’étoile de mer ni d’amour
pas de graines au pollen beurré
pas de nouvelles des nouveau-nés
Le monde est vide il n’y a rien à vendre.

(André Frénaud)

Illustration: Steve Cieslawskis

 

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UN PEU DE LOGIQUE IDIOTE (Jean Tardieu)

Posted by arbrealettres sur 12 avril 2020




    
(Recueil Pages d’écriture)
UN PEU DE LOGIQUE IDIOTE

Avez-vous regardé, à l’horizon, les arbres qui garnissent,
avec une impeccable régularité, le bord d’une route et se
détachent sur le ciel ?
La distance les fait paraître petits, pas plus grands que
la taille humaine, et comme ils sont plantés à intervalles
égaux, ils font penser à une file de soldats en marche.
Droits et nets au long des grands labours, ils sont debout pour
« se faire voir », car enfin, s’ils étaient absents, on ne pourrait
les regarder et, s’ils sont là, c’est pour être à la place
de quelque chose d’absent.

Cette logique rigoureuse donne le coup de poing de la vérité.
Une file d’arbres à l’horizon, c’est une file d’êtres venus là pour
« témoigner » par leur présence, donc pour figurer quelque chose
qui se cache derrière eux ce sont des figurants — d’immobiles
figurants qui défilent dans un douloureux silence.

Or, de cet horizon qui les déguise en soldats, je reviens
vers moi-même et mon regard rencontre en chemin mille petits
obstacles qui sont tous là, eux aussi, pour masquer la nudité
de l’étendue, pour habiter le néant. Tous viennent également
« figurer », comblant leur présence, remplaçant leur absence.
L’un figure un ruisseau, l’autre un oiseau, l’autre une charrue,
un mur, un toit, un chou, une boîte de conserve abandonnée…

Et moi-même, je vous le demande, que suis-je ?
Que suis-je, bon sang ? Que suis-je ? Que sommes-nous ?
De quelle armée en marche sommes-nous les avant-postes ?
De quel gouvernement sommes-nous les délégués ? De quel
opéra sommes-nous les figurants ? Permettez : j’interroge,
rien de plus. Je ne suis d’ailleurs pas le premier.

Adieu, arbres de l’horizon. Piétinez le sol en cadence et
chantez sans bouger : « Partons ! Partons ! Partons ! » La question
reste et vous ne m’avez pas répondu.

(Jean Tardieu)

 

Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse

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Au crépuscule (Philippe Soupault)

Posted by arbrealettres sur 12 février 2020




    
Au crépuscule

Bonsoir doux amour
comme disait Shakespeare
Bonsoir mon petit pote
comme disait Jules
Bonsoir bonsoir mon père
comme disait l’enfant de choeur
Bonsoir bonsoir mon fils
comme disait le curé
Bonsoir vieille noix
comme disait l’enfant de choeur
Bonsoir mon chou
comme dit le jardinier
Bonsoir les enfants
comme disent les enfants
Ariane bonsoir ma soeur
comme aurait dit Racine
Bonsoir mon trésor
Comme disent les banquiers
Bonsoir ma cocotte
comme dit la fermière
Bonsoir mon loup
comme dit la bergère
Bonsoir les amoureux
comme disent les eunuques
Bonsoir bonsoir bonsoir
comme disent les inconnus
Mille bonsoirs de bonsoirs
comme disent les militaires
les nourrices et les chaisières
Bonsoir tout le monde
comme tout le monde le dit
Vos gueules là-dedans
disent enfin les poètes
Et comme ils ont raison

(Philippe Soupault)

Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde

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Le chou (Charles Dobzynski)

Posted by arbrealettres sur 12 février 2020




    
Le chou

Un chou se prenant pour un chat
léchant son museau moustachu,
sa bedaine de pacha,
à ses feuilles s’arracha,
pour prouver que sous son poncho
couleur d’artichaut,
son pelage était doux et chaud,
sa queue de soie, sa robe blanche.

En miaulant à belle voix,
le chou se percha sur un toit,
puis dansa le cha-cha-cha
de branche en branche.
Or, le chou n’était pas un chat
aux pattes de caoutchouc,
sur la ramure il trébucha,
et c’est ainsi que le chou chut
fâcheusement et cacha
sa piteuse mésaventure
dans un gros tas d’épluchures.

(Charles Dobzynski)

Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde

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Que dit le cochon (Jacques Roubaud)

Posted by arbrealettres sur 10 février 2020



Illustration
    
que dit le cochon

Pour parler, dit le cochon,
ce que j’aime c’est les mots porqs :
glaviot grumeau gueule grommelle
chafouin pacha épluchure
mâchon moche miches chameau
empoté chouxgras polisson.
J’aime les mots gras et porcins :
jujube pechblende pépère
compost lardon chouraver
bouillaque tambouille couenne
navet vase chose choucroute.
Je n’aime pas trop potiron
et pas du tout arc-en-ciel.
Ces bons mots je me les fourre sous le groin
et ça fait un pöeme de porq.

(Jacques Roubaud)

 

Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde

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Bonsoir m’Amour ! (Karl Ditan)

Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2019



diplome-mamour

Bonsoir m’Amour !

Un joli teint frais de rose en bouton,
Des cheveux du plus beau blond,
Ouvrière humble et jolie,
Ell’ suivait tout droit sa vie,
Lorsqu’un jeune homm’ vint, comm’ dans un roman,
Qui l’avait vue en passant,
Et qui, s’efforçant de la rencontrer,
S’était mis à l’adorer.
Et, timide, un soir que la nuit tombait,
Avec un sourire il lui murmurait :

Refrain
« Bonsoir m’amour, bonsoir ma fleur,
Bonsoir toute mon âme !
O toi qui tient tout mon bonheur
Dans ton regard de femme !
De ta beauté, de ton amour,
Si ma route est fleurie,
Je veux te jurer, ma jolie,
De t’aimer toujours ! »

Ça fit un mariage et ce fut charmant ;
Du blond, du rose et du blanc !
Le mariag’ c’est bon tout d’même
Quand c’est pour la vie qu’on s’aime !
Ils n’eur’nt pas besoin quand ils fur’nt unis
D’faire un voyag’ dans l’ midi :
Le midi, l’ciel bleu, l’soleil et les fleurs,
Ils en avaient plein leur cœur.
L’ homme, en travaillant, assurait l’av’nir
Et chantait le soir avant de s’endormir :

Refrain

Au jardin d’amour les heureux époux
Vir’nt éclore sous les choux,
Sous les roses ou sous autr’chose
De jolis p’tits bambins roses?
Le temps a passé, les enfants sont grands,
Les vieux ont les ch’veux tout blancs
Et quand l’un murmure : « y a quarante ans d’ça ! »
L’autre ému répond : « Déjà ! »
Et le vieux redoute le fatal instant
Où sa voix devrait dire en sanglotant :

Refrain

« Adieu, m’amour! adieu, ma fleur !
Adieu toute mon âme !
O toi qui fit tout mon bonheur
Par ta bonté de femme !
Du souvenir de ses amours
L’âme est toute fleurie,
Quand on a su toute la vie
S’adorer toujours ! »

(Karl Ditan)

 Illustration: http://www.mon-diplome.fr/

 

Définition du mot M’amour : 
– Terme familier de mignardise et de tendresse 
  dont on se sert encore quelquefois en parlant à une femme, à une petite fille.

– Familièrement. Faire des m’amours, faire des caresses, des flatteries.

Deux enregistrements.. d’époque!

 

 

 

 

 

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