Le café, la cigarette,
L’attente,
l’attente, la cigarette.
Mes yeux sont plus bleus.
(Yannis Ritsos)
Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2021
Le café, la cigarette,
L’attente,
l’attente, la cigarette.
Mes yeux sont plus bleus.
(Yannis Ritsos)
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Posted by arbrealettres sur 20 mai 2021
Un jour ma vie sera creuse
de vous
et dans le creux je mettrai
vos paroles la cendre par dessus
pour les garder brûlantes
et si le vent disperse tout
dans le creux je mettrai vos silences
comme une cigarette allumée en secret.
(Claire Krähenbühl)
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Posted by arbrealettres sur 20 mars 2021
Je vois d’ici votre moue…
Je vois d’ici votre moue.
Qu’il craque, qu’il crève le vieux bonhomme !
Qu’importe ses lampées, ses mâchées,
Ses dimanches calmes comme des parasols,
Les cigarettes qu’on ressasse, le vin qui ronfle !
Vous vous foutez de ses souvenirs.
Vous avez tort, il a vécu une bien belle aventure.
Ce jour-là il pleuvait. Les gosses chahutaient de tout leur long.
Il avait filé une jeune femme. Il avait été intarissable.
Il lui avait même donné rendez-vous – sans aucune précision de lieu – pour le lendemain.
Il vous aurait raconté comment il retrouva l’altière
Aux yeux carapattant comme un bouquet de grillons.
Vous préférez qu’il se taise, crache, qu’il parte avec ses symboles.
Vous ne ferez jamais de merveilleuses rencontres sous la pluie.
(Yves Martin)
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Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2021
J’écris ces vers, ainsi qu’on fait des cigarettes,
Pour moi, pour le plaisir ; et ce sont des fleurettes
Que peut-être il valait bien mieux ne pas cueillir ;
Car cette impression qui m’a fait tressaillir,
Ce tableau d’un instant rencontré sur ma route,
Ont-ils un charme enfin pour celui qui m’écoute ?
Je ne le connais pas. Pour se plaire à ceci,
Est-il comme moi-même un rêveur endurci ?
Ne peut-il se fâcher qu’on lui prête ce rôle ?
– Fi donc ! lecteur, tu lis par-dessus mon épaule.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2020
Ravi,
je contemple les illustrations d’un livre…
Pour voir, je souffle la fumée de ma cigarette.
***
(Ishikawa Takuboku)
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Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2020
Illustration: Irina Vitalievna Karkabi
À CLAIRETTE.
Croyez-moi, mignonne, avec l’amourette
Que nous gaspillons à deux, chaque jour
(Ne vous moquez pas trop de moi, Clairette),
On pourrait encore faire un peu d’amour.
On fait de l’amour avec l’amourette.
Qui sait ? connaissons un peu mieux nos cœurs.
Qui sait ? cherchons bien…pardon, je m’arrête ;
Vous avez la bouche et l’œil trop moqueurs
(Ne vous moquez pas trop de moi, Clairette) :
Qui sait ? connaissons un peu mieux nos cœurs.
Voyons, si j’avais dans quelque retraite
Le nid que je rêve et que j’ai cherché,
(Ne vous moquez pas trop de moi, Clairette),
On aime bien mieux quand on est caché.
Si j’avais un nid dans quelque retraite !
Un nid ! des vallons bien creux, bien perdus.
Plus de falbalas, plus de cigarette ;
Champagne et mâcon seraient défendus,
(Ne vous moquez pas trop de moi, Clairette)…
Un nid, des vallons bien creux, bien perdus.
Quel bonheur de vivre en anachorète,
Des fleurs et vos yeux pour tout horizon,
(Ne vous moquez pas trop de moi, Clairette) !
Par le dieu Plutus, j’ai quelque raison
Pour désirer vivre en anachorète.
Eh bien ! cher amour, la nature est prête,
Le nid vous attend… Comment ! vous riez ?
(Ne vous moquez pas trop de moi, Clairette),
C’était pour savoir ce que vous diriez.
(Alphonse Daudet)
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020
Feux
1
Je m’approche du feu
Pour me réchauffer
Et regarde la flamme
Danser dans tes beaux yeux.
2
rire avec le feu
feu de rire
rire avec la flamme
flamme de rire
rire avec la fumée
fumée de rire
la cigarette consume
l’ombre du doigt
3
Dans la cheminée
La crémaillère montre ses dents
Le feu lutine sur les fagots
Et fait grimacer les armoires
Le soir la chaumière
Se referme sur des mystères
Alors que le vent du large
Eparpille des étoiles
Autour de son toit.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2020
Regardez
de quoi vit un poète :
d’un paquet de cigarettes,
de huit heures de sommeil,
d’une demi-bouteille de vin par repas.
Regardez
comment il s’habille,
comment il marche
et fait l’amour,
écoutez
sa conversation avec un parent,
avec un terrassier.
Regardez aussi
comment s’arrête un poète :
si vous croyez qu’il meurt
d’un cancer ou d’un infarctus,
d’une collision sur la route,
en réalité l’emporte
un accident de jeunesse
passé la septantaine
ou bien l’usure à peine atteint vingt années.
(Gérard Le Gouic)
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Posted by arbrealettres sur 6 novembre 2019
I
Votre rire est éclatant
Comme un bel oiseau des Iles.
Mais à rire on perd son temps,
O ma soeur, ma soeur fragile !
Vous savez des jeux plus fous
Que celui de « pigeon-vole ».
C’est un mauvais point pour vous,
O ma soeur, ma soeur frivole !
Vous manquez de sérieux
Et de vertus ménagères.
Vous n’irez jamais aux cieux,
O ma soeur, ma soeur légère !
II
Pourquoi ces mains, dont vous ne faites
Qu’un usage absolument vain ?
Mais quelle fête,
Quand je saisis leurs doigts divins !
Pourquoi ces yeux où ne réside
Rien du tout, pas même l’ennui ?
Mais quel suicide
Que de les perdre dans la nuit !
Pourquoi ces lèvres d’où j’écoute
Tomber des mots sans intérêt ?
Mais quelle absoute
Leur seul baiser me donnerait !
III
Le rire clair, l’âme sans reproche,
Un regard pur comme du cristal,
Elle viendra, puisque c’est fatal !
Moi, je l’attends les mains dans les poches.
A tout hasard, je me suis pourvu
D’un stock d’amour et de prévenances,
N’oubliant point qu’en cette existence
Il faut compter avec l’imprévu.
Tu n’auras donc, petite vestale,
Qu’à t’installer un jour dans mon coeur,
Il est, je crois, plus riche en couleur
Que ton album de cartes postales.
IV
Depuis tant de jours il a plu!
Pourtant, voilà que recommence
Un printemps comme on n’en voit plus,
Chère, sinon dans tes romances.
Adieu rhumes et fluxions !
Adieu l’hiver, saison brutale !
C’est, ou jamais, l’occasion
D’avoir l’âme sentimentale.
Que ne puis-je, traînant les pieds,
Et mâchonnant ma cigarette,
Cueillir pour toi, sur les sentiers,
De gros bouquets de pâquerettes !
V
Amie aux gestes éphémères,
Cher petit être insoucieux,
Je ne veux plus d’autre chimère
Que l’azur calme de tes yeux.
Pas besoin d’y chercher une âme !
De tels objets sont superflus.
Le seul bonheur que je réclame,
C’est de m’y reposer, sans plus.
Que m’importe l’horreur du vide ?
Je vais plonger, à tout hasard,
Ainsi qu’un nageur intrépide,
Dans le néant de ton regard.
(Jean de la Ville de Mirmont)
Posted in poésie | Tagué: (Jean de La Ville de Mirmont), ami, âme, éclatant, éphémère, île, bouquet, brutal, chimère, cigarette, coeur, cristal, cueillir, divin, doigt, ennui, existence, fête, fou, fragile, frivole, h=jeu, hiver, horreur, imprévu, main, nageur, néant, nuit, oiseau, pâquerette, perdre, plonger, prévenance, regard, reproche, rire, sérieux, se reposer, sentier, soeur, suicide, vain, vertu, vestale, vide, yeux | 1 Comment »