Posts Tagged ‘circuler’
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2021

C’est une musique qui circulait au-dedans de nous
et qui attendait que les paroles prononcées la délivrent.
Aussitôt nous en mesurons la justesse et la vérité,
que la beauté poétique conduit au jour.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted by arbrealettres sur 29 mars 2021

Illustration: Ernest Zobole
L’usine, la grande usine univers, celle qui respire pour vous.
Il n’y a pas d’autre air que ce qu’elle pompe, rejette.
On est dedans.
Tout l’espace est occupé : tout est devenu déchet.
La peau, les dents, le regard.
On circule entre des parois informes.
On croise des gens, des sandwichs, des bouteilles de coca,
des instruments, du papier, des caisses, des vis.
On bouge indéfiniment, sans temps.
Ni début, ni fin. Les choses existent ensemble, simultanées.
A l’intérieur de l’usine, on fait sans arrêt.
On est dedans, dans la grande usine univers,
celle qui respire pour vous.
(Leslie Kaplan)
Recueil: L’excès – l’usine
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2020

La fin du jeûne
Quand la rose et le vin et l’ami sont à toi, le
roi du monde est ton esclave, ce jour-là.
N’éclairez pas notre assemblée à la chandelle : le
clair de lune de l’ami se passe d’elle !
Le vin, certes, est licite, selon notre Loi,
mais il est illicite si tu n’es pas là !
J’écoute la voix du roseau, celle du luth, et je
cherche des yeux le rubis de tes lèvres et la
coupe de vin qui circule entre nous.
Pourquoi répandre du parfum ici, chez nous,
quand nous embaume l’odeur de ta chevelure ?
Ne parle pas du goût du candi, ni du sucre, car ma
bouche est sucrée au goût de tes deux lèvres !
Tant que gît, dans mon coeur en ruine, mon chagrin, je
prends toujours ma place au coin du temple ancien.
Que parles-tu de ma réputation infâme, car
c’est cette infamie-là qui fait mon renom ?
Et que demandes-tu, à propos de mon nom,
puisque j’ai honte d’avoir un renom infâme ?
Nous sommes vagabonds, ivrognes, libertins et
voyeurs. Mais qui ne l’est pas, dans cette ville ?
Hâfez, ne sois jamais sans amour et sans vin :
voici rose et jasmin – le jeûne va finir.
***

(Hâfez Shirâzi)(Hafiz)
Recueil: L’amour, l’amant, l’aimé
Traduction: Vincent-Masour Monteil
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Hafiz), (Hâfez Shirâzi), ami, amour, ancien, assemblée, éclairer, écouter, bouche, candi, chagrin, chandelle, chercher, circuler, clair de lune, coeur, coin, coupe, demander, esclave, fin, finir, gésir, goût, honte, illicite, infâme, infâmie, ivrogne, jasmin, jeune, lèvres, libertin, licite, Loi, luth, monde, nom, parler, place, prendre, répandre, réputation, renom, roi, rose, roseau, rubis, ruine, se passer, sucre, temple, vagabond, ville, vin, voix, voyeur, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

Illustration: Erich Heckel
CHANT D’UN FANTASSIN
À André Bacqué
Je voudrais être un vieillard
Que j’ai vu sur une route ;
Assis par terre au soleil
Il cassait des cailloux blancs
Entre ses jambes ouvertes.
On ne lui demandait rien
Que son travail solitaire.
Quand midi flambait les blés,
Il mangeait son pain à l’ombre.
*
Je connais, dans un ravin
Obstrué par les feuillages,
Une carrière ignorée
Où nul sentier ne conduit.
La lumière y est furtive
Et aussi la douce pluie ;
Et un seul oiseau parfois
Interroge le silence.
C’est une blessure ancienne,
Étroite, courbe et profonde
Oubliée même du ciel ;
Sous la viorne et sous la ronce
J’y voudrais vivre blotti.
*
Je voudrais être l’aveugle
Sous le porche de l’église :
Dans sa nuit sonore il chante !
Il accueille tout entier
Le temps qui circule en lui
Comme un air pur sous des voûtes.
Car il est l’heureuse épave
Tirée hors du morne fleuve
Qui ne peut plus la rouler
Dans sa haine et dans sa fange.
*
Je voudrais avoir été
Le premier soldat tombé
Le premier jour de la guerre.
(Charles Vildrac)
Recueil: Chants du désespéré (1914-1920) –
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Vildrac), accueillir, air, ancien, assis, aveuglé, église, épave, blanc, blé, blessure, blottir, caillou, carrière, casser, chant, chanter, ciel, circuler, conduire, connaître, demander, doux, fange, fantassin, feuillage, flamber, fleuve, furtif, guerre, haine, heureux, ignorer, interroger, jambe, jour, lumière, manger, midi, morne, nuit, obstruer, oiseau, ombre, oublier, ouvrir, pain, pluie, porche, premier, pur, ravin, ronce, rouler, route, sentier, silence, soldat, soleil, solitaire, sonore, temps, terre, tirer, tomber, travail, vieillard, viorne, vivre, voûte, voir, vouloir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020

Illustration: Vincent Van Gogh
SÈVE ASCENDANTE
Un frisson parcourt les arbres
comme un battoir vert
Ossip Mandelstam
ce sont les arbres
du grand paysage interne
écoutons-les croître
ce sont arbres à visions
arbres résistants
aux racines comme des mains
arbres-personnages
selon Van Gogh
arbres de vie vivante
dont chaque feuille
est une prophétie
arbres aux mélancolies fulgurantes
arbres d’un Paul Klee
pénétrant dans les profondeurs de la forêt
pour se réfugier dans le vert
chaud tendre abyssal
arbres aux tendresses
qui trouent le ciel
interprètes des vents solaires
babels de toutes les géographies
arbres voyants
hommes posés sur la tête
dont la sève bleutée
circule dans notre sang
(Zéno Bianu)

Illustration: Paul Klee
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abyssal, arbre, ascendant, écouter, Babel, battoir, bleuté, chaud, ciel, circuler, croître, feuille, forêt, frisson, fulgurant, géographie, homme, interne, interprète, main, mélancolie, parcourir, paysage, personnage, pnétrer, poser, profondeur, prophétie, racine, résister, sang, sève, se réfugier, solaire, tête, tendre, tendresse, trouer, vent, vert, vie, vision, vivant, voyant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2020
TEMPLE
Le vent est de pierre.
Les grands rochers
circulent
entre les arbres.
Les feuilles fusent
en éclats blessés.
Le ciel d’or vert.
Tout est serré fermé
le dedans dehors.
Ouvert.
(Jean Mambrino)
Illustration: David Lazar
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Posted by arbrealettres sur 9 mars 2020

Absence
Je te laisse : aussitôt
tu circules en moi, cristalline
ou tremblante
ou inquiète, blessée par moi
ou tout d’amour comblée, comme en cet instant
où tes yeux
se ferment sur le présent de la vie
que je ne cesse de t’offrir.
Mon amour,
quand nous nous sommes rencontrés
nous avions soif et nous avons
bu toute l’eau et tout le sang,
quand nous nous sommes rencontrés
nous avions faim
alors nous nous sommes mordus
comme le feu,
il nous en resta des blessures.
Mais attends-moi,
garde-moi ta douceur.
Et je t’offrirai aussi
une rose.
(Pablo Neruda)
Illustration: William Bouguereau
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Posted by arbrealettres sur 18 février 2020

Illustration: Victoria Chizhova
(Recueil Accents)
LUMIÈRE
Le matin sur le toit des maisons
Fait trembler un lac de lumière.
(Encore une fois les choses
Vont fondre dans leur élément.)
Par tant de fenêtres ouvertes
L’air circule et les pâles ombres
Qui protègent les formes
S’étirent doucement.
En vain le triste coeur s’oppose,
En vain le souvenir et le regret,
En vain la peur de l’inconnu :
Cette clarté, comme la mort,
Comme la joie et le sommeil,
Brûle et livre au voyage immobile
Un impatient passager.
(Jean Tardieu)
Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 10 février 2020

Illustration: Tomas Januska
La poussière
La poussière ne dit rien
de la rondeur du monde
Il lui manque l’espace
où le regard circule
et le cercle parfait
où l’aube dessine des étoiles
pour les yeux
Mais elle règle son poids
sur celui du silence
quand sous nos pas
crissent les pierres.
(Alain Boudet)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2020
LE FEU EST AU VERT
Un temps à côté
d’un autre temps.
La libellule
sur l’étang
joue avec le feu.
Le nouveau-né
voit tous ces yeux.
Un même présent
circule
dans les divers corps.
Le vif saisit le mort
tout le temps.
(Jean Mambrino)
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