Illustration: Hiroshige
Tout à coup
comme si cette année allait être favorable.
Matin du nouvel an, clair et immobile.
***
(Ishikawa Takuboku)
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen
Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2020
Illustration: Hiroshige
Tout à coup
comme si cette année allait être favorable.
Matin du nouvel an, clair et immobile.
***
(Ishikawa Takuboku)
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020
Un bœuf, un baudet, un cheval,
Se disputaient la préséance.
Un baudet ! Direz-vous, tant d’orgueil lui sied mal.
À qui l’orgueil sied-il ? Et qui de nous ne pense
Valoir ceux que le rang, les talents, la naissance,
Élèvent au-dessus de nous ?
Le bœuf, d’un ton modeste et doux,
Alléguait ses nombreux services,
Sa force, sa docilité ;
Le coursier sa valeur, ses nobles exercices ;
Et l’âne son utilité.
Prenons, dit le cheval, les hommes pour arbitres :
En voici venir trois, exposons-leur nos titres.
Si deux sont d’un avis, le procès est jugé.
Les trois hommes venus, notre bœuf est chargé
D’être le rapporteur ; il explique l’affaire,
Et demande le jugement.
Un des juges choisis, maquignon bas-normand,
Crie aussitôt : la chose est claire,
Le cheval a gagné. Non pas, mon cher confrère,
Dit le second jugeur, c’était un gros meunier,
L’âne doit marcher le premier ;
Tout autre avis serait d’une injustice extrême.
Oh que nenni, dit le troisième,
Fermier de sa paroisse et riche laboureur ;
Au bœuf appartient cet honneur.
Quoi ! Reprend le coursier écumant de colère ;
Votre avis n’est dicté que par votre intérêt !
Eh mais ! Dit le normand, par qui donc, s’il vous plaît ?
N’est-ce pas le code ordinaire ?
(Jean-Pierre Claris de Florian)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
je crois
qu’il faut avancer
dans sa propre obscurité
pour y voir clair
que le frémissement
ne peut jamais surgir
là où sont la honte
la haine
la peur
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2020
S’abîmer en toi au plus secret
De soi, au creux de ce qu’on n’avait
Osé dire et espéré. Le monde est là,
Tel qu’il était dans l’enfance, jailli
Du dedans, clair et rond, rond le ciel,
Ronde la terre. Plain-chant le fruit.
A l’unisson mésange et cascade.
(François Cheng)
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Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2020
Dans l’Ouvert, toutes choses se révèlent présences
Leur voie n’est point écoulement-épuisement
Présence à présence, elles se suscitent et s’élèvent
Transformant la marche droite et horizontale
En fumée bleue de l’accueil. Corps ailés tendus
Vers le clair et le haut, mouvement même du Tao
Ah, élan du souffle, pur jaillissement, chant!
(François Cheng)
Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), accueil, aile, écoulement, épuisement, chant, clair, fumée, haut, jaillissement, ouvert, présence, révéler, s'élever, souffle, susciter, Tao, tendu, transformer, voie | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 novembre 2020
***
清水には裏も表もなかりけり
shimizu niwa / ura mo omote mo / nakari keri
(Chiyo-ni)
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Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2020
Que les joncs couvrent mon corps,
mes pieds, mon visage,
que personne ne surveille
quand j’écoute en silence l’eau
des fleuves qui me parlent.
Le son des cailloux
quand ils frôlent l’eau,
ce sont des baisers de soir et de lune,
et des baisers d’aube.
Un jour quelqu’un m’a dit
que les fleuves ne parlent jamais,
qu’ils suivent simplement leur cours
et qu’ils s’échappent sans paroles.
Comme je fus triste ce jour-là
quand j’ai entendu ses mots,
je suis partie en courant vers le fleuve
pour qu’il m’explique
pourquoi je l’entends si clairement
et d’autres ne l’entendent pas du tout.
(Raquel Ilonde)
Traduit de l’espagnol par Graciela Villanueva, in Poésie d’Afrique au sud du Sahara, Actes Sud/ Unesco,1995.
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Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2020
La connaissance
est eau claire qui passe
et coule sans cesse
(Kakei)
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Posted by arbrealettres sur 11 septembre 2020
Illustration: Hiroaki Shotei
Sous la lune claire
toujours je voudrais marcher
en cette forêt
(Chôsetsu)
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