Le vent d’hiver souffle,
Les yeux des chats
Clignotent
(Yasô)
Traduction:
Editions: Omnibus
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2022
Le vent d’hiver souffle,
Les yeux des chats
Clignotent
(Yasô)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Yasô), chat, clignoter, hiver, souffler, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2021
Un mot encore
Je t’aime.
Ce matin il n’y a plus de fleurs.
Le ciel s’est renversé.
Les statues sont mortes une seconde fois.
O destin !
Malheureux destin !
Il me reste tes mains que je ne puis baiser.
Je marche vers cet horizon qui bouge,
on dirait des rameurs.
Le vent qui s’est levé fait battre des coeurs
dans le frémissement des arbres.
Mais personne ne sait que je t’ai attendue.
Pourtant j’ai patienté si longtemps, les rues étaient très sombres.
Au couchant les peupliers devenaient roses
et mon enfance s’est toute entière
passée derrière ces meules de froid dures et noires.
C’est comme des vendanges qu’on n’oserait plus faire.
A présent, tu es là pour quelques instants encore.
Ensuite, ce sera à nouveau cette angoisse
qui pèse plus lourd que toutes les tristesses.
Des fenêtres s’allumeront encore
mais nous savons bien qu’il reste peu d’espoir.
Je t’aime.
Il me reste tes mains que je voudrais briser.
La vie ce serait d’être autre chose que ce fantôme malhabile.
Ces bulles légères qui éclatent sont des rêves qui n’ont pas su.
En avons-nous rencontré de ces errants splendides !
Des nappes de musique déferlent
et rien ne reste qu’une petite lampe qui clignote dans la brume.
Des enfants marchent dans les sentiers pleins d’ombre.
On sait bien qu’ils n’atteindront pas le but, pourtant une ardente nostalgie les mène.
Peut-être qu’ils iront où nous n’avons pas su aller.
(Robert Momeux)
Posted in poésie | Tagué: (Robert Momeux), aimer, atteindre, attendue, baiser, briser, but, ciel, clignoter, déferler, destin, dure, espoir, fenêtre, fleur, frémissement, main, malheureux, marcher, meule, morte, mot, musique, noire, nostalgie, peuplier, rameur, renverse, rose, s'allumer, sombre, splendide, statue, vendange, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2020
KALEIDOSCOPE
Secoue de toutes tes forces
Comme un kaléidoscope
Ton propre crâne.
Et regarde ensuite
Par les trous de tes yeux
Pour voir ce qui en est sorti.
Si rien n’en est sorti, tout va bien,
Secoue encore une fois,
Trois fois, sept fois, neuf fois.
Si rien n’en est sorti, c’est toujours quelque chose;
Secoue, mon vieux, secoue,
Regarde encore une fois.
Et si tu vois de la beauté,
Secoue de sorte que la maison soit ébranlée,
Que le chemin se torde,
Que les montagnes tombent à genoux,
Que clignotent vite, vite, les étoiles
Et que l’homme pose sa main sur son coeur.
Mais s’il y a de la laideur,
Empoigne le crâne comme un pot fêlé,
Et jette-le !
Ou bien non !
Remplis-le plutôt de terre,
De bon engrais végétal
Et plantes-y
Un géranium rouge.
(Mihai Beniuc)
Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), à genoux, ébranler, étoile, beauté, chemin, clignoter, coeur, crâne, empoigner, engrais, fêlé, force, géranium, jeter, kaléidoscope, laideur, main, maison, montagne, planter, pot, regarder, remplir, rien, rouge, se tordre, secouer, sortir, terre, trou, végétal, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2020
VISÉE DU POÈME
Inguérissable blessure de l’être
s’entassent les jours de passage
aux éclairs à peine entrevus
déjà distancés en désordre
seules quelques lueurs palpitent
dans la clignotante conscience
de cette irréversible traversée
Ainsi le maître du navire
en cabine de pilotage
veille à poursuivre l’avancée
quand les déferlantes submergent
par intermittence le gaillard
prélude au possible naufrage
au moins sait-il tenir le cap
Vivre seulement vivre et dire
à fleur de lumière et le ciel
les mots en saccades respirent
d’un rythme sensible à l’écoute
de l’informulable exigence
sans ordonnance ni consigne
pour accueillir l’instant présent
(Jean-Claude Xuereb)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Xuereb), accueillir, éclair, être, blessure, ciel, clignoter, conscience, consigne, déferlante, désordre, exigence, inguérissable, lueur, lumière, naufragé, navire, pilotage, poème, prélude, traversée, visée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2019
Illustration: Mako Moya
ANGOISSE
Ma plume tremblante
Et ma main de glace,
Un bout de papier,
Bougie clignotante,
Ombre qui nuage
Par-dessus ma main,
Et c’est un cercle et ce cercle prend fin.
Mais dans cet abîme
Où je suis assise
Passe en frémissant
Ainsi qu’un éclair
Ce visage en moi toujours qui me point.
Et l’angoisse
Flotte sur moi comme une écharpe,
Recouvre ma tête,
Le bout de papier,
Le vin de la vie
Et la lueur de la bougie
Et le malheur de la clarté.
Dans l’ombre ma table
Qui vient et qui va
Saoule se balance
Par-ci et par-là,
Chaque planche à part
Fendue et taillée,
Assurément c’est pour rire
Que je suis assise à présent
Croyant que j’écris
Et croyant que c’est un chant.
(Kadia Molodowski)
Posted in poésie | Tagué: (Kadia Molodowski), abîme, aller, angoisse, assis, écharpe, éclair, écrire, bougie, cercle, chant, clarté, clignoter, croire, fendre, fin, flotter, frémir, glace, main, malheur, nuager, ombre, papier, passer, plache, plume, recouvrir, rire, saoûl, se balancer, tailler, tête, tremblant, venir, vie, vin, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 août 2019
Les grenouilles
Elles s’en vont au loin s’accroupir sur les pierres,
Sur les champignons plats, sur les bosses des troncs
Et clignotent bientôt leurs petites paupières
Dans un nimbe endormeur et bleu de moucherons.
Emeraude vivante au sein des herbes rousses
Chacune luit en paix sous le midi brûlant ;
Leur respiration a des lenteurs si douces
Qu’à peine on voit bouger leur petit goître blanc.
Elles sont là, sans bruit, rêvassant par centaines,
S’enivrant au soleil de leur sécurité ;
Un scarabée errant, du bout de ses antennes,
Fait tressaillir parfois leur immobilité.
Les autres, que sur l’herbe un bruit laisse éperdues
Ou qui préfèrent l’onde au sol poudreux et dur,
A la surface, aux bords, les pattes étendues,
Inertes, hument l’air, le soleil et l’azur.
(Maurice Rollinat)
Posted in poésie | Tagué: (Maurice Rollinat), air, antenne, azur, émeraude, éperdu, bord, bosse, champignon, clignoter, doux, endormeur, grenouille, herbe, humer, immobilité, inerte, lenteur, midi, onde, paupière, pierre, plat, rêvasser, s'accroupir, scarabée, sol, soleil, surface, tressaillir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019
NOCTURNE
L’oubli venait… il est arrivé… solitude…
Une larme qui tombe aussitôt tout se tait.
La lampe a clignoté, prise de lassitude,
Tout objet effleuré dit : laissez-moi en paix…
Et puis, dorénavant…
La pluie… écoute donc sa plainte familière,
Le tumulte du vent,
Derrière un escarpin, dans le parc de naguère…
Je m’endors… j’écoute…
A la fenêtre, sur la route,
L’automne a soupiré :
Mon Dieu !
(George Bacovia)
Posted in poésie | Tagué: (George Bacovia), automne, clignoter, effleuré, lampe, larme, lassitude, nocturne, oubli, plainte, s'endormir, solitude, soupirer, tumulte, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mars 2019
Illustration: Odilon Redon
Le centre est imprévisible,
clignotant et errant dans l’être
comme un rêve dans un espace perdu.
(Miriam Silesu)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Miriam Silesu), être, centre, clignoter, errer, espace, imprévisible, perdu, rêve | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018
Les lumières de la ville à travers les feuillages,
L’une d’elles se détache,
Clignote et s’éteint : une luciole !
(Guy Boucher)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Guy Boucher), clignoter, feuillage, luciole, lumière, s'éteindre, se détacher, ville | Leave a Comment »