Posts Tagged ‘cloître’
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

L’ombre s’extasiera des prières muettes
Qui monteront pour nous des parfums fraternels.
L’azur, royal, avec ses noirs manteaux de fêtes
Nous versera la paix des cloîtres éternels.
Tomberont une à une, et chastes et candides,
Les larmes que depuis la genèse des jours
Le sort tient en suspens aux flancs des pyramides
Et fraîche sera la citerne des séjours.
De l’espace et du temps proclamant le désastre,
Unis nous sentirons, ainsi qu’un javelot,
Harponner le tumulte étincelant des astres
L’Hymen, au bord du puits, penché comme un bouleau.
(Jacques Rabemananjara)
Illustration: Rodin
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Rabemananjara), azur, éternel, étincelant, bouleau, candide, chaste, citerne, cloître, désastre, espace, fête, fraternel, harponner, hymen, javelot, jour, muette, ombre, paix, parfum, prière, puits, pyramide, s'extasier, temps, tumulte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2021

Fais un pas d’ombre
transparente
Fais un pas sans images
Descends les marches
et ne fais plus de pas
dans le discours
de la lumière
(Henry Bauchau)
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2021
Comme ce cloître de rochers
qui nous paraît s’effilocher
en fils d’aragne de nuages,
ainsi nos âmes consumées
en qui l’illusion avive
un feu de cendres
se perdent vers l’azur serein
de la lumière, certitude.
***
Come quella chiostra di rupi
che sembra sfilaccicarsi
in ragnatele di nubi;
tali i nostri animi arsi
in cui l’illusione brucia
un fuoco pieno di cenere
si perdono nel sereno
di una certezza : la luce.
(Eugenio Montale)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), aragne, aviver, azur, âme, cendre, certitude, cloître, illusion, lumière, nuage, rocher, se perdre, serein | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 5 août 2020
Retouche au cloître
prise au désir et mal enclose
le glissement du ciel novice
sous les arcades féminines
fait un scandale de la rose
(Daniel Boulanger)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), arcade, ciel, cloître, désir, enclose, féminine, glissement, novice, rose, scandale | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 mai 2020

retouche aux chapiteaux
anges et monstres
souvenirs entre les arcades de l’oubli
mon cloître a pour jet d’eau l’image
(Daniel Boulanger)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2019
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2019

César Vallejo
Vespergenèse
Je suis né un jour
où Dieu était malade.
Tous savent que je vis,
que je suis mauvais; mais ils ne savent rien
du décembre de ce janvier.
Car je suis né un jour
où Dieu était malade.
Il est un vide
dans mon air métaphysique
que personne ne palpera :
le cloître d’un silence
qui parla à fleur de feu.
Je suis né un jour
où Dieu était malade.
Mon frère, écoute, écoute….
Bon. Et que je ne parte pas
sans emporter de décembres,
sans laisser de janviers.
Car je suis né un jour
où Dieu était malade.
Tous savent que je vis,
que je mastique… Mais ils ne savent pas
pourquoi dans mon vers grincent,
obscur déboire de cercueil,
des vents lyissés
décrochés du Sphinx
indiscret du Désert.
Tous savent… Et ne savent pas
que la Lumière est phtisique,
et l’Ombre grosse…
Mais ils ne savent pas que le Mystère synthétise…
qu’il est la bosse
musicale et triste qui à distance annonce
le passage méridien des lisières aux Lisières.
Je suis né un jour
où Dieu était malade,
gravement.
(César Vallejo)
Recueil: Poésie complète 1919-1937
Traduction: Nicole Réda-Euvremer
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (César Vallejo), air, bosse, cercueil, cloître, déboire, décrocher, désert, Dieu, distance, emporter, feu, fleur, grincer, gros, indiscret, jour, laisser, lisière, lumière, malade, mastiquer, mauvais, métaphysique, naître, obscur, ombre, palper, parler, passage, personne, phtisique, savoir, silence, Sphinx, triste, vent, vers, vide, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2019

Trop tard
Ah! que n’ai-je vécu dans ces temps d’innocence,
Lendemains de l’An mil où l’on croyait encor,
Où Fiesole peignait loin des bruits de Florence
Ses anges délicats souriant sur fond d’or.
Ô cloîtres d’autrefois! jardins d’âmes pensives,
Corridors pleins d’échos, bruits de pas, longs murs blancs,
Où la lune le soir découpait des ogives,
Où les jours s’écoulaient monotones et lents!
Dans un couvent perdu de la pieuse Ombrie,
Ayant aux vanités dit un suprême adieu,
Chaste et le front rasé j’aurais passé ma vie
Mort au monde, les yeux au ciel, ivre de Dieu!
J’aurais peint d’une main tremblante ces figures
Dont l’oeil pur n’a jamais réfléchi que les cieux!
Au vélin des missels fleuris d’enluminures
Et mon âme eût été pure comme leurs yeux.
J’aurais brodé la nef de quelque cathédrale,
Ses chapelles d’ivoire et ses roses à jour.
J’aurais donné mon âme à sa flèche finale
Qu’elle criât vers Dieu tous mes sanglots d’amour!
J’aurais percé ses murs pavoisés d’oriflammes,
De ces vitraux d’azur peuplés d’anges ravis
Qui semblent dans l’encens et les cantiques d’âmes
Des portails lumineux s’ouvrant au paradis.
J’aurais aux angélus si doux du crépuscule,
Senti fondre mon coeur vaguement consolé,
J’aurais poussé la nuit du fond de ma cellule
Vers les étoiles d’or un sanglot d’exilé.
J’aurais constellé d’or, de rubis et d’opales
La châsse où la madone en habits précieux
Joignant avec ferveur ses mains fines et pâles
Si douloureusement lève au ciel ses yeux bleus.
(Jules Laforgue)
Illustration: Fra Angelico
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jules Laforgue), amour, angélus, ange, âme, bleu, cellule, chapelle, chasse, ciel, cloître, consolé, couvent, crépuscule, crier, croire, délicat, Dieu, douloureusement, exilé, ferveur, figure, flèche, innocence, ivoire, ivre, madone, missel, ogive, or, oriflamme, peindre, percé, pure, sanglot, vélin, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019

Illustration: Daphné Collignon
Accords perdus
Bouche à bouche, mot à mot. Lis sur mes lèvres.
Elles s’approchent de toi et soufflent un parfum de fièvre.
Écoute. Entend la demande d’une femme cloîtrée dans le silence.
Laisse-moi faire l’esquisse des courbes qui te composent.
Réveillons l’harmonique de nos corps à corps.
Le canevas de ta peau suscitera plus d’accords
Que la rivalité morose dans laquelle nos jouissances
Ont été encloses.
(Virginie Greiner)
Recueil: EN MÂLES DE NUS
Traduction:
Editions: Attakus
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Posted in poésie | Tagué: (Virginie Greiner), accord, écouter, bouche, canevas, cloître, composer, courbe, demande, enclos, entendre, esquissé, femme, fièvre, harmonique, jouissance, laisser, lèvres, lire, morose, mot, parfum, peau, perdu, réveiller, rivalité, s'approcher, silence, souffler, susciter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2018

Oui, tout est simple.
Ce sont les hommes qui compliquent les choses.
[…]
Une fois pourtant, dans un cloître baroque, à l’extrémité de la ville,
la douceur de l’heure, les cloches qui tintaient lentement,
des grappes de pigeons se détachant de la vieille tour,
quelque chose aussi comme un parfum d’herbes et de néant
fit naître en moi un silence tout peuplé de larmes
qui me mit à deux doigts de la délivrance.
(Albert Camus)
Recueil: L’Envers et l’Endroit
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Albert Camus), cloître, cloche, compliquer, délivrance, douceur, grappe, herbe, homme, larme, naître, néant, parfum, peupler, pigeon, silence, simple, tinter, tour, ville | Leave a Comment »