1. Mam´zelle Clio
Mam´zelle Clio
Le premier jour je me rappelle
C´était chez des amis idiots
Mam´zelle Clio
Mam´zelle Clio
Votre maman avait des ailes
Dans une robe de taff´tas
Vous étiez une demoiselle
Et je vous murmurais tout bas
{Refrain:}
Dormir avec vous dormir une nuit,
Faire un rêve à deux quand le ciel est noir au fond de ma chambre
Le sommeil est doux quand tombe la pluie
Quand le vent du nord murmure tout bas
Décembre
Tous les mots d´amour le vent nous les dit
Quand la cloche sonne une heure perdue lointaine…
Oublier la vie oublier nos peines
Dormir une nuit dormir mon amour dormir avec vous
2. Mam´zelle Clio
Mam´zelle Clio
Vous êtes mariée c´est ridicule
Avec le fils de ces idiots
Mam´zelle Clio
Mam´zelle Clio
Votre mari est somnambule
Il se promène sur les toits
Toute la nuit tandis que moi
{Refrain:}
Je dors avec vous dans le même lit
Nous rêvons tous deux quand le ciel est noir au fond de ma chambre
Votre corps charmant se donne à minuit
Dans un petit hôtel tout près de la rue Delambre
Y a pas d´eau courante et pour faire pipi
C´est au fond de la cour
Mais là-bas y a pas de lumière
Mais ces petites bêtises me sont familières
Je dors avec vous et pendant le jour
J´attends notre nuit
3. Mam´zelle Clio
Mam´zelle Clio
Votre mari dans une crise
M´a flanqué deux balles dans la peau
Mam´zelle Clio
Mam´zelle Clio
Je suis bien mort quoi qu´on en dise
Oui mais le diable m´a permis
De revenir toutes les nuits
{Refrain:}
Dormir avec vous sans vous faire peur
Caresser vos cheveux toucher votre cœur vous dire à l´oreille
» Je t´aime chérie je t´aime et j´en meurs »
Et tirer les poils du petit cocu qui veille
La commode qui grince un bruit sur le toit
Le lit qui gémit c´est moi dans le bois ma brune
Je suis courant d´air et rayon de lune
J´ai l´éternité pour chanter tout bas
Je dors avec toi
Quand le ménétrier des morts est passé
Avec un mignon cercueil pour boîte à violon,
Le crâne sans toque et les pieds déchaussés,
Lansquenets bravaches ou félons,
Pages d’amour charmants ou vieux cocus rossés
Ont fait la courbette jusqu’à ses talons.
Quand le ménétrier des morts est passé
Avec un tibia pour archet
Abbés papelards, mitrés et crossés,
Pourvus de pécheresses et d’évêchés
Ont lampé leur dernier pichet
Et sont vite allés se confesser.
Et toi aussi, chère petite adorée,
Tu as mis ta collerette de neige
Et ta couronne de fiancée
Pour suivre l’étrange cortège
De danseurs et d’amoureuses au bout du pré,
Quand le ménétrier des morts est passé.
Ce soir au bar de la gare
Igor hagard est noir
Il n’arrête guère de boire
Car sa Katia, sa jolie Katia
Vient de le quitter
Sa Katie l’a quitté
Il a fait chou-blanc
Ce grand-duc avec ses trucs
Ses astuces, ses ruses de Russe blanc
Ma tactique était toc
Dit Igor qui s’endort
Ivre mort au comptoir du bar
Un Russe blanc qui est noir
Quel bizarre hasard se marrent
Les fêtards paillards du bar
Car encore Igor y dort
Mais près d’son oreille
Merveille un réveil vermeil
Lui prodigue des conseils
Pendant son sommeil
Tic-tac tic-tac
Ta Katie t’a quitté
Tic-tac tic-tac
Ta Katie t’a quitté
Tic-tac tic-tac
T’es cocu qu’attends-tu ?
Cuite-toi t’es cocu
T’as qu’à, t’as qu’à t’cuiter
Et quitter ton quartier
Ta Katie t’a quitté
Ta tactique était toc
Ta tactique était toc
Ta Katie t’a quitté
Ote ta toque et troque
Ton tricot tout crotté
Et ta croûte au couteau
Qu’on t’a tant attaqué
Contre un tacot coté
Quatre écus tout comptés
Et quitte ton quartier
Ta Katie t’a quitté
Ta Katie t’a quitté
Ta Katie t’a quitté
Ta Katie t’a quitté
Tout à côté
Des catins décaties
Taquinaient un cocker coquin
Et d’étiques coquettes
Tout en tricotant
Caquetaient et discutaient et critiquaient
Un comte toqué
Qui comptait en tiquant
Tout un tas de tickets de quai
Quand tout à coup
Tic-tac-tic driiiing !
Au matin quel réveil
Mâtin quel réveil-matin
S’écrie le russe blanc de peur
Pour une sonnerie
C’est une belle sonnerie.