Posts Tagged ‘cogner’
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2022

Rouge-gorge mon ami
Rouge-gorge mon ami
mendiant trois miettes
dans les hivers de ta vie de braise
je hais comme toi
les remerciements
et les réceptions froides
comme la neige
comme toi
je cogne aux vitres
je cogne contre les murs
et j’appelle
mon cœur aussi chaud
que ton cœur sous les plumes
et donne sans détours
tout ce que je suis
en rougissant.
(Jean-Hughes Malineau)
Recueil: Plumes de poèmes
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Hughes Malineau), ami, appeler, braise, chaud, coeur, cogner, détour, donner, froid, haïr, hiver, mendiant, miette, mur, neige, plume, réception, remerciement, rouge-gorge, rougir, vie, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Fourrure
Même un fantôme invisible reste un lieu
Où le regard se heurte et revient en écho.
Mais dans cette fourrure noire, le regard
Le plus fort se dissout,
Comme un fou que rien ne soulage
Fonce et hurle dans sa nuit noire
En cognant les murs mous de sa cellule
Et soudain s’apaise.
Elle garde et cache tous les regards
Tombés sur elle, et les surveille,
Public indifférent ou menaçant,
Puis s’endort avec eux.
Réveillée, elle montre sa face enfin,
Et soudain tu te vois minuscule,
Prisonnier de l’ambre de ses yeux,
Comme un insecte.
(Rainer Maria Rilke)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2022

Illustration: Enzo Arnone
c’est moi Joe celui qui a cogné David
***
io sono Joe sono quello che ha ammaccato Davide
***
my name’s Joe and I’m the one that battered David
(Bruno Munari)
Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini
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Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2021

comment sortir
de la cloche
de cristal où
je me cogne
si je ne suis
pas entrée
(Silvia Baron Supervielle)
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020

Oh serons-nous toujours tenus
aux frontières de nos corps?
cognant
cognant encore
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2020
Comme l’eau
qui veut tout connaître et court
sans cesse
Comme le vent
qui ne veut rien savoir et se cogne
dans tout
Comme le feu
qui ne peut que danser sur la terre
Et la terre
qui dans le ciel promène le bleu
de sa lampe de poche
Nous qui de la bouche au ventre
Allons nouer comme des crêtes
les grands éclairs noirs
du désir
(Werner Lambersy)
Illustration: Pascal Renoux
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020

Le mendiant
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour Dieu.
je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre ,
Devant la cheminée. » Il s’approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Etalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.
(Victor Hugo)
Recueil: Les rayons et les ombres
Traduction:
Editions: Bayard Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020

Illustration: Mana Neyestani
DONNE-MOI TES DOUTES
Donne-moi tes doutes que je les redresse
Comme des clous tordus,
Donne-moi tes incertitudes, toi qui vas
Sur ce que tu crois être une fausse route.
J’ai assez erré, assez cogné à des portes pour savoir
Qu’il n’y a pas d’autre sagesse,
Depuis l’infini jusqu’au point zéro,
Que d’être à la besogne, entiché de fini.
Versez vos griefs dans ma solitude,
Aussi large qu’un golfe,
Dans mon chantier où l’on répare
Les vaisseaux qui firent naufrage.
Je suis le vieil ami
De ceux qui sont grands dans leurs actions
Et pas dans leurs paroles;
Moi je peux mourir parmi les fourmis
Et que l’on m’oublie.
Dans l’immense nuit du monde; pourtant,
J’ai élevé, aux côtés des autres,
Le jour sous le soleil, la nuit dans les ténèbres,
Efforts douloureux, rêve chimérique
Payé de pleurs dans des bols de terre —
Des foyers pour durer, de hautes pyramides,
Avec la foi qu’un jour
Le ciel partout s’éclairera.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), action, aller, ami, autre, élever, besogne, bol, côte, chantier, chimérique, ciel, clou, cogner, croire, donner, douloureux, doute, durer, effort, entiché, errer, fini, foi, fourmi, foyer, golfe, grand, grief, haut, immense, incertitude, infini, jour, large, monde, mourir, naufragé, nuit, oublier, parole, payer, pleur, point, porte, pyramide, réparer, rêve, redresser, route, s'éclairer, sagesse, savoir, soleil, solitude, ténèbres, terre, tordu, vaisseau, verser, vieux, zéro | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2020

LE VILLAGE KARSTIQUE
I
Seul
par le village.
Dans la nuit
hurlent les espaliers
— le bora escalade
les murs, cogne
à la vitre : « Qui ? ,
La fenêtre éclaire
la nuit.
Et au bout du village
le pin gémit,
tressaille
quand il me reconnaît.
II
Les toits abrupts dans l’ombre
dorment;
toits de chaumes, toits de pierre,
lugubres tous
avec leurs fronts bas.
Les gens ont les bras croisés
sur la poitrine.
Comment ?
Pourquoi ?
« Meurs, ou reviens sur tes pas! »
III
L’océan des pins
mugit sombrement
— l’Adriatique, martèle le rivage,
cogne les ténèbres,
le bora heurte
la fenêtre morte.
La nuit pèse sur le village karstique.
Qui désespère ?
Qui se lamente,
que je le maudisse
en ce coeur malade ?
Qui ?
(Srecko Kosovel)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), éclairer, chaume, coeur, cogner, désespérer, escalader, espalier, fenêtre, gémir, heurter, hurler, lugubre, malade, maudire, mourir, mur, nuit, ombre, pierre, pin, poitrine, se lamenter, ténèbres, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2019

Illustration: Joseph Ferdinand Keppler
TOUS LES DEUX
Moi et la mouche – tous les deux
Notre tête cogne aux fenêtres
Moi et – la mouche.
Moi et le lion – tous les deux
Nous hurlons à travers les grilles
Moi et – le lion.
Moi et le monde – tous les deux
Nous nous étreignons par les yeux
Moi et – le monde.
(Moshe Nadir)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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