Posts Tagged ‘coiffer’
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2021

Je me demande
Voici mon visage aujourd’hui, rien à faire.
Des cernes marqués, des cheveux mal coiffés,
des lèvres gonflées. C’est tout.
Je me demande, car je peux le faire,
à quoi ressemblera aujourd’hui ton visage ;
pendant que ton cœur bat à rebours,
depuis quatre ans déjà,
sous terre.
***
Me pregunto
Definitivamente este es mi rostro de hoy.
Ojeras marcadas, pelo desparejo;
los labios hinchados. Nada más.
Me pregunto, porque puedo hacerlo,
cómo será tu rostro de hoy;
mientras tu corazón late al revés,
hace ya cuatro años
bajo la tierra.
(Fabián Casas)
Recueil: Le Voyage du saumon
Traduction: Traduit de l’espagnol (Argentine) par Julia Azaretto
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020

Il faut que tu le dises lentement,
syllabe après syllabe
tout comme tes mains articulent
les formes de mon corps,
longent les longues galeries du désir
et les murs du labyrinthe vacillent.
Maintenant ne parle pas,
enlève juste les nœuds
dans mes cheveux
et ceux de mes pensées
qui me font mal,
coiffe ma tristesse
pour qu’elle soit belle
avant que je parte :
je suis encore cette douceur, mon amour,
mais je suis aussi la sœur têtue d’Ariane
et je ne te donnerai pas la pelote.
Pas encore.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2020

Je cueille des soleils
Dans le ciel du matin
L’air a le goût des fruits
Qu’ils ont mûris
La fleur est un calice
Où communie l’abeille
Une natte de lumière
Coiffe la maison
De cheveux clairs
Que le vent agite
Dans tous les sens.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Vincent Van Gogh
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2020

Illustration: Laurie Justus Pace
Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Doux rayon triste et réchauffant !
– Lorsqu’elle était petite encore,
Que sa soeur était tout enfant… –
Connaissez-vous, sur la colline
Qui joint Montlignon à Saint-Leu,
Une terrasse qui s’incline
Entre un bois sombre et le ciel bleu ?
C’est là que nous vivions, – Pénètre,
Mon coeur, dans ce passé charmant !
Je l’entendais sous ma fenêtre
Jouer le matin doucement.
Elle courait dans la rosée,
Sans bruit, de peur de m’éveiller ;
Moi, je n’ouvrais pas ma croisée,
De peur de la faire envoler.
Ses frères riaient… – Aube pure !
Tout chantait sous ces frais berceaux,
Ma famille avec la nature,
Mes enfants avec les oiseaux ! –
Je toussais, on devenait brave.
Elle montait à petits pas,
Et me disait d’un air très grave :
» J’ai laissé les enfants en bas. »
Qu’elle fût bien ou mal coiffée,
Que mon coeur fût triste ou joyeux,
Je l’admirais. C’était ma fée,
Et le doux astre de mes yeux !
Nous jouions toute la journée.
Ô jeux charmants ! chers entretiens !
Le soir, comme elle était l’aînée,
Elle me disait : » Père, viens !
Nous allons t’apporter ta chaise,
Conte-nous une histoire, dis ! » –
Et je voyais rayonner d’aise
Tous ces regards du paradis.
Alors, prodiguant les carnages,
J’inventais un conte profond
Dont je trouvais les personnages
Parmi les ombres du plafond.
Toujours, ces quatre douces têtes
Riaient, comme à cet âge on rit,
De voir d’affreux géants très-bêtes
Vaincus par des nains pleins d’esprit.
J’étais l’Arioste et l’Homère
D’un poème éclos d’un seul jet ;
Pendant que je parlais, leur mère
Les regardait rire, et songeait.
Leur aïeul, qui lisait dans l’ombre,
Sur eux parfois levait les yeux,
Et moi, par la fenêtre sombre
J’entrevoyais un coin des cieux !
(Victor Hugo)
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2019

Doré, astiqué
Le dôme des Invalides
Et Paris casqué !
Dôme impérieux
Des Invalides qui coiffent
Paris Casque d’or !
(Max Olivier Bizeau)
Recueil: Paris … en haïku et en brèves
Traduction:
Editions: La Simarre
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018
Illustration: Marie Laurencin
LES SOINS JALOUX
Il ne faut pas que tu te coiffes, de peur que le fer trop chaud ne brûle ta nuque ou tes cheveux.
Tu les laisseras sur tes épaules et répandus le long de tes bras.
Il ne faut pas que tu t’habilles, de peur qu’une ceinture ne rougisse les plis effilés de ta hanche.
Tu resteras nue comme une petite fille.
Même il ne faut pas que tu te lèves, de peur que tes pieds fragiles ne s’endolorissent en marchant.
Tu reposeras au lit, ô victime d’Érôs, et je panserai ta pauvre plaie.
Car je ne veux voir sur ton corps d’autres marques, Mnasidika,
que la tache d’un baiser trop long,
l’égratignure d’un ongle aigu, ou la barre pourprée de mon étreinte.
(Pierre Louÿs)
Recueil: Les chansons de Bilitis
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018
Ma maison
Le soleil posé sur le toit
La maison s’épanouit
Et écoute sur la branche
Le rire de l’été
Le verger guette la lumière
Qui déjà foule les allées
Et chatouille les oiseaux
Dans leurs nids douillets
Quand la pluie entoure la maison
J’écoute ses gouttes
Tomber sur la route
Et ruisseler sur les vitres
Dès qu’elle cesse
Une natte ensoleillée
Coiffe la maison
De cheveux parfumés
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018

Chaque jour de Juillet
la moissonneuse-batteuse
coiffe les blés en brosse.
(Alain Boudet)
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2018

Illustration: Jean-Louis Dupuy
La fleur qui fait le printemps
Les marronniers de la terrasse
Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean,
La villa d’où la vue embrasse
Tant de monts bleus coiffés d’argent.
La feuille, hier encor pliée
Dans son étroit corset d’hiver,
Met sur la branche déliée
Les premières touches de vert.
Mais en vain le soleil excite
La sève des rameaux trop lents ;
La fleur retardataire hésite
A faire voir ses thyrses blancs.
Pourtant le pêcher est tout rose,
Comme un désir de la pudeur,
Et le pommier, que l’aube arrose,
S’épanouit dans sa candeur.
La véronique s’aventure
Près des boutons d’or dans les prés,
Les caresses de la nature
Hâtent les germes rassurés.
Il me faut retourner encore
Au cercle d’enfer où je vis ;
Marronniers, pressez-vous d’éclore
Et d’éblouir mes yeux ravis.
Vous pouvez sortir pour la fête
Vos girandoles sans péril,
Un ciel bleu luit sur votre faîte
Et déjà mai talonne avril.
Par pitié, donnez cette joie
Au poëte dans ses douleurs,
Qu’avant de s’en aller, il voie
Vos feux d’artifice de fleurs.
Grands marronniers de la terrasse,
Si fiers de vos splendeurs d’été,
Montrez-vous à moi dans la grâce
Qui précède votre beauté.
Je connais vos riches livrées,
Quand octobre, ouvrant son essor,
Vous met des tuniques pourprées,
Vous pose des couronnes d’or.
je vous ai vus, blanches ramées,
Pareils aux dessins que le froid
Aux vitres d’argent étamées
Trace, la nuit, avec son doigt.
Je sais tous vos aspects superbes,
Arbres géants, vieux marronniers,
Mais j’ignore vos fraîches gerbes
Et vos arômes printaniers.
Adieu, je pars lassé d’attendre ;
Gardez vos bouquets éclatants !
Une autre fleur suave et tendre,
Seule à mes yeux fait le printemps.
Que mai remporte sa corbeille !
Il me suffit de cette fleur ;
Toujours pour l’âme et pour l’abeille
Elle a du miel pur dans le coeur.
Par le ciel d’azur ou de brume
Par la chaude ou froide saison,
Elle sourit, charme et parfume,
Violette de la maison !
(Théophile Gautier)
Recueil: Émaux et Camées
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Théophile Gautier), abeille, argent, arome, arroser, attendre, azur, âme, éclatant, éclore, étroit, beauté, bleu, bouton, branche, brume, candeur, caresse, charmé, ciel, coeur, coiffer, corbeille, désir, dessin, doigt, douleur, embrasser, enfer, essor, exciter, fête, feuille, fleur, fleurir, froid, grâce, hésiter, hiver, joie, livrer, maison, marronnier, miel, mont, nature, nuit, parfumer, péril, pêcher, poète, pommier, pré, précéder, printemps, pudeur, pur, rameau, ravir, rose, s'aventurer, s'épanouir, sève, soleil, sourire, splendeur, suave, tendre, terrasse, vert, villa, violette, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2018

Illustration: Josephine Wall
AHASVÉRUS
J’avais cru, d’abord, trouver quelque consolation
en m’adonnant à la poésie.
MOB
Bravo ! c’est l’art que j’aurais voulu cultiver si on m’eut laissé libre.
Darder en plein soleil des paroles huppées ;
habiller de phrases une ombre, un squelette,
moins que cela, un rien ;
le coiffer de rimes, le chausser d’adverbes,
le panacher d’adjectifs, le farder de virgules :
quelle faculté dans l’homme monsieur;
et songer que tout lui obéit, premièrement, ce qui n’est pas !
Se plonger dans l’océan transparent des choses pour y pêcher le ciel,
et rapporter au rivage une douzaine de mots polis, luisants, ruisselants.
Ah ! voilà de ces vies d’émotion dont je serai éternellement jalouse.
(Edgar Quinet)
Recueil: Ahasvérus
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