Posts Tagged ‘coiffeur’
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2020

Illustration: Jeanne Fonseca
LA RÊVEUSE.
Elle rêve, la jeune femme !
L’œil alangui, les bras pendants,
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante au dedans.
Tout l’orchestre de ses vingt ans,
Clavier d’or aux notes de flamme,
Lui dit une joyeuse gamme
Sur la clef d’amour du printemps…
La rêveuse leva la tête,
Puis la penchant sur son poète,
S’en fut, lui murmurant tout bas :
« Ami, je rêve ; ami, je pleure ;
« Ami, je songe que c’est l’heure…
« Et que mon coiffeur ne vient pas. »
(Alphonse Daudet)
Recueil: Les amoureuses
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Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2019

Il me manque du temps pour louer tes cheveux.
Il me faut les compter, les chanter un à un :
d’autres amants veulent vivre avec certains yeux,
moi je n’ai pour désir que d’être ton coiffeur.
En Italie on t’avait baptisée Méduse
pour l’éclat bouclé de ta haute chevelure.
Moi je t’appelle échevelée, ébouriffée :
mon coeur connaît bien les portes de tes cheveux.
Quand tu t’égareras dans tes propres cheveux,
ne m’oublie pas et rappelle-toi que je t’aime,
je suis perdu si je vais sans ta chevelure
par le sombre univers que font tous les chemins
monde qui n’est que d’ombre et de douleurs qui
passent, car le soleil monte à la tour de tes cheveux.
***
Me falta tiempo para celebrar tus cabellos.
Uno por uno debo contarlos y alabarlos
otros amantes quieren vivir con ciertos ojos,
yo sólo quiero ser tu peluquero.
En Italia te bautizaron Medusa
por la encrespada y alta luz de tu cabellera.
Yo te llamo chascona mía y enmarañada :
mi corazón conoce las puertas de tu pelo.
Cuando tú te extravíes en tus propios cabellos,
no me olvides, acuérdate que te amo,
no me dejes perdido ir sin tu cabellera
por el mundo sombrío de todos los caminos
que sólo tiene sombra, transitorios dolores,
hasta que el sol sube a la torre de tu pelo.
(Pablo Neruda)
Illustration: Edgar Degas
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Posted by arbrealettres sur 22 septembre 2019

Illustration: Ron Mueck
CORPS, MON CORPS
Corps, mon corps, combien de mains
de combien d’étrangers sont-elles venues sur toi
Jadis, la mort était une main moite de coiffeur.
Ensuite vint le froid glacial d’un stéthoscope.
Plus tard, tu te cassais dans le fauteuil d’un dentiste
ou un faux enseignant te tripotait la tête.
Et puis ces métros avec cette chair affairée,
ce restant, poissons qui glissent le long de toi
dans les magasins, ascenseurs, ruelles et trains,
corps, mon corps, remémore-toi donc l’odeur
des premières chambres et des draps amoureux,
le printemps qui naissait en nous. Car nous
avons peur. Et l’angoisse parfois dure le temps d’un corps.
Bientôt, je reposerai là et ils me peigneront encore.
***
LICHAAM, MIJN LICHAAM
Lichaam, mijn lichaam, hoeveel handen
van hoeveel vreemden kreeg je op je af?
Ooit was de dood een klamme kappershand.
Toen kwam de vrieskou van een stethoscoop.
Weer later brak je in een tandartsstoel
of zat een valse leerkracht aan je hoofd.
En dan die metro’s met dat drukke vlees,
dat restvolk dat als vissen langs je gleed
in winkels, liften, stegen en coupés,
lichaam, mijn lichaam, denk toch aan de geur
van eerste kamers en verliefde lakens,
de lente die het in ons werd. Wou- wij
zijn bang. En angst duurt soms een lichaam lang.
Straks lig ik daar en wordt mijn haar gekamd.
(Menno Wigman)
Recueil: L’affliction des copyrettes
Traduction: Pierre Gallissaires et Jan H. Mysjkin
Editions: Cheyne
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Posted in poésie | Tagué: (Menno Wigman), affaire, amoureux, angoisse, ascenseur, étranger, chair, chambre, coiffeur, combien, corps, dentiste, drap, durer, enseignant, fauteuil, faux, froid, glacial, glisser, jadis, magasin, main, métro, moite, mort, naître, odeur, peigner, peur, poisson, printemps, reposer, rester, ruelle, se casser, se remémorer, stéthoscope, tête, temps, train, tripoter, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 août 2019
Trois fois déjà il m’a coupé les cheveux
ce coiffeur qui me demande
« Vous n’êtes jamais venue? » tandis que je m’assois
(Tawara Machi)
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Posted by arbrealettres sur 18 avril 2019
Dans mon lieu de naissance
Le coiffeur de mon enfance
Ne m’a pas reconnu
Et a coupé mes cheveux
Sans y prêter attention
(Abbas Kiarostami)
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Posted by arbrealettres sur 27 avril 2018

UN TON SOUS L’IRONIE
Le notaire qui certifie au-delà de sa mort…
La ménagère parcourue de frisson
à voir, décongelée, la viande qui auréole…
L’écolier déjà moins qu’un figurant…
Le vieillard à qui le coiffeur passe
un miroir derrière la nuque…
Un peu partout, les pas affolés…
Et malgré tout ça : les dimanches
où la glycine profite, les souvenirs
avec vue sur la mer, les carrefours
violonistes de génie, les records
pour qu’on les batte, les hasards
qui vous apportent, les nuits
au grand coeur… Le mot coloriage.
(Gérard Noiret)
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Posted in poésie | Tagué: (Gérard Noiret), affolé, auréoler, écolier, carrefour, coiffeur, coloriage, décongelée, dimanche, frisson, génie, glycine, ironie, ménagère, mer, mort, notaire, nuit, vieillard, violoniste | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 août 2017

chaque poème espère quelqu’un,
est la patiente diction de l’attente,
chaque poème émet le vœu de contenir.
Quelqu’un donc : je voudrais qu’un poète, ou même un poème seulement,
me soit une sensation aussi douce, aussi frôlement de paume,
un sentiment pareil au coiffeur très beau (algéro-vietnamien) dont je sors,
et qui me protégea les yeux d’une main pour leur éviter l’air chaud du sèche-cheveux.
Je ne dis pas qu’un tel poème n’existe pas, heureusement, de temps à autre.
(Stéphane Bouquet)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Stéphane Bouquet), attente, éviter, coiffeur, contenir, diction, doux, espérer, frôlement, patience, paume, poème, poète, protéger, sensation, sentiment | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 février 2017
Chanson du vitrier
Comme c’est beau
ce qu’on peut voir comme ça
à travers le sable à travers le verre
à travers les carreaux
tenez regardez par exemple
comme c’est beau
ce bûcheron
là-bas au loin
qui abat un arbre
pour faire des planches
pour le menuisier
qui doit faire un grand lit
pour la petite marchande de fleurs
qui va se marier
avec l’allumeur de réverbères
qui allume tous les soirs les lumières
pour que le cordonnier puisse voir clair
en réparant les souliers du cireur
qui brosse ceux du rémouleur
qui affûte les ciseaux du coiffeur
qui coupe le ch’veu au marchand d’oiseaux
qui donne ses oiseaux à tout le monde
pour que tout le monde soit de bonne humeur.
(Jacques Prévert)
Illustration: Irving Penn
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Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2017

PLACET FUTILE
Princesse ! à jalouser le destin d’une Hébé
Qui poind sur cette tasse au baiser de vos lèvres,
J’use mes feux mais n’ai rang discret que d’abbé
Et ne figurerai même nu sur le sèvres.
Comme je ne suis pas ton bichon embarbé,
Ni la pastille ni du
rouge, ni Jeux mièvres
Et que sur moi je sais ton regard clos tombé,
Blonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres !
Nommez nous… toi de qui tant de ris framboisés
Se joignent en troupeau
d’agneaux apprivoisés
Chez tous broutant les voeux et bêlant aux délires,
Nommez nous… pour qu’Amour ailé d’un éventail
M’y peigne flûte aux doigts
endormant ce bercail,
Princesse, nommez nous berger de vos sourires.
(Stéphane Mallarmé)
Illustration: Anne-Marie Zilberman
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2016
Les conques, marines rondeurs,
sont-elles les seins des sirènes ?
Sont-elles vagues pétrifiées ?
Jeu immobile de l’écume ?
Le feu des lucioles sauvages
n’a-t-il incendié la prairie ?
Les coiffeurs de l’automne
ont-ils ébouriffé les chrysanthèmes ?
(Pablo Neruda)
Illustration: Frederic Leighton
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