quelle écriture pourrait sauver le vif
jeu de limaille vers l’aimant secret
tout pressentiment pétille en vain
pas de sens dans les coïncidences
juste un reflet qui fait plaisir
l’azur ne sera jamais que l’azur
(Bernard Noël)
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2021
quelle écriture pourrait sauver le vif
jeu de limaille vers l’aimant secret
tout pressentiment pétille en vain
pas de sens dans les coïncidences
juste un reflet qui fait plaisir
l’azur ne sera jamais que l’azur
(Bernard Noël)
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Posted by arbrealettres sur 5 mars 2021
Une silencieuse coïncidence suffit
pour que cesse tout discours intérieur
(Houang-Pô)
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Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2019
C’est par coïncidence
que moi je suis moi.
(Clarice Lispector)
Recueil: Un souffle de vie
Traduction: Jacques Thiériot & Teresa Thiériot
Editions: Des femmes
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019
Illustration: Francine Van Hove
Tu conjugues la veille
à l’éternelle absence,
conjonction des figures et des pauses,
ce qui tombe et se relève avec le soir.
Des oiseaux bleus quelquefois
traversent ton regard. Tu retournes
à la table peinte, à tes plumes,
tes ciseaux, tes phrases, tes silences.
Tant de choses inexplicables passent
par le détail des mois et des années.
Tu reviens de partout
Si pâle du sommeil refusé,
cherchant le lieu et la limite
ou la coïncidence.
(Lionel Ray)
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2018
Le centre de l’amour
ne coïncide pas toujours
avec le centre de la vie.
L’un et l’autre centre
se cherchent alors
comme deux animaux affligés.
Mais presque jamais ne se trouvent,
car la clef de la coïncidence est autre :
naître ensemble.
Naître ensemble,
comme devraient naître et mourir
tous les amants
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 10 juin 2018
Illustration: Vladimir Kush
Le centre de l’amour
ne coïncide pas toujours
avec le centre de la vie.
L’un et l’autre centres
se cherchent alors
comme deux animaux affligés.
Mais presque jamais ne se trouvent,
car la clé de la coïncidence est autre :
naître ensemble.
Naître ensemble,
comme devraient naître et mourir
tous les amants
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2018
Illustration
Le poète
Dur d’oreille et sans rêve, peu différent du plus vieux pâtre,
voici qu’un jour aussi peut-être et malgré lui l’esprit s’abat,
perce sa surdité, induisant le murmure — en lui le plus éloigné.
Voici qu’après des millions de tours le sort tombe sur lui,
homme dur comme une bille de lichen ou un fromage;
et dans le coeur pourtant la parole le fend.
La greffe prend à son flanc et maintenant avec une ramure de poème
il ressemble au dix cors de légende qu’il moquait.
La douleur a creusé une fenêtre par les tempes.
Un croisillon de sang draine l’épaisse cornée.
Des morts qui erraient font en lui leur sépulture
Le poète aux yeux cernés de mort descend à ce monde du miracle.
Que sème-t-il sans geste large sur runique sillon de la grève
— où de six heures en six heures pareille à une servante illettrée
qui vient apprêter la page et l’écritoire la mer en coiffe blanche
dispose et modifie encore l’alphabet vide des algues ?
Que favorise-t-il aux choses qui n’attendent rien dans le silence du gris ?
la coïncidence
(Michel Deguy)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Deguy), algue, alphabet, attendre, écritoire, éloigne, bille, coïncidence, coeur, coiffe, cor, cornée, creuser, croisillon, différent, douleur, dur, esprit, favoriser, fenêtre, fendre, flanc, fromage, greffe, gris, homme, induire, légende, lichen, mer, miracle, moquer, mort, murmuré, oreille, page, parole, pâtre, percer, poème, poète, ramure, rêve, s'abattre, sang, sépulture, silence, sillon, sort, surdité, tempe, tour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2018
Il y a tout au fond de la fatigue
Tout ce qu’un homme a de plus beau à donner :
Son courage peut-être,
Sa sueur perlée, sa respiration difficile
Et ses blessures déjà anciennes.
Et au sommet de la colline,
Près des myrtilles, des bruyères et de la pluie,
Il y a aussi ce secret bien gardé
Que seule
La Nature est prête à partager avec lui.
***
Un silence
Qui ne se mesure pas au nombre de mètres qu’il faut pour l’enjamber
Et passer dans l’histoire d’un autre silence,
Un silence
Qui est parfois rempli de pétales de roses
Et de tristesse,
Un silence
Qui ressemble parfois à ces choses qu’on a perdues,
Englouties par des torrents de pluie
Ou des amours déçues.
Un silence comme ça nous renverse parfois,
Comme si nous n’étions qu’un simple tas de paille
A la merci du vent.
(…)
***
J’ai souvent pensé à ceci :
Il doit encore bien exister quelque part dans le monde
Des fragments de silence
Dont l’homme ne s’est jamais approché.
Quelques fragments,
Cachés peut-être tout au fond d’un puits perdu
Ou sur les parois d’une caverne profonde
Et encore inexplorée.
En quelque sorte des lambeaux,
Des fragments de ce qui pourrait être du silence originel
Dont seuls quelques insectes minuscules
Partageraient les secrets.
Et je me dis parfois que penser ainsi n’est pas bon,
Et qu’il n’y a que les poètes pour se nourrir de hasard, de coïncidences et de riens …
(Yves Namur)
Posted in poésie | Tagué: (Yves Namur), amour, beau, blessure, bruyère, coïncidence, colline, courage, déçu, difficile, donner, enjamber, fatigue, fragment, hasard, histoire, inexploré, insecte, minuscule, myrtille, nature, paille, partager, pétale, pluie, puits, respiration, rien, rose, se nourrir, secret, silence, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2017
Posted in poésie | Tagué: (anonyme africain), but, coïncidence, distraction, exister, hasard, mécanisme, motif, ordre, profane, religieux, simple, supérieur | Leave a Comment »