Posts Tagged ‘colombelle’
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2019

LES DEUX ROSES
Hier, sous la verte tonnelle
J’aperçus Rose qui pleurait,
Et, pleurant, de larmes couvrait
Une rose, moins rose qu’elle.
« Qui peut te causer un tel regret?
Dis-je à la blonde colombelle.
– Ah! Monsieur, répondit la belle,
Entre nous, c’est un grand secret!
« Je passais là, lorsqu’une rose,
Celle-là que de pleurs j’arrose,
M’a dit de sa plus douce voix:
« Rose ouverte plus ne se ferme! »
Et mon coeur qui s’ouvre, je crois,
Au petit pâtre de la ferme! »
(Joséphin Soulary)
Illustration: Casey Baugh
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Joséphin Soulary), belle, blonde, coeur, colombelle, fermé, larme, pâtre, pleurer, regret, s'ouvrir, se fermer, secret, tonnelle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2019

Si j’avais comme vous, mignardes colombelles,
Des plumages si beaux sur mon corps attachés,
On aurait beau tenir mes esprits empêchés
De l’indomptable fer de cent chaînes nouvelles,
Sur les ailes du vent je guiderais mes ailes,
J’irais jusqu’au séjour où mes biens sont cachés,
Ainsi, voyant de moi ces ennuis arrachés,
Je ne sentirais plus ces absences cruelles.
Colombelles, hélas ! que j’ai bien souhaité
Que mon corps vous semblât autant d’agilité,
Que mon âme d’amour à votre âme ressemble :
Mais quoi ! je le souhaite, et me trompe d’autant.
Ferais-je bien voler un amour si constant
D’un monde tout rempli de vos ailes ensemble ?
(Jean de Sponde)
Illustration: Jonathon Earl Bowser
Jonathon Earl Bowser
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean de Sponde), absence, agilité, aile, amour, arraché, colombelle, constant, corps, cruelle, empêché, ennui, ensemble, esprit, fer, indomptable, plumage, ressembler, sentir, tromper, vent, voler | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 février 2018

MANÈGE
Elles sont passées une à une
comme sur les chevaux de bois
brunes aux regards de chamois
blondes aux longs cheveux de lune
Elles sont passées une une
mes colombelles d’autrefois
lorsque je suivais leurs convois
au temps de mes bonnes fortunes
Elles sont passées une une
des semaines ou bien des mois
j’allais pour elles chaque fois
leur décrocher un bout de lune
Dormeuses sous mes baldaquins
bonjour bonsoir et sans rancune
elles sont passées une à une
quand j’avais le coeur arlequin
(Louis Calaferte)
Illustration: Graziella Sarno
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Louis Calaferte), aller, Arlequin, autrefois, baldaquin, blonde, bois, bonjour, bonsoir, brune, chamois, cheval, cheveux, coeur, colombelle, convoi, décrocher, dormeur, fortune, lune, manège, mois, passer, rancune, regard, semaine, suivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2017

Illustration: Anders Leonard Zorn
ODE A SA MAÎTRESSE
Plusieurs de leurs corps dénués.
Se sont vus en diverse terre
Miraculeusement mués
L’un en serpent et l’autre en pierre,
L’un en fleur, l’autre en arbrisseau
L’un en loup, l’autre en colombelle;
L’un se vit changer en ruisseau:
Et l’autre devint arondelle.
Mais je voudrais être miroir,
A fin que toujours tu me visses;
Chemise je voudrais me voir,
Afin que souvent tu me prisses.
Volontiers eau je deviendrais,
Afin que ton corps je lavasse;
Être du parfum je voudrais,
Afin que je te parfumasse.
Je voudrais être le ruban
qui serre ta belle poitrine;
Je voudrais être le carcan
qui orne ta gorge ivoirine.
Je voudrais être tout autour
Le corail qui tes lèvres touche
Afin de baiser nuit et jour
Tes belles lèvres et ta bouche.
(Pierre de Ronsard)
Recueil: Anthologie universelle des baisers (III France)
Editions: H. Daragon
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pierre de Ronsard), arbrisseau, arondelle, baiser, bouche, carcan, colombelle, corail, corps, devenir, eau, fleur, gorge, lèvres, loup, maîtresse, miroir, muer, ode, orner, parfum, pierre, poitrine, ruban, ruisseau, serpent, terre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2016

JEUNESSE
Sur un doigt la colombelle
Nu l’esclave à la flambelle
Et plus loin sur la Margelle
Vérité grosse pucelle
De tout son ventre étincelle
Chaque sein sa coccinelle
Mais au fond de la venelle
On voit danser l’afumelle
Ah que n’est-ce villanelle
Et pour si grand damoiselle
Légère comme nigelle
Parez-vous telle bardelle
La fille veut pimprenelle
Et tout l’or de la coupelle
Elle a marqué d’un obèle
Tout mort qui la dit mortelle
(Pierre-Albert Birot)
Illustration: Andrzej Malinowski
WordPress:
J'aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Albert-Birot), étinceler, coccinelle, colombelle, coupelle, damoiselle, doigt, esclave, fille, jeunesse, margelle, mort, mortel, or, pucelle, sein | Leave a Comment »