L’eau nouvelle
La mort pourra attendre
Le combat des douleurs n’est jamais gagné
Regarde en l’eau nouvelle
L’espace est ton espace
Tu peux aborder.
(Andrée Chedid)
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2023
L’eau nouvelle
La mort pourra attendre
Le combat des douleurs n’est jamais gagné
Regarde en l’eau nouvelle
L’espace est ton espace
Tu peux aborder.
(Andrée Chedid)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), aborder, attendre, combat, douleur, eau, espace, gagner, mort, nouveau, regarder | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2022
oú aller que faire
qui rencontrer que vivre
tant de mains offertes
tant de bouches oú s’abreuver
tant de corps á étreindre
exténué par
l’incessant combat
du désir qui rugit
et la conscience que
rien ne saurait t’assouvir
la vie a coulé
là-bas au loin et
tu ne l’as pas
rejointe
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), aller, assouvir, étreindre, bouche, combat, conscience, corps, couler, désir, exténué, faire, incessant, loin, main, où, offrir, rejoindre, rencontrer, rugir, s'abreuver, savoir, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
DIVERSITÉ
L’ombre. Le ruisseau murmure
La fontaine parle bas
Brouillards nacrés de l’automne
Le bouc sacré s’en étonne
Et bêle vers les combats
Sur la place d’un village
Appelé La Villéon
Par les beaux soirs de reinage
On entend l’accordéon
Des solipèdes hostiles
Galopent sous les futaies
Cependant que je me tais
Mais j’ai le coeur tout tremblant d’îles.
(Maurice Fombeure)
Posted in poésie | Tagué: (Maurice Fombeure), accordéon, automne, île, bouc, brouillard, coeur, combat, diversité, entendre, fontaine, futaie, galoper, hostile, murmurer, nacre, ombre, parler, place, ruisseau, s'étonner, sacré, soir, solipède, trembler, village | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2022
Illustration: Frédéric Rébéna
Le vieil homme et le chaton
Les volets sont ouverts sur le soleil de mai
Dans le lit le vieil homme se demande s’il vit
encore Il a du mal à faire entrer un peu d’air
dans ses poumons Il s’y prend doucement
pour respirer très lentement
avec une légère douleur
quand un filet d’air se glisse dans les bronches
Au pied du lit où le vieil homme attend la mort
un enfant chat joue avec la pantoufle du vieux
C’est un chaton tout noir le pelage tout doux
Le vieil homme ferme les yeux Le soleil l’éblouit
L’enfant chat regarde le soleil les yeux dans les yeux
Il est content de tout d’être noir et fourrure
Il saute comme une puce attaque la pantoufle
en combat singulier Il en sera vainqueur
Le vieil homme lui est sûr qu’il va perdre
Il ouvre les yeux Il regarde le chat
Le chat regarde l’homme et miaule doucement
Il ne sait pas très bien ce qu’il voudrait dire
mais il sent que le vieux a très bien tout compris
et la mort un instant s’arrête de mourir
(Claude Roy)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), air, attaquer, attendre, éblouir, bronche, chat, chaton, combat, comprendre, content, dire, doux, encore, enfant, entrer, fermer, filet, fourrure, homme, instant, jouer, lent, lit, mai, mal, miauler, mort, mourir, noir, ouvrir, pantoufle, pelage, perdre, poumon, puce, regarder, respirer, s'arrêter, sauter, savoir, se demander, se glisser, sentir, soleil, vainqueur, vieux, vivre, volet, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 avril 2022
MACROCOSME
Soleils, ex-voto des ténèbres,
Coeurs palpitants, coeurs transpercés,
Larmes d’argent des draps funèbres,
Soleils, je passe et vous passez.
Mirés au fond de ma prunelle,
Comme moi vous vous consumez;
Vous roulez dans l’ombre éternelle,
Sans savoir que vous l’enflammez;
Je sais, car je sais que j’ignore.
Dans ce coquillage sonore,
Dans cette éponge où le sang bat,
Dans les entrailles de mon ventre,
La même angoisse se concentre,
Et ma lutte est votre combat.
(Marguerite Yourcenar)
Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), angoisse, argent, éponge, éternel, battre, coeur, combat, consumer, coquillage, drap, enflammer, entrailles, ex-voto, fond, funèbre, ignorer, larme, lutte, macrocosme, mirer, ombre, palpitant, passer, prunelle, rouler, sang, savoir, se concentrer, soleil, sonore, ténèbres, transpercer, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
Comme revenant de la guerre
on se rencontre, on se tend la main
mais on ne s’interroge pas sur les derniers combats
ou sur le profil des ennemis.
Notre regard se croise
là où i1 n’y aura de caresse pour personne
ni d’yeux luisants comme des astres, ni de baisers.
Quel étrange regard, quelle divergence.
***
Come chi torna dalla guerra
ci si incontra e ci si dà la mano
ma non si chiede delle ultime battaglie
o del profilo dei nemici.
Il nostro sguardo si incontra
dove non ci saranno carezze per nessuno
né occhi lucenti come astri, né baci.
Che sguardo strano, the divergenza.
(Nico Naldini)
Posted in poésie | Tagué: (Nico Naldini), astre, étrange, baiser, caresse, combat, divergence, ennemi, guerre, luisant, profil, regard, revenir, s'interroger, se croiser, se rencontrer, tendre la main | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022
MACROCOSME
Soleils, ex-voto des ténèbres,
Coeurs palpitants, coeurs transpercés,
Larmes d’argent des draps funèbres,
Soleils, je passe et vous passez.
Mirés au fond de ma prunelle,
Comme moi vous vous consumez;
Vous roulez dans l’ombre éternelle,
Sans savoir que vous l’enflammez;
Je sais, car je sais que j’ignore.
Dans ce coquillage sonore,
Dans cette éponge où le sang bat,
Dans les entrailles de mon ventre,
La même angoisse se concentre,
Et ma lutte est votre combat.
(Marguerite Yourcenar)
Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), angoisse, argent, éponge, éternel, battre, coeur, combat, concentrer, coquillage, drap, enflammer, entrailles, ex-voto, fond, funèbre, ignorer, larme, lutte, macrocosme, mirer, ombre, palpiter, passer, prunelle, rouler, sang, savoir, se concentrer, se consumer, soleil, sonore, ténèbres, transpercer, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2021
WEST SIDE STORY – TONIGHT QUINTET
Les Jets vont vivre leur heure de gloire
Cette nuit.
Les Sharks vont avoir leur revanche
Cette nuit.
Les Portoricains ne cessent de geindre : « Combat loyal ».
Mais si ils cherchent la bagarre,
On va se battre sans ménagement.
On leur réserve une surprise
Cette nuit.
On va les écraser
Cette nuit.
On s’est mis d’accord :« Ok, pas de bazar,
Pas de pièges. »
Mais juste au cas où ils nous tomberaient sur le râble,
On est prêts à mettre le feu
Cette nuit.
On va tout déchirer cette nuit,
On va s’éclater, ça va swinguer !
Ils vont comprendre, cette nuit ;
Plus ils nous chaufferont, plus on leur fera mal !
Ce sont eux qui ont commencé !
Ce sont eux qui ont commencé !
Et nous allons les bouter une bonne fois pour toutes,
Cette nuit !
Anita va bien prendre son pied
Cette nuit.
Nous allons nous retrouver, seuls tous les deux
Cette nuit.
Il va rentrer tout suant et harassé,
Eh bien ?
Qu’importe la fatigue,
Du moment qu’il sent la sueur
Cette nuit !
Cette nuit, ce soir,
Ce ne sera pas n’importe quelle nuit,
Cette nuit il n’y aura pas d’étoile du matin.
Cette nuit, ce soir, je verrai mon amour ce soir.
Et pour nous les étoiles se figeront dans le ciel
Aujourd’hui
Les minutes semblent des heures,
Les heures s’écoulent lentement,
Et le soleil brille encore…
Ô lune, réveille-toi,
Et change ce jour interminable en une nuit sans fin !
J’espère que tu ne nous feras pas faux bond
Cette nuit.
Lorsque Diesel gagnera à la loyale
Cette nuit.
Ces minables de Portoricain
Vont perdre.
Et quand il braillera « Mon oncle ! »
Nous brûlerons leur quartier !
Alors, je peux compter sur toi, mon gars ?
D’accord.
On va vraiment s’en payer une tranche.
D’accord.
Du ventre à la tombe !
Du sperme aux vers !
Je te verrai là-bas vers 8h.
Cette nuit…
Cette nuit, ce soir
Ce ne sera pas n’importe quelle nuit,
Cette nuit il n’y aura pas d’étoile du matin.
On va tout déchirer cette nuit !
Ils vont comprendre, cette nuit,
Ils ont commencé,
Ils ont commencé,
Ils ont commencé.
Et nous allons les bouter une bonne fois pour toutes,
Les Sharks vont avoir leur revanche,
Les Sharks vont connaître leur heure de gloire,
On va tout déchirer cette nuit.
Cette nuit !
Cette nuit, ça va swinguer !
Cette nuit !
Ils ont commencé,
Et c’est nous qui allons les arrêter une bonne fois pour toutes !
Les Jets vont avoir leur revanche,
Les Jets vont connaître leur heure de gloire.
On va tout déchirer cette nuit.
Cette nuit !
Cette nuit, ce soir,
Tard dans la nuit,
Nous allons nous retrouver cette nuit.
Anita va se régaler,
Anita va se régaler,
Bernardo va bien profiter
Cette nuit, ce soir,
Cette nuit, c’est cette nuit,
Nous allons nous éclater cette nuit !
Cette nuit, ce soir,
Je retrouverai mon amour ce soir.
Et pour nous les étoiles se figeront dans le ciel.
Aujourd’hui les minutes semblent des heures.
Les heures s’écoulent lentement,
Et le soleil brille encore.
Ô lune, réveille-toi,
Et change ce jour interminable en une nuit sans fin,
Cette nuit !
***
Tonight.
The Sharks are gonna have their way
Tonight.
The Puerto Ricans grumble: « Fair fight. »
But if they start a rumble,
We’ll rumble ’em right.
We’re gonna hand ’em a surprise
Tonight.
We’re gonna cut ’em down to size
Tonight.
We said, « O.K., no rumpus,
No tricks. »
But just in case they jump us,
We’re ready to mix
Tonight.
We’re gonna rock it tonight,
We’re gonna jazz it up and have us a ball!
They’re gonna get it tonight;
The more they turn it on the harder they’ll fall!
Well, they began it!
Well, they began it!
And we’re the ones to stop ’em once and for all,
Tonight!
Anita’s gonna get her kicks
Tonight.
We’ll have our private little mix
Tonight.
He’ll walk in hot and tired,
So what?
Don’t matter if he’s tired,
As long as he’s hot
Tonight!
Tonight, tonight,
Won’t be just any night,
Tonight there will be no morning star.
Tonight, tonight, I’ll see my love tonight.
And for us, stars will stop where they are.
Today
The minutes seem like hours,
The hours go so slowly,
And still the sky is light . . .
Oh moon, grow bright,
And make this endless day endless night!
I’m counting on you to be there
Tonight.
When Diesel wins it fair and square
Tonight.
That Puerto Rican punk’ll
Go down.
And when he’s hollered « Uncle »
We’ll tear up the town!
So I can count on you, boy?
All right.
We’re gonna have us a ball.
All right.
Womb to tomb!
Sperm to worm!
I’ll see you there about eight.
Tonight . . .
Tonight, tonight
Won’t be just any night,
Tonight there will be no morning star,
We’re gonna rock it tonight!
They’re gonna get it tonight,
They began it,
They began it,
The began it.
We’ll stop ’em once and for all.
The Sharks are gonna have their way,
The Sharks are gonna have their day,
We’re gonna rock it tonight.
Tonight!
We’re gonna jazz it tonight!
Tonight!
They began it,
And we’re the ones to stop ’em once and for all!
The Jets are gonna have their way,
The Jets are gonna have their day.
We’re gonna rock it tonight.
Tonight!
Tonight, tonight,
Late tonight,
We’re gonna mix it tonight.
Anita’s gonna have her day,
Anita’s gonna have her day,
Bernardo’s gonna have his way
Tonight, tonight,
Tonight, this very night,
We’re gonna rock it tonight!
Tonight, tonight,
I’ll see my love tonight.
And for us, stars will stop where they are.
Today the minutes seem like hours.
The hours go so slowly,
And still the skiy is light.
Oh moon, grow bright,
And make this endless day endless night,
Tonight!
(West Side Story)
Posted in poésie | Tagué: (WEST SIDE STORY), accord, amour, écraser, étoile, bagarre, bazar, bouter, brailler, briller, chauffer, chercher, combat, commencer, comprendre, compter, déchirer, fatigue, faux bond, feu, gagner, gars, geindre, gloire, harassé, heure, interminable, jour, lent, loyal, lune, mal, matin, mettre, minable, minute, payer, perdre, piège, pied, portoricain, prêt, profiter, râble, réserver, revanche, s'éclater, s'écouler, se battre, se figer, se retrouver, sentir, seul, soleil, sperme, suer, sueur, surprise, swinguer, tombe, tomber, tranche, ventre, vers, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021
A LA GRACE
Par-delà mes ruines
toujours fraichissantes
écho non coupable
dans l’obscure arène
où je me débats
sans nulle manoeuvre
soudain apparue
égarée peut-être
énergie lointaine
je ne sais pour qui
je ne sais pas où
Echappée au temps
éclat non complice
dans ses lents replis
Misère et vaillance
mon sol dérobé
élue sans contrainte
égalant mon voeu
elle est la secrète
et brille au-dessus
du chant qui implore
du chant qui accuse
par-dela ma voix
A demain mes morts
continuement fraîches
comme il fut hier
comme il est aujourd’hui
la vie devenant
A travers mon cœur
et autres emblèmes
où il s’accomplit
l’Esprit s’est levé
d’entre ses combats
J’affirme sans preuve
Je tiens le contraire
Il n’importe pas
Il n’est pas de père
Aucun parchemin
ne m’a convaincu
Je crois en la grâce
Je parie pour elle
C’est la respirer
que d’en être épris
J’ai tant fait d’appels
sana avoir de signes
tant de vains efforts
A force de rage
et n’acceptant rien
que tout assumer
l’âme sourirait ?
Faveur inouïe
car la récompense
n’est pas méritée
Non plus le malheur
M’élevé-je en elle
Je n’ai plus de poids
Je chante à la grâce
même s’il n’est rien
que par mon amour
(André Frénaud)
Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), accepter, amour, appel, âme, écho, éclat, énergie, briller, chant, chanter, coeur, combat, complice, contrainte, coupable, emblème, faveur, fraîche, grâce, malheur, misère, mort, parchemin, poids, rage, respirer, ruine, se débattre, sourire, vaillance, voeu | Leave a Comment »