Posts Tagged ‘commencement’
Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2023

Trouve l’Amour de tous les commencements,
Connais-le,
Alors chaque jour est émotion durable
Jamais ne se rompra le commencement.
Si le doux sage joue, subtil, du Plein Amour,
Pierre précieuse,
Lotus flottant sur le lac,
Alors la lune s’élève dans le ciel bleu,
L’étoile accrochée,
Les deux prises l’une à l’autre ;
Deux lettres enlacées pour être,
Trois pour le rituel,
L’extase portée vers.
L’Amour agit
Si tu sais mourir vivant à l’Amour,
Immortel tu deviendras dans le monde mortel
Trouve l’Amour de tous les commencements,
Connais-le.
(Dîn Doyal)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Dîn Doyal), accrocher, agir, amour, émotion, étoile, bleu, ciel, commencement, connaître, devenir, doux, durable, enlacer, extase, flotter, jamais, jour, lac, lettre, lotus, lune, monde, mortel, mourir, pierre, plein, porter, précieux, prendre, rituel, s'élever, sage, savoir, se rompre, subtil, trouver, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022

NOUVELLE VIE
Joie que tu tiens de moi !
— Ah, claire et bonne après-midi !
Vivre, vivre à nouveau !
Arrière, arrière, arrière ; recommencer ;
loin, plus loin — moi, j’ouvre, les bras
en croix, le monde — loin le commencement ;
et loin, loin, loin, la fin !
La vie entière, de nouveau, au milieu !
Et toi, toute d’âme et cristal !
Ah ! course heureuse et diaphane !
***
NUEVA VIDA
¡Alegría que tienes tú por mí!
— iAy, tarde clara y buena!—
¡Otra vez a vivir!
¡Atrás, atrás, atrás; a comenzar de nuevo;
lejos, más lejos — yo abro, con mis brazos
en cruz, el mundo —, lejos el comienzo;
lejos, lejos, lejos el fin!
¡La vida toda, nuevamente, enmedio!
¡Tú, de cristal, de alma!
¡Ay, carrera diáfana y feliz!
(Juan Ramón Jiménez)
Illustration: Giampaolo Ghisetti
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Juan Ramon Jimenez), après-midi, âme, bonne, claire, commencement, course, cristal, diaphane, heureuse, joie, loin, milieu, nouvelle, ouvrir, recommencer, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022

PREMIER AMOUR
Premier amour ! Parfum de la nouvelle rose !
Sur le clavier du coeur premiers accords plaqués
Par une main de femme insaisissable et rose;
Premiers souffles du vent sur la voile morose
Qui devine la mer dans le calme des quais.
Premières floraisons dans le verger de l’âme,
Premiers jets d’eau montant au milieu des jardins
Où des noces en blanc chantent l’épithalame;
Premiers regards qu’on jette à l’horizon de flamme
Où les palais du rêve étagent leurs gradins.
Premier amour ! Souffrance heureuse ! Désirs vagues
De lui prendre les mains, plus douces que des fleurs,
A celle dont les yeux ont la couleur des vagues,
Et, feignant d’admirer le chaton de ses bagues,
De rafraîchir sa lèvre à ses doigts cajoleurs.
Délices, au milieu des fêtes et des danses,
De ressembler pour elle aux galants d’éventail;
Puis, quand on reste seul, sous les ramures denses,
Charme de chuchoter de longues confidences
A la Lune qui rit comme au fond d’un vitrail.
C’est le moment de joie unique où l’on épie
Les yeux encor voilés d’une fausse rigueur,
Où, sans s’imaginer que tout bonheur s’expie,
On tire fil à fil, comme de la charpie,
L’aveu qui guérira la blessure du coeur.
Ce qu’on aime à vingt ans, c’est la tiède atmosphère
Des premiers abandons sous un ciel vierge et bleu;
Qu’importe la liqueur, ce qu’on veut c’est le verre;
C’est le mal glorieux de monter au Calvaire,
Car on a Véronique et l’on se sent un Dieu!
Ce qu’on aime surtout, c’est bien l’amour lui-même;
On aime sans savoir ni pourquoi, ni comment !
Mais on veut être ainsi, si c’est ainsi qu’on aime
Et l’on sent à jamais que c’est le bien suprême
Et que le plus suave est le commencement !
Qu’importe son visage ou son âme ! Qu’importe
Ce qu’elle a de frivole ou de spirituel!
Aimer, c’est croire ! Aimer, cela vous réconforte,
Et quel que soit l’autel où le hasard vous porte
C’est du ciel qu’il s’agit dans chaque rituel.
Qu’importe à ce moment quelle Madone on prie.
On est assez heureux de murmurer : Je crois !
Dans l’église d’amour résonnante et fleurie
Où, parmi l’encens pâle, une vierge Marie
Vous sourit et vous tend ses bras comme une croix !
(Georges Rodenbach)
Illustration: Rémy Disch
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Georges Rodenbach), accord, admirer, aimer, amour, église, bleu, cajoleur, calme, calvaire, ciel, clavier, commencement, confidence, croix, désir, Dieu, doigt, douce, encens, expier, femme, flamme, fleur, fleurie, hasard, heureuse, jardin, lèvre, liqueur, madone, main, mer, murmurer, palais, parfum, premier, résonnante, regard, rituel, rose, souffle, souffrance, sourire, suave, verger, verre, vierge, vitrail, voile | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Le frisson dans les bruyères qu’étonne
l’aile de l’oiseau
l’infini lavis rose que laisse le soleil le soir
après l’averse
une parcelle de silence entre les bruits
ou la voix jaillie d’un commencement
il est ainsi de ces beautés infimes
qui touchent au centre parfait du jour
et les perçoit l’âme ajustée au simple
comme un chemin par elles vers elle-même
alors nous habitons
réellement
nous n’attendons plus de réponse
alors une joie avance en nous
fleur profonde
déliée de la grande mort
nous voilà savants
comme avant la parole
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), aile, ajuster, attendre, avancer, averse, âme, étonner, beauté, bruit, bruyère, centre, chemin, commencement, délier, fleur, frisson, grand, habiter, infime, infini, jaillir, joie, jour, laisser, lavis, mort, oiseau, parcelle, parfait, parole, percevoir, profond, réellement, réponse, savant, silence, simple, soir, soleil, toucher, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022
LA FEMME INTÉRIEURE
belle
comme la foudre s’arrêtant à mi-ciel
pour choisir son arbre
inconnue
proche à faire peur
rassurante pourtant
comme une halte en pays tempéré
feu de position
qui détient en sa pupille
la direction de la nuit
friable
comme une poignée de main
entre deux êtres sans avenir
dure
comme le commencement du monde
visage clos
visible une fois par vie
en appuyant sur la gâchette.
(Georges Henein)
Illustration: Chen Yan Ning
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), arbre, avenir, être, belle, choisir, commencement, dure, femme, foudre, friable, gâchette, halte, inconnue, intérieur, nuit, peur, proche, pupille, rassurant, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2022

COMMENCEMENT DES CHANTS DE LA GRANDE JOIE DU CŒUR
(Premier chant)
L’Unique, la bien-aimée, la sans pareille,
La plus belle du monde,
Regarde-la, semblable à l’étoile brillante de l’an nouveau,
Au seuil d’une belle année.
Celle dont brille la grâce, dont la peau rayonne,
A des yeux au regard clair,
Et des lèvres au doux parler.
Jamais elle ne prononce une parole superflue.
Elle, dont le cou est long, la poitrine lumineuse,
Possède une chevelure de lapis véritable.
Ses bras surpassent l’éclat de l’or,
Ses doigts sont semblables aux calices des lotus.
Celle dont les reins sont alanguis, et les hanches minces,
Celle dont les jambes défendent la beauté,
Celle dont la démarche est pleine de noblesse,
lorsqu’elle pose ses pieds sur la terre,
Chants d’amour de l’Egypte ancienne.
(Traduit de l’allemand par Paule KRIEGER)
(Egypte)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Egypte), alangui, éclat, étoile, beau, beauté, bien-aimé, bras, brillant, briller, calice, chant, chevelure, clair, coeur, commencement, cou, défendre, démarche, doigt, doux, grâce, hanche, jamais, jambe, joie, lapis, lèvres, long, lotus, lumineux, mince, monde, noblesse, nouveau, or, pareil, parler, parole, peau, pied, poitrine, poser, posséder, prononcer, rayonner, regard, regarder, rein, semblable, seuil, superflu, surpasser, terre, unique, véritable, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2022

Illustration: Bang Hai Ja Souffle de lumière
Pourquoi distinguer
le commencement de la fin ?
L’hiver passe, le printemps vient,
une année a coulé
Le Ciel aurait-il deux faces ?
L’homme ignorant erre dans ses rêves
(Hangmyòng)
Recueil: Les mille monts de lune Poèmes de Corée
Traduction: Sunmi Kim
Editions: Albin Michel
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hangmyòng), année, ciel, commencement, couler, distinguer, errer, face, fin, hiver, homme, ignorant, passer, pourquoi, printemps, rêve, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2022

Au commencement
Il suffit d’un mot
Posé sur un billot
Et de le fendre en deux
Pour en faire jaillir
Un bruit
Un démon
Un ange
Ou encore un silence
Il suffit d’une phrase
Pour dire la saison
Les corps dans les flammes
La rivière souterraine
(Franck Bouysse)
Recueil: Fenêtre sur Terre
Traduction:
Editions: Phébus
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Franck Bouysse), ange, billot, bruit, commencement, corps, démon, dire, fendre, flamme, jaillir, mot, phrase, poser, rivière, saison, silence, souterrain, suffire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2022

Voici ce qui est donné par l’amour,
le lieu de la lumière,
la certitude de l insaisissable
qui nous sauve!
C’est dans un tel commencement
que tout est proche,
que tout est présent,
qu’il n’y a plus besoin
d’aucune flèche,
d’aucune parole,
parce que la cible
n’existe pas encore,
ni la distance
au bout de laquelle on pourrait
la dresser…
(Philippe Jaccottet)
Recueil: L’encre serait de l’ombre
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), amour, besoin, certitude, cible, commencement, distance, donner, dresser, encore, exister, flèche, insaisissable, lieu, lumière, parole, présent, proche, sauver, voici | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021

Belle horloge
sans aiguille ni chiffres,
qui nous montre le commencement
et la fin.
(Jean Joubert)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Joubert), aiguille, chiffre, commencement, fin, horloge, montrer | 2 Comments »