Je veux entrer
Mais je ne sais
Ni où ni dans quoi.
Il semblerait que ce soit là
Où je me confondrais
Avec la source de ce
Dont j’ai toujours eu besoin.
(Guillevic)
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2019
Je veux entrer
Mais je ne sais
Ni où ni dans quoi.
Il semblerait que ce soit là
Où je me confondrais
Avec la source de ce
Dont j’ai toujours eu besoin.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2019
Illustration: Laurent Fièvre
« Maintenant je ne sens plus la présence –
Tout donne sur le vide,
— sur le Moi…
Le Moi est le vide. Il se fait horreur.
Sitôt qu’on ne le confond plus avec les pensées,
on le sent, il se sent, indéfini et pourtant fermé.
Comme le ciel dans ces directions où il n’y a pas d’astres.
Fermé, puisqu’il est le même à quelle profondeur qu’on le pénètre ;
indéfini car rien n’empêche, ne marque le mouvement, mais ce mouvement est nul. »
« Ne m’abandonne pas. »
(Paul Valéry)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Valéry), abandonner, astre, ciel, confondre, direction, donner, empêcher, fermer, horreur, indéfini, maintenant, marquer, moi, mouvement, nul, pénétrer, pensée, présence, profondeur, sentir, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2019
Mon ventre est la force ultime
où j’oublie l’homme pour le dieu et l’unité pour la trinité
dans une nuit réminiscence unique de paradis
Et très haut fleuve confondit dans fleuve
Flux double vers le collectif océan pour la triomphale mort.
(Guy Lévis Mano)
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Posted by arbrealettres sur 22 mars 2019
La vraie tendresse, on ne la confond
Avec rien, elle se tait.
En vain tu t’évertues
À m’emmitoufler de fourrures les épaules et la gorge.
Vaines, tes phrases soumises
Sur le premier amour.
Comme je les connais, ces regards
Pressants, inassouvis !
(Anna Akhmatova)
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019
Illustration: Marie Coisnon
Je confonds les noms des gens,
mais non leurs silences.
Je confonds les feuilles des arbres,
mais jamais leur ombre.
Je confonds dans la caresse
ton tact avec le mien,
mais non ta main avec ma main.
Je confonds ton regard et mon regard,
mais pas tes yeux et mes yeux.
Je confonds ma présence avec mon absence,
mais jamais ton absence et ta présence.
Je confonds ce dieu que j’avais naguère
avec le dieu que maintenant je n’ai plus,
mais non avec celui que mes mots créèrent entre nous deux.
Je confonds très souvent la vie avec la mort,
mais jamais la mort avec la vie.
confonds la matière et le vide,
Mais jamais le vide et un vide.
et je redoute ce pas que je n’ai pas encore fait :
confondre tout ce que je confonds
avec ce que je ne confonds pas
ou peut-être ne confondre plus rien.
Pourtant, je ne sais plus
si confondre quelque chose avec quelque chose
est seulement un subterfuge
pour ne pas les confondre.
Et ne pas confondre une chose avec une autre,
rien qu’un ajournement
de la confusion totale.
***
Confundo los nombres de la gente,
pero no sus silencios.
Confundo las hojas de los árboles,
pero nunca su sombra.
Confundo en la caricia
tu tacto con el mío,
pero no tu mano con mi mano.
Confundo tu mirada y mi mirada,
pero no tus ojos y mis ojos.
Confundo mi presencia con mi ausencia,
pero nunca tu ausencia y tu presencia.
Confundo aquel dios que antes tenía
con el dios que ahora no tengo,
pero no con el que crearon mis palabras
en el medio de ambos.
Confundo muchas veces la vida con la muerte,
pero nunca la muerte con la vida.
Confundo la materia y el vacío,
pero nunca el vacío y un vacío.
Y temo dar et paso que aún no he dado:
confundir todo lo que confundo
con lo que no confundo
o tal vez no confundir ya nada.
Sin embargo, ya no sé
si confundir algo con algo
es solo un subterfugio
para no confundirlos.
Y no confundir algo con algo,
nada mas que un retraso
de la confusion total.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 4 mars 2019
Illustration: Johannes Vermeer
UNE BOUCLE D’OREILLE, GARDEE EN MAIN
Tout le temps j’entendais
Leur voix qui fredonnait
Mais je ne les confondais pas
Avec mes soupirs
Parce qu’elles effleuraient mes oreilles
Je les portais avec prudence
D’émoi elles ont un jour
Changé de couleur
L’une a disparu en mer
Mais je garde l’autre en main
Comme souvenir à cette boucle d’oreille avec perle
Que j’ai dû perdre une nuit.
***
AN EARRING LEFT IN MY HAND
All the time I heard
their whispering voice.
But I didn’t mix it
with my sighs.
Because they touched my ears,
I wore them carefully.
Once they changed colour
for excitement.
One of them disappeared in the sea,
but the other I hold in my hand
as memory of a pearl earring
I must have lost some night.
***
ΣΚΟΥΛΑΡΙΚΙ ΣΤΗΝ ΠΑΛΑΜΗ ΜΟΥ
Άκουγα για πολύ καιρό
τον ανεπαίσθητο ψίθυρο τους
που δεν ανάμειξα
με τον αναστεναγμό μου.
Επειδή άγγιζαν τ’ αυτιά μου
πρόσεχα πώς τα φορούσα
μια φορά άλλαξαν χρώμα
από ενθουσιασμό.
Έχασα το ένα στη θάλασσα
αλλά κρατώ το άλλο στην παλάμη μου
ανάμνηση μαργαριταρένιου σκουλαρικού
που με κράτησε άϋπνη μερικές νύχτες
***
EIN OHRRING, GEBLIEBEN IN MEINER HAND
Ständig hörte ich
Ihre flüsternde Stimme
Aber ich vermischte sie nicht
Mit meinen Seufzern
Weil sie meine Ohren berührten
Trug ich sie vorsichtig
Eines Tages änderten sie
Vor Aufregung ihre Farbe
Einer verschwand im Meer
Aber den anderen halte ich in meiner Hand
Als Erinnerung an einen Perlenohrring
Den ich eines Nachts verloren habe.
***
一只耳环留在我手里
我一直听到
他们低语的声音
但我没把它和我的
叹息混在一起
因为它们接触我的耳朵
我小心地戴上它们。
一旦它们因兴奋
而变色
其中一只消失在海里
但另一只我拿在手里
作为一只珍珠耳环的记忆
我一定丢失了某个夜晚。
***
UN PENDIENTE QUEDA EN MI MANO
Todo el tiempo escuché
Su voz susurrante
Pero no se mezclaba
Con mis suspiros
Porque tocaron mis orejas
Los llevé con cautela.
Una vez cambiaron de color
Por la excitación
Uno de ellos desapareció en el mar
Pero el otro permanece en mi mano
Como recuerdo de un pendiente con perla
Que debí perder alguna noche.
***
N’ARICCHINA LASSATA NTA LA MANU
Sempri sinteva la so vuci
Ca mi murmuriava
Ma non la cunfunnìa chî me suspiri
Vistu ca mi tuccavanu l’aricchi
Li purtava cu cautela.
Na vota canciaru di culuri
Pi l’emozioni
Una d’iddi mi spiriu dintra lu mari
Ma l’autra la tegnu nta la manu
Comu ricordu di dd’aricchina di perli
C’appi a perdiri quacchi nuttata.
***
KOLCZYK, KTÓRY POZOSTAŁ W DŁONI
Cały czas słyszałam
ich szepczący głos.
Ale nie pomyliłam go
z moimi westchnieniami.
Ponieważ dotykały moich uszu
Nosiłam je troskliwie.
Pewnego razu zmieniły barwę
z podniecenia.
Jeden z nich zniknął w morzu,
ale drugi trzymam w dłoni
jako pamiątkę perłowego kolczyka
który musiałam zgubić pewnej nocy.
***
CERCEL RĂMAS ÎN PALMA MEA
Neîncetat le-am ascultat
Firavul glas, ușor șoptit
Dar nu l-am confundat
Cu propriile mele suspine.
Urechile, duios atinse,
Cu gingășie i-au purtat
Însă cândva, când s-au decolorat
Într-un moment de excitație intempestivă
Unul din ei s-a rătăcit în ocean
Iar cel de-al doilea mi-a rămas în palmă.
E amintirea unui anumit cercel perlat
Pierdut în iureșul unei nopți agitate.
(Taeko Uemura)
Posted in poésie | Tagué: (Taeko Uemura), émoi, boucle d'oreille, changer, confondre, couleur, disparu, effleurer, entendre, fredonner, garder, main, mer, nuit, oreille, perdre, perle, porter, prudence, soupir, souvenir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2018
CONFLAGRATION
Conflagration des arbres
sans les ombres à midi
délaissées. Le vertige pur
se mêle au vin secret des
pierres. Des algues glissent
le long des statues ébréchées.
La lumière se regarde exister
dans le bleu de la vague…
Le visage de la veille confond
la page blanche et l’odyssée.
(Pierre-Bérenger Biscaye)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre-Bérenger Biscaye), arbre, ébréché, conflagration, confondre, délaissé, exister, lumière, midi, odyssée, ombre, page, pierre, secret, statue, vertige, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2018
Si de moi je ne parle
ni ne m’écoute
il m’arrive après
de me confondre.
(Patrizia Cavalli)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Patrizia Cavalli), arrivé, écouter, confondre, parler | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018
En quelques morceaux
Soif et joie;
pieds lavés dans la rivière
remontent à la source.
Rêve d’élan.
De l’engagement.
Nos propres découvertes
portées haut et partagées,
repas pris en commun.
Ensemble sur
un même chemin,
vers une oeuvre.
Solidarité des oiseaux;
une mésange guette,
surveille, annonce, prévient.
Rouges-queues, chardonnerets,
passereaux au sol picorent,
partage équilibré.
Parfois, une colère, une révolte.
Et tu déposes tes sentiments,
affirmes l’être que tu es,
insuffle une direction.
Parfois, oui,
une mise à nu simple.
Révélation de l’être,
reconnaissance.
Tu es, je te vois, t’entends.
Mots, portée d’une page,
mots murmurés, répétés.
Ils pénètrent l’intérieur,
mordant d’une oreille, elle
écoute.
Un feu; le feu en nous
n’incendie plus la forêt et son
entêtante illusion du sauvage en gestation
avant son réveil brutal, brûlure vive.
Ici, seul le désir partagé, désir commun,
s’érige contre-feu.
Embrasement des coeurs.
Nous puiserons dans la flamme
ravivée chaque matin.
Opiniâtreté des jours
courage de l’oiseau éclatant,
persistante volonté
où chacun prend part à.
Néfliers rougeoyants, éclats des regards.
Il y a de la passion dans cette terre brandonnée.
Ne rêvons-nous pas secrètement de prolonger le jour?
Le bois nourrit l’âtre,
repousse le noir de la nuit.
Coûte que coûte maintenir flamme,
chaleur et lumière.
Ne confondons pas
ombres et corps,
mirage de l’oeil.
Dissocier braises et cendres
en suivant les signaux des fumées.
N’avons-nous pas à chaque instant
à tisonner le corps ?
Une main s’ouvre pour qu’un mot
se dépose dans sa paume : ardeur.
(Arnaud Savoye)
Posted in poésie | Tagué: (Arnaud Savoye), affirmer, annoncer, ardeur, éclater, écouter, élan, être, braise, brutal, cendre, chaleur, chardonneret, chemin, coeur, commun, confondre, contre-feu, corps, courage, découverte, déposer, désir, direction, dissocier, embrasement, engagement, ensemble, entêtant, entendre, feu, flamme, forêt, fumée, gestation, guetter, haut, illusion, incendier, insuffler, intérieur, joie, lave, lumière, main, mésange, mirage, morceau, mordre, mot, murmurer, néflier, nu, oeil, oeuvre, oiseau, ombre, opiniâtreté, oreille, page, partager, passion, paume, pénétrer, persister, pied, porter, prévenir, puiser, raviver, répéter, révélation, réveil, rêve, reconnaissance, remonter, repas, repousser, rivière, rouge-queue, rougeoyer, s'ériger, s'ouvrir, sauvage, se déposer, sentiment, signal, simple, soif, solidarité, source, suivre, surveiller, terre, tisonner, vif, voir, volonté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2018
Le roc non plus
Ne sait rien de l’image
Qu’ont de lui les amants
Dans son ombre adossés
Aux vestiges du temps.
Ce qu’il sait, c’est la force
En lui du tremblement
Qui ne l’a pas quitté,
Son rêve d’être ensemble
A pénétrer le lieu
Fait de l’autre et de soi
Confondus dans l’approche
Et dans la découverte.
(Guillevic)
Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), amant, approche, confondre, découverte, dehors, ensemble, image, ombre, quitter, rêve, roc, tremblement, vestige | Leave a Comment »