Posts Tagged ‘confus’
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

JE SERRE SES MAINS …
Je serre ses mains ; je la presse contre ma poitrine.
J’essaie d’emplir mes bras de sa beauté, de piller
avec mes baisers son sourire, de boire avec mes yeux ses regards.
Hélas ! mais où est tout cela ?
Qui peut forcer l’azur du ciel ?
J’essaie d’étreindre la beauté ; elle m’élude, ne laissant
que le corps entre mes mains.
Confus et lassé, je retombe.
Comment pourrait le corps toucher la fleur que
seule l’âme peut toucher ?
(Rabindranath Tagore)
(Traduction : André Gide)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), azur, âme, éluder, étreindre, baiser, beauté, boire, bras, ciel, confus, corps, emplir, essayer, fleur, forcer, laisser, lasser, main, piller, poitrine, pouvoir, presser, regard, retomber, serrer, sourire, toucher, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mars 2022

Illustration: Jean Zakarauskas
Création
Dieu n’existe pas encore, et je ne sais quand
Au moins l’ébauche, la couleur s’affirmeront
Dans le dessin confus du passage
De générations innombrables dans cette sphère.
Aucun geste ne se perd, aucun trait,
Parce que le sens de la vie est celui-ci seul :
Faire de la Terre un Dieu qui nous mérite,
Et donner à l’Univers le Dieu qu’il attend.
***
Criação
Deus não existe ainda, nem sei quando
Sequer o esboço, a cor se afirmará
No desenho confuso da passagem
De gerações inúmeras nesta esfera.
Nenhum gesto se perde, nenhum trago,
Que o sentido da vida é este só:
Fazer da Terra um Deus que nos mereça,
E dar ao Universo o Deus que espera.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), attendre, ébauche, confus, couleur, création, dessin, Dieu, donner, exister, génération, geste, innombrable, mériter, passage, s'affirmer, savoir, se perdre, sens, sphère, terre, trait, univers, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2021

BRUIT
Ouvrir les yeux
Fixer le mur
Pourquoi serais-je attendu
Quelque part dans le noir ?
Rien d’inhabituel et pourtant
Rien de familier non plus
Quelque chose d’enfoui
Au fond de mon esprit
Tente de refaire surface
Avec le sentiment confus
Que je dois me souvenir
Les voix m’ont importuné
Pendant deux ou trois semaines
Puis elles sont sorties de ma vie
Poliment
Merveilleux silence
Merveilleuse paix
J’espère qu’elles ne reviendront pas
je vous en prie
Ne revenez pas
(Régis Belloeil)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 28 octobre 2021

Illustration
LE MÊME ARC
Je dirais que je ne vois rien et que je ne sais pas.
Quelque chose est en suspens. L’heure en repos.
Je veux être vivant comme une blessure, comme un signe,
pas davantage que la rumeur d’une chose nue.
En ce moment rien n’est confus ni opaque.
Les labyrinthes sont tremblants, transparents.
On dirait que je traverse un jardin et que la vie entière
repose parmi les forces de la cendre
et l’éclat des flammes. Et je m’endors
en sentant la beauté et le temps, le même arc de lumière.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021

Quand on voyage on devrait fermer les yeux
Dormir j’aurais tant voulu dormir
Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur
Et je reconnais tous les trains au bruit qu’ils font
Les trains d’Europe sont à quatre temps tandis que ceux d’Asie sont à cinq ou sept temps
D’autres vont en sourdine sont des berceuses
Et il y en a qui dans le bruit monotone des roues me rappellent la prose lourde de Maeterlink
J’ai déchiffré tous les textes confus des roues et j’ai rassemblé les éléments épars d’une violente beauté
Que je possède
Et qui me force
(Blaise Cendrars)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 22 février 2021
Solitude
Tu reconnaîtras ta force
à ta capacité
à résister à la solitude.
Les étoiles géantes sont seules
en marge de l’espace.
Les petites et les confuses
se tassent en galaxies.
La semence du séquoia choisit les clairières
riches en soleil, ouragan et oxygène.
La semence des fougères se niche dans les forêts vierges.
L’aigle n’a jamais eu besoin
de faire la connaissance d’un autre aigle.
Les fourmis ont inventé les peuples.
Tu reconnaîtras ta force
à ta capacité
à surmonter l’instant présent,
car l’instant présent est plus dur,
plus terrible et plus long
que le temps, que l’éternité.
***
Самоћа
Своју снагу препознаћеш по томе
Колико си у стању
Да издржиш самоћу.
Џиновске звезде самују
На ивицама свемира.
Ситне и збуњене
Сабијају се у галаксије.
Семе секвоје бира чистине
Са много сунца, урагана и ваздуха.
Семе папрати завлачи се у прашуме.
Орао никад није имао потребу
Да се упозна са неким другим орлом.
Мрави су измислили народе.
Своју снагу препознаћеш по томе
Колико си у стању
Да пребродиш тренутак,
Јер тренутак је тежи
И страшнији и дужи
Од времена и вечности.
(Miroslav Antić)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil:
Traduction: Traduit du serbe par Boris Lazić
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2021

Deux ancolies se balançaient sur la colline.
l’ancolie disait à sa soeur l’ancolie :
Je tremble devant toi et demeure confuse.
Et l’autre répondait :
si dans la roche qu’use l’eau, goutte à goutte,
si je me mire, je vois que je tremble,
et je suis confuse comme toi.
Le vent de plus en plus les berçait toutes deux,
les emplissait d’amour
et mêlait leurs coeurs bleus.
(Francis Jammes)
Recueil: Clairières dans le Ciel
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: , (Francis Jammes), amour, ancolie, bercer, bleu, coeur, colline, confus, demeurer, dire, eau, emplir, goutte, mêler, répondre, roche, se balancer, se mirer, soeur, trembler, vent, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020
Chaque soir la main est plus légère
Le vol de l’hirondelle est plus haut.
Ici demeurent les bruits confus, ton rire
Comme une aile fugitive,
Et l’odeur de foudre plus riche
Que le parfum des roses sur le rebord des fenêtres.
Quelque chose là-bas, un feu, te vole
Ton nid de feu à l’horizon,
Ton cri …
(Leonardo Sinisgalli)
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Posted in poésie | Tagué: (Leonardo Sinisgalli), aile, bruit, confus, cri, fenêtre, feu, foudre, fugitive, hirondelle, horizon, légère, main, nid, odeur, parfum, riche, rire, rose, soir, vol, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 août 2020
l’hiver donne de quoi poursuivre
blancheur
à travers les mots
ces arbres confus qui nous
tiennent nous troublent
s’il y a vérité là-bas
nous en ferons un feu
sinon
tombeau du froid
(Jean-François Mathé)
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2020

Les feuilles au souffle confus,
Le vent noir les fait frissonner
Et l’hirondelle frémissante
Trace un cercle dans le ciel sombre.
La ténèbre qui s’épaissit
Discute en mon coeur doucement
(Mon tendre coeur agonisant)
Avec le rayon qui s’éteint.
Sur la forêt qu’enveloppe le soir
Paraît une lune de cuivre.
Mais pourquoi si peu de musique
Quand il fait un si grand silence ?
(Ossip Mandelstam)
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Posted in poésie | Tagué: (Ossip Mandelstam), agonisant, cercle, coeur, confus, cuivre, feuille, forêt, frémissante, hirondelle, lune, silence, sombre, souffle, ténèbre | 3 Comments »