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NOUS ÔTERONS LA SOIE FINE DE NOS VÊTEMENTS (Li Bo)

Posted by arbrealettres sur 17 juin 2021




    

NOUS ÔTERONS LA SOIE FINE DE NOS VÊTEMENTS (Du cycle « Envoyé au loin »)

Elle vivait
à l’est de Chongling.
Il demeurait sur une île
du fleuve Chan
et le jour entier regardait
la lumière de la fleur.
Courant constamment
l’un vers l’autre,
ils se sont fait
un petit chemin blanc.
Quand le nuage et la pluie
se sont séparés,
le sentier a disparu
sous les herbes automnales
au-dessus desquelles volettent
les papillons tardifs.
Dans l’amour assombri
pénètre un éclat de soleil,
comment en serait-il autrement?
Quand à nouveau
nous nous reverrons,
nous éteindrons la chandelle
et ôterons la soie fine
de nos vêtements.

(Li Bo)

 

Recueil: Neige sur la montagne du lotus Chants et vers de la Chine ancienne
Traduction: Ferdinand Stočes
Editions: Picquier poche

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Tu es dans ton essence (René Char)

Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2019



 

Godfrey Reggio  spiritualité [1280x768]

Tu es dans ton essence constamment poète,
constamment au zénith de ton amour,
constamment avide de vérité et de justice.
C’est dans doute un mal nécessaire
que tu ne puisses l’être assidûment
dans ta conscience.

(René Char)

Illustration: Godfrey Reggio

 

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Constamment en pays étranger (Edmond Jabès)

Posted by arbrealettres sur 6 juin 2018




    
Constamment en pays étranger,
le poète se sert de la poésie
comme interprète.

(Edmond Jabès)

 

Recueil: Le Seuil Le Sable Poésies complètes 1943-1988
Traduction:
Editions: Gallimard

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Si je n’aime de tout mon cœur (Pierre Corneille)

Posted by arbrealettres sur 8 mars 2017



Si je n’aime de tout mon cœur,
Iris dont le bel œil s’est rendu mon vainqueur,
Par une simple œillade,
Si de suivre d’autres appas,
Jamais l’amour me persuade,
Je veux que sa beauté qui m’a rendu malade,
Ne me guérisse pas.

Oui, si je n’aime constamment,
Et si jamais mépris ou mauvais traitement,
Me rendent infidèle,
O grands Dieux, à qui je promets
De l’aimer et douce et cruelle,
Je veux bien que le feu dont je brûle
Ne la brûle jamais.

Ma raison par de vains discours,
A beau me faire voir le péril que je cours,
Quoi qu’elle me conseille,
Beaux yeux qui paraissez si doux,
Beau teint, belle bouche vermeille,
Beaux cheveux, belle Iris, adorable merveille,
Je veux mourir pour vous.

(Pierre Corneille)

Illustration: Guillaume Seignac

 

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