ainsi est cette âme
les objets se convoitent
les uns les autres
(Paul-Marie Lapointe)
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
ainsi est cette âme
les objets se convoitent
les uns les autres
(Paul-Marie Lapointe)
Posted in poésie | Tagué: (Paul-Marie Lapointe), âme, convoiter, objet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 février 2020
CE N’EST PAS TOI
Ce n’est pas toi qui materas le monde
Et t’enfonceras muet en un avec le temps,
Lézardé, tu seras le désir,
Calciné, à vif, la voix rauque.
Comme le Karst, quand le vent encore chaud
Embrase les pinèdes,
Incendie l’obscur — et ton pas
En vain va chercher la paix dans les ténèbres.
Ce n’est pas toi qui l’étreindras
Quand la noire nuit tombera sur elle,
Tu rêveras et tu convoiteras
Et la mort t’arrachera le rêve.
(Srecko Kosovel)
Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), à vif, calciné, chaud, convoiter, désir, embraser, enfoncer, incendie, lézarde, mater, monde, mort, muet, paix, pinède, rauque, rêve, rêver, s'arracher, ténèbres, temps, toi, tomber, vent, voix | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2019
Les pierres
Ce matin je suis descendu
vers les pierres, oh les pierres!
Et j’ai provoqué et estampé
un pugilat de pierres.
Notre Mère, si mes pas
dans le monde font souffrir,
c’est qu’ils sont les feux
d’une aurore absurde.
Les pierres n’outragent pas; ne convoitent
rien. Elles ne demandent
que de l’amour pour tous, et demandent
même de l’amour pour le Néant.
Et si certaines d’entre elles
vont tête baissée, ou sont
contrites, c’est bien
qu’elles font quelque chose d’humain…
Mais, il y a toujours quelqu’un
pour en frapper une pour le plaisir.
Ainsi, la lune est pierre blanche
que fit voler un coup de pied…
Notre Mère, ce matin
je me suis glissé dans les lierres,
en voyant la bleue caravane
des pierres,
des pierres,
des pierres…
(César Vallejo)
Posted in poésie | Tagué: (César Vallejo), absurde, amour, aurore, baisser, blanc, bleu, caravane, contrir, convoiter, coup, demander, descendre, estamper, feu, frapper, glisser, humain, lierre, lune, matin, mère, monde, néant, outrager, pierre, plaisir, provoquer, pugilat, souffrir, tête, voler | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2019
Tu
Tu opposes ton cœur ardent
A ma froide raison
Ton cœur aventureux
A mes angoisses.
Tu es le feu dans la cheminée
Qui brûle de tous ses tisons.
Tu es le vent sur la plaine
Qui emporte tout
Jusqu’au pied de la colline
Où le soleil se pose
Sur de mûres moissons.
Tu convoites l’espace
Avec tout ce qu’il contient.
Tu es l’incarnation de l’Etre.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), angoisse, ardent, aventureux, être, brûler, cheminée, coeur, colline, convoiter, emporter, espace, froide, incarnation, moisson, opposer, plaine, raison, tison, tu, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2019
Il y a maintes et maintes années,
dans un royaume près de la mer,
vivait une jeune fille,
que vous pouvez connaître par son nom d’Annabel Lee,
et cette jeune fille ne vivait avec aucune autre pensée
que d’aimer et d’être aimée de moi.
J’étais un enfant, et elle était un enfant,
dans ce royaume près de la mer ;
mais nous nous aimions d’un amour qui était plus que de l’amour, —
moi et mon Annabel Lee ;
d’un amour que les séraphins ailés des Cieux
convoitaient à elle et à moi.
Et ce fut la raison qu’il y a longtemps,
— un vent souffla d’un nuage, glaçant
ma belle Annabel Lee ;
de sorte que ses proches de haute lignée vinrent
et me l’enlevèrent,
pour l’enfermer dans un sépulcre,
en ce royaume près de la mer.
Les anges, pas à moitié si heureux aux cieux,
vinrent, nous enviant, elle et moi.
Oui ! ce fut la raison (comme tous les hommes le savent
dans ce royaume près de la mer)
pourquoi le vent sortit du nuage la nuit,
glaçant et tuant mon Annabel Lee.
Mais, pour notre amour, il était plus fort de tout un monde
que l’amour de ceux plus âgés que nous ;
— de plusieurs de tout un monde plus sages que nous, —
et ni les anges là-haut dans les cieux, —
ni les démons sous la mer,
ne peuvent jamais disjoindre mon âme de l’âme
de la très belle Annabel Lee.
Car la lune jamais ne rayonne sans m’apporter des songes
de la belle Annabel Lee ;
et les étoiles jamais ne se lèvent que je ne sente les yeux brillants
de la belle Annabel Lee ;
et ainsi, toute l’heure de nuit, je repose à côté de ma chérie,
— de ma chérie, — ma vie et mon épouse,
dans ce sépulcre près de la mer,
dans sa tombe près de la bruyante mer.
***
Annabel Lee
It was many and many a year ago,
In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
By the name of Annabel Lee;
And this maiden she lived with no other thought
Than to love and be loved by me.
I was a child and she was a child,
In this kingdom by the sea:
But we loved with a love that was more than love—
I and my Annabel Lee;
With a love that the winged seraphs of heaven
Coveted her and me.
And this was the reason that, long ago,
In this kingdom by the sea,
A wind blew out of a cloud, chilling
My beautiful Annabel Lee;
So that her highborn kinsman came
And bore her away from me,
To shut her up in a sepulchre
In this kingdom by the sea.
The angels, not half so happy in heaven,
Went envying her and me—
Yes!—that was the reason (as all men know,
In this kingdom by the sea)
That the wind came out of the cloud by night,
Chilling and killing my Annabel Lee.
But our love it was stronger by far than the love
Of those who were older than we—
Of many far wiser than we—
And neither the angels in heaven above,
Nor the demons down under the sea,
Can ever dissever my soul from the soul
Of the beautiful Annabel Lee:
For the moon never beams, without bringing me dreams
Of the beautiful Annabel Lee;
And the stars never rise, but I feel the bright eyes
Of the beautiful Annabel Lee;
And so, all the night-tide, I lie down by the side
Of my darling—my darling—my life and my bride,
In the sepulchre there by the sea,
In her tomb by the sounding sea.
(Edgar Allan Poe)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
Marissa Nadler:
Posted in poésie | Tagué: (Edgar Allan Poe), aile, aimer, amour, ange, apporter, âme, brillant, bruyant, chérie, cieux, convoiter, démon, disjoindre, enfant, enlever, envier, heureux, jeune fille, longtemps, mer, nuage, proche, rayonner, reposer, royaume, sage, sépulcre, séraphin, songe, souffler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2018
N’es-tu pas déjà passé
par ce corridor,
ce parcours dans des cercles
sans mémoire ?
C’est toujours ton nom qui interroge
et toujours le même cheminement,
les meubles futiles, les roues, les saisons.
Tu es pauvre parmi les mots
plus pâles, reste à jeter le ciel
sur l’autre pente.
Ici rien ne manque parce que
rien est tout : les biens convoités
sont un désert et toute face fermée
te ressemble.
(Lionel Ray)
Posted in poésie | Tagué: (Lionel Ray), bien, cercle, cheminement, ciel, convoiter, corridor, désert, face, fermer, futile, interroger, manquer, mémoire, meuble, mot, nom, parcours, passer, pauvre, pâle, pente, ressembler, rester, rien, roue, saison, tout | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2018
Illustration: ArbreaPhotos
À part
À part le temps
Et ses rouages
À part la terre
En éruptions
À part le ciel
Pétrisseur de nuages
À part l’ennemi
Qui génère l’ennemi
À part le désamour
Qui ronge l’illusion
À part la durée
Qui moisit nos visages
À part les fléaux
À part la tyrannie
À part l’ombre et le crime
Nos batailles nos outrages
Je te célèbre Ô vie
Entre cavités et songes
Intervalle convoité
Entre le vide et le rien.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), à part, éruption, bataille, cavité, célébrer, ciel, convoiter, crime, désamour, durée, ennemi, fléau, générer, illusion, intervalle, moisir, nuage, ombre, outrage, pétrisseur, rien, ronger, rouage, songe, temps, terre, tyrannie, vide, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017
Illustration
La nuit
Nuit sainte, les amants ne vous ont pas connue
Autant que les époux. C’est le mystique espoir
De ceux qui tristement s’aiment de l’aube au soir,
D’être ensemble enlacés sous votre sombre nue.
Comme un plus ténébreux et profond sacrement,
Ils convoitent cette heure interdite et secrète
Où l’animale ardeur s’avive et puis s’arrête
Dans un universel et long apaisement.
C’est le vœu le plus pur de ces pauvres complices
Dont la tendre unité ne doit pas s’avouer,
De surprendre parfois votre austère justice,
Et d’endormir parmi votre ombre protectrice
Leur amour somptueux, humble et désapprouvé…
(Anna de Noailles)
Recueil: Les forces éternelles
Posted in poésie | Tagué: (Anna de Noailles), amant, amour, animal, apaisement, ardeur, aube, austère, époux, complice, connaître, convoiter, désapprouvé, enlacé, ensemble, espoir, heure, humble, interdit, justice, mystique, nu, nuit, ombre, profond, protecteur, pur, s'aimer, s'arrêter, s'aviver, s'endormir, sacrement, secret, soir, sombre, somptueux, surprendre, ténébreux, tendre, tristement, unité, universel, voeu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2017
Le poisson de ta main
dans l’eau de ma mémoire
il dort ou c’est comme
à la belle étoile
les pêcheurs les astronomes
le convoitent les malins
ni calculs ni hameçons
tentations ou tours d’adresse
ne sauraient avoir raison
du souci de ma tendresse
(Tristan Tzara)
Posted in poésie | Tagué: (Tristan Tzara), adresse, astronome, étoile, calcul, convoiter, dormir, eau, hameçon, main, mémoire, pêcheur, poisson, raison, tendresse, tentation | Leave a Comment »