Tu dis la prune
Et tu penses au noyau
Tu dis la hune
Et tu penses au récif
Tu dis l’homme
Et tu penses aux copeaux
Mais dis-tu seulement ?
(Max-Pol Fouchet)
Posted by arbrealettres sur 21 mars 2023
Tu dis la prune
Et tu penses au noyau
Tu dis la hune
Et tu penses au récif
Tu dis l’homme
Et tu penses aux copeaux
Mais dis-tu seulement ?
(Max-Pol Fouchet)
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
Oubliés sur l’établi
le copeau ajouré
et l’insecte attentif
parcelles d’éternité
Dehors
un souffle neuf
pour le devenir
(Yves Broussard)
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2019
Illustration: Anna Sahlsten
MA MÈRE CUIT DU PAIN
Ma mère cuit du pain aujourd’hui – la maison est en joie,
Quel feu d’enfer dans le fourneau – rouge de joie,
Qui s’ouvre comme bouche et rit – et rit de joie,
flamme danse avec ardeur – comble de joie,
Le four s’embrase et le bois craque – éclats de joie,
Les copeaux tels des apprentis – l’aident avec joie,
La mère cajole les pains – les caresse de joie,
Les fait basculer dans ses mains – balancement de joie,
On dirait qu’elle joue au ballon – tout en joie,
Ou les berce tels des enfants – assoupis dans la joie,
Que son visage est lumineux – il rayonne de joie,
Sur le mur son ombre s’étend, de plus en plus vaste – de joie,
L’ombre elle-même est en liesse et danse aussi – de joie,
Lorsque ma mère cuit du pain – la maison est en joie.
(Moshe Szulstein)
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Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2019
Il suffira que je m’éloigne un peu plus encore
des lieux de mon forfait.
Je finirai bien par me perdre de vue
derrière les mots en copeaux, les dieux en guenille.
Alors on me dira tout à fait supportable.
On ne me reprochera plus que de garder les yeux ouverts,
de jouer encore à la vie.
(Jean Rousselot)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), copeau, Dieu, dire, finir, forfait, guenille, jouer, mot, perdre, reprocher, s'éloigner, supportable, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2019
Illustration: Jean Lavoué
Qui aura deviné
Que chacun de ces mots
Est copeau enlevé
Au silence d’un amour
Qui demeure secret ?
(Jean Lavoué)
son site: http://www.enfancedesarbres.com/
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018
LE BASILIC
Et la fermière aux mains de sel, dès l’aube
S’avance dans la cour, lavande et basilic
Au poing, parmi les poules noires
Baignant dans une aurore d’églantine…
Le monde est un feu de copeaux légers,
On dirait qu’un champagne éblouissant arrose
Les genêts d’or de la poitrine incandescente,
Et je vois dans le soleil bleu ce boulanger
Qui va sur les chemins de seigle et de farine
Vers la ferme lointaine où l’amour lui fait signe.
(Jean-Pierre Schlunegger)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2018
Illustration
Du gouffre de mon coeur, ils ne lapent que des gorgées.
Quand ils n’y trempent pas seulement leurs lèvres.
Je veux encore tout donner, et toujours, jamais je ne changerai.
Mais ils n’acceptent de moi que des bribes, que des copeaux.
Jamais ils n’ont vraiment compris.
Il n’y a pas que ma générosité, ma folle générosité.
Il y a aussi, en retour, l’attente sans fin de leur joie.
Ils refusent la vie. C’est leur toute première erreur.
Alors la vie les refuse à son tour.
Car elle ne va vraiment qu’à ceux qui ont le coeur
assez vaste et assez limpide
pour l’étreindre totalement.
On dirait que leur rêve est de se préserver,
de ne plus aimer, de ne plus souffrir,
de voir venir chaque fois comme un baume
le gris de ces petites lumières sans feu, qui éclairent mal
et que l’on accepte pourtant l’une après l’autre :
c’est un jeu d’enfant très commun, très facile.
(Franck André Jamme)
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2018
Un monde, c’est quelque chose que l’on mange,
d’une façon ou d’une autre,
par la chair ou par les yeux,
par la flamme, le rabot du coeur
et ses bouquets de copeaux frisés
qui sentent le printemps.
(Maurice Blanchard)
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Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2017
Qui sommes-nous vraiment, au plus intime de notre vacillement
Des grains d’étoiles jetés à l’orée du sens et du non-sens ?
De la poussière d’anciennes lunes en éclipse ?
Des copeaux de mémoires qui saignent ?
Des veilleurs aussi silencieux qu’intarissables ?
Des décrypteurs pulsant une même intensité d’altitude ?
Des voltigeurs d’extase ?
Pour celui qui n’a de cesse de recomposer son propre puzzle
en le tendant vers l’infini
le « qui suis-je » n’est plus une simple question,
mais un état, une implosion créatrice, une profession de foi.
Qui suis-je ?
Rien d’autre que le murmure polyphonique de cela.
Une onde en quête de droitures essentielles.
(Zéno Bianu)(André Velter)
Recueil: Prendre feu
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2017
REMINISCENCES
Toujours elles s’en viennent d’elles-mêmes,
les voici, toutes ces bribes devers moi :
débris plus ou moins ébréchés
de choses qu’on a mal à comprendre.
Elles n’ont pas changé depuis ce long oubli
où elles reposaient :
vieux cimetière de poupées.
Elles commencent à bouger
et à reprendre corps;
sortant de l’ombre et d’une rumeur de ruche,
ces déchirées lentement se refont :
sabots au nimbe angélique,
morceaux d’icônes, gardant comme un reproche,
quelque ébauche de bonne ou mauvaise influence,
une larme fixée dans la peinture,
une main blessée, un regard,
et, très loin, dirait-on, des cloches
ou une page de livre.
Un tesson ressuscite une amphore brisée,
le lierre mort se remet à bruisser
et, reprenant langage, tour à tour,
les voix éteintes, semble-t-il, rient ou murmurent.
Je me vois tantôt participant à la Cène,
tantôt centurion dans des massacres.
J’essaie encore la chemise de ce temps-là,
étroite et déchirée d’une blessure
que j’avais oubliée, silencieuse,
au coeur du temps.
Et si je porte la main à la déchirure
— reste de quel combat ? —
ma main glisse sur une coulure de sang.
C’est là que tout s’amasse
au gré de soi,
bouts d’évangile et copeaux de lune :
je ne puis me mentir.
Le gel me brûle, glaçon d’argent,
et les doigts dans le brouillard,
à la pointe de l’ongle, se changent
en charbons de glace.
(Tudor Arghezi)
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