Posts Tagged ‘coq’
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022
Les sources naissent des pierres.
Elles ont, dans l’herbe,
Le goût des framboises.
Des coqs blancs traversent les falaises.
En amont, en aval
L’échéance du sang conduit à l’origine.
Même la neige annonce les îles.
Elles luisent la nuit
Avec les eaux sacrées.
Ces fêtes vertes, ces fables
N’extraient du fleuve que l’enfance.
Chaque banc de sable est beau comme un buisson de laine
Où le feu prophétise
Qu’il y aura, demain,
Des villes sous les branches.
La mort est pure dans l’estuaire
– Et la transparence habitable.
Je parle en elle
La langue du dieu frais.
(Jean Claude Renard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Renard), amont, aval, buisson, coq, Dieu, estuaire, extraire, fable, falaise, feu, frais, framboise, goût, herbe, langue, luire, mort;pur, naître, pierre, prophétiser, source, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Illustration
l’oiseau en mai
venu du fond de l’oiseau.
l’oiseau se condense
différent
selon le lieu, selon le temps
– ici aigrette – ici mésange.
le cormoran; une musique immobile :
pour cela fascinante.
un bouvreuil :
menu incendie.
le coq court sous la pluie
serrant contre lui ses ailes
(un manchot ?)
des mains l’accompagnent pourtant
qui le modèlent.
(Pierre Garnier)
Recueil: Ornithopoésie
Traduction:
Editions: Des Vanneaux
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Garnier), accompagner, aigrette, aile, coq, cormoran, courir, différent, fascinant, fond, ici, immobile, lieu, mai, main, manchot, mésange, modeler, musique, oiseau, pluie, se condenser, serrer, temps, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2022

La voyageuse
Les trains du petit jour partent mieux que des salves
Si chaude la dormeuse à l’aube des boulons
Arrachée — arrachée — franchissant les collines
Arrachée de mon corps comme une affiche humide.
Crucifixion des mots d’amour dressés en toi
Je capture la nuit qui te flaire à la trace
Je roule avec le sang qui brûle entre mes bras
Je déroule les bois endormis sous la neige.
À l’heure où le brouillard enroue l’écho des coqs
Mon sommeil a des fils noués à ton visage
Je m’efforce à plonger plus profond que le roc
Plus profond que la mer et plus sourd que ma voix.
(Luc Bérimont)
Recueil: Le sang des hommes
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Luc Bérimont), affiche, amour, arracher, aube, écho, bois, boulon, bras, brûler, brouillard, capturer, chaud, colline, coq, corps, crucifixion, dang, dérouler, dormeur, dresser, endormi, enrouer, fils, flairer, franchir, heure, humide, jour, mer, mieux, mot, neige, nouer, nuit, partir, petit, plonger, profond, roc, rouler, s'efforcer, salve, sang, sommeil, sourd, trace, train, visage, voix, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

VENT ET PLUIE
Vent et pluie ont frémi,
Le coq jette des cris.
Quand j’ai vu mon chéri,
Je n’ai plus de souci.
Vent et pluie ont mugi,
Le coq pousse des cris.
Quand j’ai vu mon chéri,
Mon mal est bien guéri.
Vent et pluie assombris,
le cri sans cesse retentit.
Quand j’ai vu mon chéri,
De joie mon coeur bondit.
(Anonyme)
***

Recueil: Poèmes choisis et illustrés du Livre de la Poésie
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
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Posted by arbrealettres sur 29 août 2022

Illustration: Henri Galeron
Quand les poules auront des dents
elles se révolteront
Elles se coucheront
longtemps après le couvre-feu
Et détruiront
les dictionnaires
Pour en finir avec
poule : femelle du coq »
« douche en cul de poule »
et autres cocasseries
(Michel Besnier)
Recueil: Mes poules parlent
Traduction:
Editions : Møtus
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

Le verger
Dans le jardin, sucré d’oeillets et d’aromates,
Lorsque l’aube a mouillé le serpolet touffu
Et que les lourds frelons, suspendus aux tomates
Chancellent de rosée et de sève pourvus,
Je viendrai, sous l’azur et la brume flottante,
Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,
Mon coeur se dressera comme le coq qui chante
Insatiablement vers le soleil levé.
L’air chaud sera laiteux sur toute la verdure,
Sur l’effort généreux et prudent des semis,
Sur la salade vive et le buis des bordures,
Sur la cosse qui gonfle et qui s’ouvre à demi ;
La terre labourée où mûrissent les graines
Ondulera, joyeuse et douce, à petits flots,
Heureuse de sentir dans sa chair souterraine
Le destin de la vigne et du froment enclos…
Des brugnons roussiront sur leurs feuilles, collées
Au mur où le soleil s’écrase chaudement,
La lumière emplira les étroites allées
Sur qui l’ombre des fleurs est comme un vêtement,
Un goût d’éclosion et de choses juteuses
Montera de la courge humide et du melon,
Midi fera flamber l’herbe silencieuse,
Le jour sera tranquille, inépuisable et long.
Et la maison avec sa toiture d’ardoises,
Laissant sa porte sombre et ses volets ouverts,
Respirera l’odeur des coings et des framboises
Éparse lourdement autour des buissons verts ;
Mon coeur, indifférent et doux, aura la pente
Du feuillage flexible et plat des haricots
Sur qui l’eau de la nuit se dépose et serpente
Et coule sans troubler son rêve et son repos.
Je serai libre enfin de crainte et d’amertume,
Lasse comme un jardin sur lequel il a plu,
Calme comme l’étang qui luit dans l’aube et fume,
Je ne souffrirai plus, je ne penserai plus,
Je ne saurai plus rien des choses de ce monde,
Des peines de ma vie et de ma nation,
J’écouterai chanter dans mon âme profonde
L’harmonieuse paix des germinations.
Je n’aurai pas d’orgueil, et je serai pareille,
Dans ma candeur nouvelle et ma simplicité,
À mon frère le pampre et ma soeur la groseille
Qui sont la jouissance aimable de l’été,
Je serai si sensible et si jointe à la terre
Que je pourrai penser avoir connu la mort,
Et me mêler, vivante, au reposant mystère
Qui nourrit et fleurit les plantes par les corps.
Et ce sera très bon et très juste de croire
Que mes yeux ondoyants sont à ce lin pareils
Et que mon coeur, ardent et lourd, est cette poire
Qui mûrit doucement sa pelure au soleil…
(Anna de Noailles)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Anna de Noailles), air, allée, amertume, ardent, ardoise, aromate, aube, azur, éclosion, épars, étang, étroit, bordure, brugnon, brume, buis, buisson, calme, chair, chanceler, chanter, chaud, chose, coeur, coing, coller, coq, cosse, couler, courge, crainte, déposer, destin, doux, eau, effort, emplir, enclos, feuillage, feuille, flamber, fleur, flexible, flot, flotter, framboise, frelon, froment, fumer, généreux, goût, gonfler, graine, haricot, herbe, heureux, humide, inépuisable, indifférent, insatiable, ivre, jardin, jour, joyeux, juteux, kibre, labourer, laiteux, las, lever, lin, lourd, luire, lumière, maison, mûrir, melon, midi, monde, monter, mouiller, mur, nation, nuit, odeur, oeillet, ombre, ondoyer, onduler, ouvert, pareil, peine, pelure, penser, pente, pleuvoir, poire, porte, pourvu, prudent, rêve, repos, respirer, retrouver, rosée, roussir, s'écraser, s'ouvrir, salade, savoir, sève, se dresser, semis, sentir, serpenter, serpolet, silencieux, soleil, sombre, souffrir, souterrain, sucre, suspendu, temps, terre, toiture, tomate, touffu, tranquille, troubler, vêtement, venir, verdure, verger, vert, vie, vif, vigne, vivace, volet, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Illustration: Leslie Goh
Départ à l’aube sur le mont Shang
Départ avant l’aube : les clochettes qui tintent
Ravivent la nostalgie des voyageurs –
Gîte de chaume sous la lune : chant d’un coq
Pont de bois couvert de givre : traces de pas
Tombent les feuilles sur la route de montagne
Quelques fleurs éclairent les murs du relais
Rêvant encore au pays de Du-ling
Les oies sauvages, près de l’étang, s’attardent
(Wen Ting-yun)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Wen T'Ing-Yun), aube, éclairer, étang, bois, chant, chaume, clochette, coq, couvert, départ, feuille, fleur, gîte, givre, lune, mont, montagne, mur, nostalgie, oie, pas, pays, pont, raviver, rêver, relais, route, s'attarder, sauvage, tinter, tomber, trace, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
![guerre [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/guerre-1280x768.jpg?w=873&h=569)
RECRUES
Un baiser à la mère, un signe au frère
et un long brin de romarin à toi, grande rêveuse, mon amour !
et comme il convient: de la neige dans les champs,
du vin, de la lumière, des cithares
et que piaffe le cheval de l’autre côté de la haie…
Puis vous, compagnons: dans la belle chute de neige nocturne, en avant pour la danse,
enlacés et sautant au rythme de la cornemuse,
tandis qu’au clocher quelques coups secs retentissent et s’envolent sur le paysage,
sur ce paysage, sur cette maison
et sur cette fille que personne d’entre nous jamais ne verra plus!
Voilà qui est digne de nous! et montant en selle dans la rue silencieuse,
trotter étourdis, comme si cette nuit n’était qu’un souvenir,
le coq chantera, ça et là des fours luiront,
l’odeur du pain se lèvera… et dans les champs,
dans la poudroyante neige du Nord, au galop !
Ainsi nous quittons pères, mères, belles et douces amies ;
une chanson, les gars ! afin qu’un jour lorsque nous serons morts aux noms prononcés
notre mère souriante entre les larmes puisse dire :
Oh ! les malheureux
comme ils dansaient dans la neige, comme ils étaient gais !
(Gyula Illyès)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Gyula Illyès), amie, amour, baiser, champs, chanter, cheval, chute, cithare, compagnon, coq, cornemuse, danse, digne, frère, gai, larme, lumière, malheureux, mère, neige, paysage, quitter, rêveuse, recrue, romarin, rue, souriante, souvenir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021

PROMESSE
Quand tu me donnes ta main c’est ton être entier
Nous voilà dépossédés copropriétaires de deux corps
Un coq flambera entre nos souffles
et nous nous évanouirons une seule présence réelle
(André Frénaud)
Illustration: Charles West Cope
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Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), copropriétaire, coq, corps, dépossédé, donner, flamber, main, présence, promesse, s'évanouir, souffle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2021

semblable à ses frères
saluant l’aube sur le fumier
le coq au fond de la cour
réveille les HLM
on en discute aux fenêtres
on pétitionne le samedi
oublieux des avions
toujours plus bas et plus nombreux
(Gérard Noiret)
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