Posts Tagged ‘cor’
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2023

Au clair de lune, à travers la forêt,
J’ai vu tantôt les elfes chevaucher;
J’ai entendu aussi leurs cors résonner,
J’ai entendu aussi leurs clochettes tinter.
Leurs blanches montures portaient
Des bois de cerfs dorés et filaient,
Comme un vol de cygnes sauvages
Leur cortège traversait les airs.
Souriant, la reine me fit un signe,
Souriant, en passant près de moi.
Était-ce un signe pour mon nouvel amour,
Ou voulait-elle me parler de mort?
(Heinrich Heine)
Recueil: Nouveaux poèmes
Traduction: Anne-Sophie et Jean Guégan
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

Conte d’amour II
Je veux un amour plein de sanglots et de pleurs,
Un amour au front pâle orné d’une couronne
De roses dont la pluie a terni les couleurs,
Je veux un amour plein de sanglots et de pleurs.
Je veux un amour triste ainsi qu’un ciel d’automne,
Un amour qui serait comme un bois planté d’ifs
Où dans la nuit le cor mélancolique sonne ;
Je veux un amour triste ainsi qu’un ciel d’automne,
Fait de remords très lents et de baisers furtifs.
(Jean Moréas)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

Au Jardin des Plantes, ainsi nommé d’ailleurs
à cause des animaux qu’on y a rassemblés
Au Jardin des Plantes une étrange ardeur
semble régner…
On décore, on festonne, on visse, on cloue, on plante
Le castor construit des tréteaux
La grue porte des fardeaux
le python accroche des tableaux
car ce soir au Jardin des Plantes
c’est la grande-fête éblouissante:
Le carnaval des animaux!
Tout est prêt.. la foule se masse
L’orchestre, à pas de loup, discrètement se place
L’éléphant prend sa trompe, le cerf son cor de chasse
et voici que soudain monte dans le silence
pour le plaisir de nos cinq sens
la musique de monsieur Saint-Saëns…
(Francis Blanche)
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2021
NUIT D’ÉTÉ
Le violon, d’un chant très profond de tristesse,
Remplit la douce nuit, se mêle aux sons des cors,
Les sylphes vont pleurant comme une âme en détresse,
Et les coeurs des arbres ont des plaintes de morts.
Le souffle du Veillant anime chaque feuille;
Aux amers souvenirs les bois ouvrent leur sein;
Les oiseaux sont rêveurs; et sous l’oeil opalin
De la lune d’été ma Douleur se recueille…
Lentement, au concert que font sous la ramure
Les lutins endiablés comme ce Faust ancien,
Le luth dans tout mon cceur éveille en parnassien
La grande majesté de la nuit qui murmure
Dans les cieux alanguis un ramage lointain
Prolongé jusqu’à l’aube, et mourant au Matin.
(Emile Nelligan)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Cor de nuit
Pleine lune
lumière étouffante
sur l’eau noire
du lac
cercle magique
où tels des moustiques
danse l’esprit des poètes décédés
suivant l’appel
du cor de nuit
perdu dans la brume.
(Germain Droogenbroodt)
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Posted by arbrealettres sur 1 juillet 2020

UNE FEE
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi.
C’est elle dont le luth d’ivoire
Me redit, sur un mâle accord,
Vos contes, qu’on n’oserait croire,
Bons paladins, si votre histoire
N’était plus merveilleuse encor.
C’est elle, aux choses qu’on révère
Qui m’ordonne de m’allier,
Et qui veut que ma main sévère
Joigne la harpe du trouvère
Au gantelet du chevalier.
Dans le désert qui me réclame,
Cachée en tout ce que je vois,
C’est elle qui fait, pour mon âme,
De chaque rayon une flamme,
Et de chaque bruit une voix ;
Elle, – qui dans l’onde agitée
Murmure en sortant du rocher,
Et, de me plaire tourmentée,
Suspend la cigogne argentée
Au faîte aigu du noir clocher ;
Quand, l’hiver, mon foyer pétille,
C’est elle qui vient s’y tapir,
Et me montre, au ciel qui scintille,
L’étoile qui s’éteint et brille,
Comme un œil prêt a s’assoupir ;
Qui, lorsqu’en des manoirs sauvages
J’erre, cherchant nos vieux berceaux,
M’environnant de mille images,
Comme un bruit du torrent des âges,
Fait mugir l’air sous les arceaux ;
Elle, – qui, la nuit, quand je veille,
M’apporte de confus abois,
Et, pour endormir mon oreille,
Dans le calme du soir, éveille
Un cor lointain au fond des bois.
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi !
(Victor Hugo)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2020

BLUES EN STÉRÉO
TON NUMÉRO VA SORTIR!
JE T’ENVERRAI DES GERBES
ET JE T’ENVERRAI DES RÊVES
ET DES CHEVAUX AUX SABOTS D’OR
POUR TE TRANSPORTER SI LES AUTOS
SONT CHOSES TROP BANALES…
JE T’ENVERRAI UNE TRIOMPHANTE ENTRÉE
AVEC DES CRIS POUSSES PAR LA TERRE ELLE-MÊME
LES PIEDS NUS QUI BATTRONT LA GRANDE GÉNÉRALE
À LA GLOIRE DE TON NOM ET DU MIEN
UN SEUL NOM ET LE MÊME,
TOI AUSSI NU-PIEDS
DANS LE QUARTIER DES NOIRS
OÙ COULE UN ANTIQUE FLEUVE
DEVANT LES CASES QUI ABRITENT UN MILLION DE NÈGRES
ET LE DIEU BLANC NE S’Y REND JAMAIS
CAR LA LUNE LE RENDRAIT PLUS BLANC
QUE LA BLANCHEUR DE SON PROPRE MASQUE
ET STUPÉFAITE
LA NUIT PERDRAIT SA QUIÉTUDE.
DANS UNE VILLE QUI PORTE LE NOM DE STANLEY
LA NUIT CHAQUE NUIT QUI VIENT NUITAMMENT
ET LA MUSIQUE DE L’ANCIENNE MUSIQUE
EST EMPRUNTÉE POUR LES CORS
QUI NE SAVENT PAS JOUER
SUR DES MICROSILLONS QUI SE DEMANDENT
COMMENT ILS ONT JAMAIS PU VENIR JUSQUE-LÀ
QUELLE HEURE EST-IL MAMAN ?
QUELLE HEURE EST-IL MAINTENANT ?
CA M’EST ÉGAL…
MIS JE DEMANDE QUAND MÊME
QUELLE HEURE EST-IL MAMAN ?
QUELLE HEURE EST-IL MAINTENANT ?
LÀ-BAS TOUT AU BOUT DU LONG SILLON DUR QUE JE BÊCHE
J’AI CRU ENTENDRE RETENTIR LA CORNE D’ABONDANCE
MAIS, SEIGNEUR!, IL FAUT QUE JE ME PROCURE UNE NOUVELLE ANTENNE.
IL NEIGE SANS ARRÊT DANS MON TÉLÉVISEUR.
***
YOUR NUMBER’S COMING OUT!
BOUQUETS I’LL SEND YOU
AND DREAMS I’LL SEND YOU
AND HORSES SHOD WITH GOLD
ON WHICH TO RIDE IF MOTORCARS
WOULD BE TOO TAME –
TRIUMPHAL ENTRY SEND YOU
SHOUTS FROM THE EARTH ITSELF
BARE FEET TO BEAT THE GREAT DRUMBEAT
OF GLORY TO YOUR NAME AND MINE
ONE AND THE SAME:
YOU BAREFOOT, TOO,
IN THE QUARTER OF THE NEGROES
WHERE AN ANCIENT RIVER FLOWS
PAST HUTS THAT HOUSE A MILLION BLACKS
AND THE WHITE GOD NEVER GOES
FOR THE MOON WOULD WHITE HIS WHITENESS
BEYOND ITS MASK OF WHITENESS
AND THE NIGHT MIGHT BE ASTONISHED
AND SO LOSE. ITS REPOSE.
IN A TOWN NAMED AFTER STANLEY
NIGHT EACH NIGHT COMES NIGHTLY
AND THE MUSIC OF OLD MUSIC’S
BORROWED FOR THE HORNS
THAT DON’T KNOW HOW TO PLAY
ON LPs THAT WONDER
HOW THEY EVER GOT THAT WAY.
WHAT TIME IS IT, ,MAMA?
WHAT TIME IS IT NOW?
MAKES NO DIFFERENCE TO ME—
BUT I’M ASKING ANYHOW.
WHAT TIME IS IT, MAMA?
WHAT TIME NOW?
DOWN THE LONG HARD ROW’ THAT I BEEN HOEING
I THOUGHT I HEARD THE HORN OF PLENTY BLOWING.
BUT I GOT TO GET A NEW ANTENNA, LORD—
MY TV KEEPS ON SNOWING.
(Langston Hughes)
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2020

J’habillerai de noir,
De la tête aux pieds,
Ma solitude.
Comme le mois d’août
Je pleurerai des gerbes d’étoiles.
Ma superbe douleur, fais parler maintenant
Les fontaines du chant
Enfermées, comme au coeur d’une montagne,
Dans le tréfonds de mon âme.
Que sonne à nouveau
Le cor porteur de mort
Traversant mes rythmes.
Volez, volez
Dans la majesté de l’automne,
Rêves dorés
Du printemps à venir !
(Mihai Beniuc)
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2020

DAME DE CŒUR
Ce n’est pas vous ce n’est pas moi
qui ramasserons les hirondelles
c’est une enfant et c’est bien elle
qui saura tromper le roi
Elle est la reine et fidèle
elle joue toujours au fond des bois
comme le cor et le hautbois
à cache-cache ou à la marelle
Soyons discrets vous et moi
ne répétons que l’essentiel
pour qu’elle oublie les étincelles
les trompes de chasse et le tabac
(Philippe Soupault)
Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2019

Cris d’aveugle
L’oeil tué n’est pas mort
Un coin le fend encor
Encloué je suis sans cercueil
On m’a planté le clou dans l’oeil
L’oeil cloué n’est pas mort
Et le coin entre encor
Deus misericors
Deus misericors
Le marteau bat ma tête en bois
Le marteau qui ferra la croix
Deus misericors
Deus misericors
Les oiseaux croque-morts
Ont donc peur à mon corps
Mon Golgotha n’est pas fini
Lamma lamna sabacthani
Colombes de la Mort
Soiffez après mon corps
Rouge comme un sabord
La plaie est sur le bord
Comme la gencive bavant
D’une vieille qui rit sans dent
La plaie est sur le bord
Rouge comme un sabord
Je vois des cercles d’or
Le soleil blanc me mord
J’ai deux trous percés par un fer
Rougi dans la forge d’enfer
Je vois un cercle d’or
Le feu d’en haut me mord
Dans la moelle se tord
Une larme qui sort
Je vois dedans le paradis
Miserere, De profundis
Dans mon crâne se tord
Du soufre en pleur qui sort
Bienheureux le bon mort
Le mort sauvé qui dort
Heureux les martyrs, les élus
Avec la Vierge et son Jésus
O bienheureux le mort
Le mort jugé qui dort
Un Chevalier dehors
Repose sans remords
Dans le cimetière bénit
Dans sa sieste de granit
L’homme en pierre dehors
A deux yeux sans remords
Ho je vous sens encor
Landes jaunes d’Armor
Je sens mon rosaire à mes doigts
Et le Christ en os sur le bois
A toi je baye encor
O ciel défunt d’Armor
Pardon de prier fort
Seigneur si c’est le sort
Mes yeux, deux bénitiers ardents
Le diable a mis ses doigts dedans
Pardon de crier fort
Seigneur contre le sort
J’entends le vent du nord
Qui bugle comme un cor
C’est l’hallali des trépassés
J’aboie après mon tour assez
J’entends le vent du nord
J’entends le glas du cor
(Tristan Corbière)
Illustration: Jules Bastien Lepage
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