Posts Tagged ‘corne’
Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2022

Illustration: https://wordart.com/
Toute langue
Toute langue est celle de la maison ou
seulement bruit sans pouvoir sur le silence.
Les mots se laissent mener
à l’abattoir comme ces boeufs
que tu voyais paître dans la combe
corne contre corne, comme s’ils étaient encore
tenus ensemble par le joug.
Ils ressemblent aussi aux morts
quand la terre les pétrit
pour en faire enfin des dieux
Pourtant tu ne peux pas tout leur demander.
Il sont ce que tu es.
***

(Yves Rouquette)
Traduction de l’Occitan par Alain Freixe
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Yves Rouquette), abattoir, boeuf, bruit, combe, corne, demander, dieux, joug, langue, maison, mener, mort, mot, paître, pétrir, pouvoir, ressembler, se laisser, seulement, silence, tenir, terre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Illustration: Rembrandt
Plainte
Le sifflement des arbres dans la montagne
Semblable à la corne d’un bateau dans la tempête
***

(Akiko Yosano)
Traduction de Camille Loivier
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 25 août 2022
Illustration: Frédéric Rébéna
Les questions de la vache
Pourquoi les chiens sont-ils velus ?
Pourquoi disent-ils
Ouah, ouah avec l’accent anglais ?
Pourquoi remuent-ils la queue
quand il n’y a pas de mouches ?
Pourquoi portent-ils un collier ?
Pourquoi flairent-ils
tout
d’un air intéressé ?
Qui le sait ?
*
Les questions du chien
Pourquoi les vaches ont-elles des cornes ?
Pourquoi disent-elles
Meuh avec l’accent flamand ?
Pourquoi mangent-elles
quand elles ont déjà déjeuné ?
Pourquoi ont-elles le pis plein de lait ?
Pourquoi soufflent-elles d’un air dégoûté ?
Qui le sait ?
(Claude Roy)
Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), accent, air, anglais, chien, collier, corne, dégoûter, déjeuner, flairer, flamand, intéressé, lait, manger, mouche, mueh, ouah, pis, plein, porter, question, queue, remuer, savoir, souffler, vache, velu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022

Illustration: Helena Nelson-Reed
Ô Fontaine Bellerie
Ô Fontaine Bellerie,
Belle fontaine chérie
De nos Nymphes, quand ton eau
Les cache au creux de ta source,
Fuyantes le Satyreau,
Qui les pourchasse à la course
Jusqu’au bord de ton ruisseau,
Tu es la Nymphe éternelle
De ma terre paternelle :
Pource en ce pré verdelet
Vois ton Poète qui t’orne
D’un petit chevreau de lait,
A qui l’une et l’autre corne
Sortent du front nouvelet.
L’Été je dors ou repose
Sur ton herbe, où je compose,
Caché sous tes saules verts,
Je ne sais quoi, qui ta gloire
Enverra par l’univers,
Commandant à la Mémoire
Que tu vives par mes vers.
L’ardeur de la Canicule
Ton vert rivage ne brûle,
Tellement qu’en toutes parts
Ton ombre est épaisse et drue
Aux pasteurs venant des parcs,
Aux boeufs las de la charrue,
Et au bestial épars.
Io ! tu seras sans cesse
Des fontaines la princesse,
Moi célébrant le conduit
Du rocher percé, qui darde
Avec un enroué bruit
L’eau de ta source jasarde
Qui trépillante se suit.
(Guillaume de Lorris)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillaume de Lorris), ardeur, éternel, bruit, caché, cacher, canicule, chevreau, composer, conduire, corne, creux, darder, dormir, eau, fontaine, front, gloire, herbe, lait, nymphe, ombre, orner, poète, pré, princesse, reposer, rocher, ruisseau, saule, savoir, source, suivre, terre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021

La corne de brume
traverse le brouillard
et les rêves.
(Anne Tardy)
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2021

Illustration: Gottfried Salzmann
UNE VILLE
Dans la ville où l’on pend le diable par les cornes
Dans la ville ouverte et fermée
Dans la ville où l’on tient comptoir pour tous les désirs
Dans la ville sans feu ni lieu
Dans la ville sans foi ni loi
Dans la ville sans fieux
Dans la ville où l’on s’amuse
Dans la ville où l’on pleure à froides larmes
Dans la ville d’onze heures
Je ne sais pas très bien ce qui se passe
Car je n’y suis pas encore allé.
(Robert Desnos)
Recueil: Les poètes et la ville
Traduction:
Editions: Le cherche midi
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Desnos), aller, bien, comptoir, corne, désir, diable, encore, fermer, feu, fieux, foi, froid, larme, lieu, Loi, ouvert, pendre, pleurer, s'amuser, savoir, se passer, tenir, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021

Au-dessus des cornes
D’une vache pleine, la lune
Par un soir d’avril.
***
The moon is over
The horns of a pregnant cow
In the April dusk.
(Richard Wright)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Illustration
Mandorla
Corne de brume au son étouffé
branche humide derrière le grillage
d’obscurité
ne me nomme pas
ne me donne aucun nom
autre que celui de quelqu’un
qui passa.
(Germain Droogenbroodt)
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Posted in poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), étouffer, branche, brume, corne, derrière, donner, grillage, humide, mandorle, nom, nommer, obscurité, passer, quelqu'un, son | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2020

La glose
– Maman,
Toi qui es du Capricorne’,
Toi qui connais tout et rien
Depuis les Mérovingiens’,
Qui discute savamment
Du tiers et du tremblement,
Pourquoi les escargots ont-ils toujours des cornes
Comme les Martiens enfermés au zoo ?
– Mon petit,
Tu n’as pas mangé tes radis
Ni la soupe aux pissenlits,
Tu ne te laves jamais les mains
Tu baves
Tu fais enrager Firmin
Je ne te dirai plus rien !
– Oh ! si, maman, dis-moi !
Je mangerai les radis
Et la soupe aux pissenlits,
Je ferai comme Pilate’ :
Je me laverai les mains
Avec un savon romain
Fabriqué pour diplomates,
Je ne baverai pas plus
Que la pipe d’Esaiii,
Je donnerai à Firmin
Toutes mes crottes de lapin.
Et encore bien d’autres choses
Que je ferai comme un rien
Pour accéder à la glose,
Le gloussement du genre humain.
– S’ils ont des cornes, mon enfant,
C’est pour corner certainement
Aux carrefours, dans les tournants
Au sein des encombrements,
Ça évite les accidents.
(René de Obaldia)
Recueil: Innocentines
Traduction:
Editions: Gracet & Fasquelle
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Posted in poésie | Tagué: (René De Obaldia), accéder, accident, éviter, baver, carrefour, connaître, corne, corner, crotté, diplomate, discuter, encombrement, enfant, enfermer, enrager, escargot, fabriquer, faire, genre, glose, gloussement, humain, jamais, lapin, laver, main, maman, manger, Martien, Mérovingien, pipe, pissenlit, radis, rien, savant, savon, soupe, tiers, tournant, tout, tremblement, zoo | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020
Pourquoi tarder? Dans le pin l’écureuil
de sa queue en torche frappe l’écorce.
Le croissant de lune descend et sa corne
au soleil s’émousse. I1 fait jour.
Un souffle, et la fumée indolente tressaille,
elle se défend au point qui t’enclôt.
Rien ne finit, tout s’achève lorsque, foudre,
tu quittes le nuage.
***
Perché tardi? Nel pino lo scoiattolo
batte la coda a torcia sulla scorza.
La mezzaluna scende col suo picco
nel sole che la smorza. E giorno fatto.
A un soffio il pigro fumo trasalisce,
si difende nel punto che ti chiude.
Nulla finisce, o tutto, se tu fôlgore
lasci la nube.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), écorce, écureuil, corne, croissant, finir, foudre, frapper, fumée, indolente, jour, lune, nuage, pin, pourquoi, queue, quitter, s'achever, s'émousser, soleil, souffle, tarder, torche, tressaillir | 1 Comment »