Posts Tagged ‘corolle’
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2023

Par une nuit profonde et noire
La main tendue au firmament
J’ai attrapé sans le vouloir
Une étoile d’or et d’argent
Elle était là sur ma peau nue
Brillante et lointaine déjà
Mais ce temps où je l’ai tenue
Est un temps que je n’oublie pas
De quel endroit de l’univers
De quel envers de quel passé
Provenait l’onde de lumière
A la chair à peine effleurée
De ma main levée en corolle
Un soir où j’étais seule ici
A rêvasser sous la coupole
D’un majestueux ciel de nuit
J’ai attrapé sans le vouloir
Une étoile d’or et d’argent
La nuit était profonde et noire…
Je l’ai posée sur l’océan
(Régine Foucault)
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2023

J’aime une fleur, mais ne sais laquelle,
J’en ai grande douleur.
Je regarde toutes les corolles,
À la recherche d’un coeur.
Les fleurs embaument dans le soleil couchant,
Le rossignol chante.
Je cherche un coeur aussi beau que le mien
Et pareillement ému.
Le rossignol chante et je comprends
Son chant si doux ;
Nous éprouvons tous deux même angoisse, même douleur,
Même douleur et angoisse.
(Heinrich Heine)
Recueil: Nouveaux poèmes
Traduction: Anne-Sophie et Jean Guégan
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Heinrich Heine), aimer, angoisse, ému, éprouver, beau, chant, chanter, chercher, coeur, comprendre, corolle, couchant, douleur, doux, embaumer, fleur, grand, pareil, recherche, regarder, rossignol, savoir, soleil | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
Je te convie à la topaze,
à la niche
de la pierre jaune,
ses abeilles,
au miel gelé
de la topaze,
son jour d’or,
la famille
de la tranquillité réverbérante :
Il s’agit d’une église
minuscule, établie dans une fleur,
comme une abeille, comme
la contexture du soleil, feuille d’automne
de la plus jaune profondeur,
de l’arbre incendié
foudre à foudre, éclair à corolle,
insecte, miel, automne
se sont transformés en sel du soleil:
ce miel-là, ce frisson du monde,
ce blé du ciel
ont été travaillés pour se changer enfin
en soleil tranquille, en topaze pâle.
(Pablo Neruda)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), abeille, automne, éclair, église, changer, convier, corolle, famille, frisson, incendie, insecte, miel, minuscule, niche, or, pierre, soleil, topaze, tranquille, tranquillité, travaillé | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

Ors
Lumière
Parmi les tiges
Luit si douce
Une feuille
Luit
Tel un pétale de soleil
Corolle
D’un souvenir
Car si près
L’éclat des ors d’automne
Si près
Parmi si austères
Et nues
Les mélancolies de l’hiver
Ainsi la joie de Lui
Si près
Parmi l’obscur de nos replis
Les déserts de nos solitudes
(Kristel Saint-Cyr)
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Posted in poésie | Tagué: (Kristel Saint-Cyr), austère, automne, éclat, corolle, désert, doux, feuille, hiver, joie, luire, lumière, mélancolie, nu, obscur, or, pétale, repli, soleil, solitude, souvenir, tige | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2022

POESIE DE L’IMPOSTURE
« Gardez la monnaie »
dit l’un qui sondait les murs
à l’autre qui prétendait se mettre en marche
et tous deux semblaient soucieux
« Gardez la monnaie »
dit la poussière à l’or
et tout le monde dans la rue se retourna
comme s’il était arrivé quelque chose d’irrémédiable
« Gardez la monnaie »
dit la patrouille en rentrant
car il était tard
il y avait eu beaucoup de morts
et c’était le mot de passe
il faudrait mutiler les corolles qui s’ouvrent
fixer à pleine face
le bégaiement de la misère interrompue
il faudrait…
et cela me rappelle un nom d’emprunt
valable pour toute une vie
et ce brouillard tiré par un bateau d’esclaves
et le sentiment que seule la chute est possible
et qu’en elle
pour la première fois
les amants s’observent sans frémir.
(Georges Henein)
Illustration: Brendan Monroe
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), amant, bateau, brouillard, chute, corolle, emprunt, esclave, fixer, frémir, imposture, monnaie, mort, mot de passe, mur, or, poésie, poussière, rentrer, s'observer, s'ouvrir, sonder, soucieux, tard, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2022

Illustration: Freydoon Rassouli
POUR UNE FEMME VIVE
Je ne saurai jamais quand tu m’as dit : je t’aime
je ne saurai jamais quand tu m’as dit : adieu
Si le fleuve et la mer effaçaient les poèmes,
mes mots seraient vaisseaux sur les lacs de tes yeux.
Je ne saurai jamais où commença la neige, où
revient le soleil pour les roses de mai, où ta voix
dit : je sais, quand je disais : que sais-je ? où
commença mon coeur, je ne saurai jamais.
Tu ne m’as rien donné, tu m’as donné le monde.
Lorsque tu me quittas, tu m’attendais toujours. Si
mon ciel était mort, j’aurais ta flamme blonde, et
si je revivais, je me mourrais d’amour.
Salut à toi, femme de l’aube, ma corolle,
princesse d’un hiver promise à l’églantier,
salut à toi, ma paix, mon pain, ma parabole,
salut mon indomptable et salut ma pitié.
Je te porte la palme et la farine pure,
je te livre l’orgueil avec l’humilité
Quand ces chants passeront, il restera l’été,
quand mon coeur se taira, je revivrai blessure.
Je te chante ce soir devant le monde lourd,
aux frontières d’un ciel labouré de promesses.
Je sais que je mourrai pour revivre sans cesse
et quand je revivrai, je me mourrai d’amour.
(Pierre Gamarra)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2021

Les roses penchées
Au grès roux des balustres
Pleurent au flot virant leurs pétales de sang.
– Les rives en sont tout enjonchées –
Les folioles enguirlandent en passant
Tes corolles lacustres,
Blanc nénuphar éblouissant.
(Francis Vielé-Griffin)
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2021

Illustration
LE SENS
Le sens ne réside pas en un lieu.
C’est comme une lèvre tronquée
ou la musique d’une planète lointaine.
Rarement c’est un palais ou une plaine,
le diamant d’un vol ou le coeur de la pluie.
Parfois c’est le bourdonnement d’une abeille, une infime présence
et le jour est un feu brûlant sur la corolle de la mer.
Il s’abreuve de violence et d’obscurité
et ses rivages sont jonchés d’oubli et de chaos.
Ses caprices contiennent toute la distance du silence
et tout l’éclat du désir. Avec une musique désespérée,
il craque parfois sous le masque du temps.
Avec des cendres d’eau, il crée des halos de pénombre
et d’un côté c’est le désert, de l’autre une cataracte.
On peut le parcourir certaines fois comme le spectre solaire
ou le sentir comme un cri en lambeaux ou une porte condamnée.
Souvent ses noms ne sont pas des noms,
mais des blessures, des murailles sourdes, des lames effilées,
de minuscules racines, des chiens d’ombre, des ossements de lune.
Toutefois, il est toujours l’amant désiré que
recherche le poète dans les remous des ténèbres.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 20 mai 2021

L’oeil
Sous l’épais treillis des feuilles tremblantes,
Au plus noir du bois la lune descend ;
Et des troncs moussus aux cimes des plantes,
Son regard fluide et phosphorescent
Fait trembler aux bords des corolles closes
Les larmes des choses.
Lorsque l’homme oublie au fond du sommeil,
La vie éternelle est dans les bois sombres ;
Dans les taillis veufs du brûlant soleil
Sous la lune encor palpitent leurs ombres,
Et jamais leur âme, au bout d’un effort,
Jamais ne s’endort !
Le clair de la lune en vivantes gerbes
Sur les hauts gazons filtre des massifs.
Et les fronts penchés, les pieds dans les herbes,
Les filles des eaux, en essaims pensifs,
Sous les saules blancs en rond sont assises,
Formes indécises.
La lune arrondit son disque lointain
Sur le bois vêtu d’un brouillard magique
Et dans une eau blême aux reflets d’étain ;
Et ce vieil étang, miroir nostalgique,
Semble ton grand oeil, ô nature ! Hélas !
Semble un grand oeil las.
(Léon Dierx)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Léon Dierx), âme, clair de lune, corolle, disque, eau, effort, feuille, fille, gazon, homme, larme, las, lune, nostalgique, oeil, oublier, plante, reflet, s'endormir, soleil, treillis, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mai 2021

Filles d’ondes habillées sous le miroir des eaux,
nymphe adverse des algues qui poussent à l’envers,
ce sont vers moi tes jambes qui se meuvent, hors
la corolle sinueuse de la toison ouverte et la
perle incertaine de ton souffle.
(Hubert Juin)
Illustration: Bryce Cameron Liston
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