L’ombre du corridor obscur est éclairée
Tout en haut par le jour d’une porte vitrée
Aux carreaux de couleur jaunes, rouges et verts
Je suis l’enfant rêveur qui regarde à travers.
(Jean de la Ville de Mirmont)
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2019
L’ombre du corridor obscur est éclairée
Tout en haut par le jour d’une porte vitrée
Aux carreaux de couleur jaunes, rouges et verts
Je suis l’enfant rêveur qui regarde à travers.
(Jean de la Ville de Mirmont)
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2019
Nous nous enlevâmes
Religion nouvelle
Corridor des rues
Pour la saison de terre
Comme deux oiseaux
Hardi l’heure grave
Nous nous enlevâmes
Les bras au large
Comme une clameur
Génial sourire
Qu’est-ce qui est tombé ?
Guéris de tous les morts
Deux bons corps qui s’aiment
Voisinent et le savent.
(Pierre Morhange)
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Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2018
N’es-tu pas déjà passé
par ce corridor,
ce parcours dans des cercles
sans mémoire ?
C’est toujours ton nom qui interroge
et toujours le même cheminement,
les meubles futiles, les roues, les saisons.
Tu es pauvre parmi les mots
plus pâles, reste à jeter le ciel
sur l’autre pente.
Ici rien ne manque parce que
rien est tout : les biens convoités
sont un désert et toute face fermée
te ressemble.
(Lionel Ray)
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Posted by arbrealettres sur 5 octobre 2018
LA PORTE VITRÉE
L’ombre du corridor obscur est éclairée,
Tout en haut, par le jour d’une porte vitrée
Aux carreaux de couleur, jaunes, rouges et verts.
Je suis l’enfant rêveur qui regarde à travers.
Son esprit maladif longuement se récrée
A voir sur le jardin une lueur dorée,
Une lumière glauque ainsi qu’au fond des mers
Ou bien un soleil pourpre ensanglantant les airs.
II se plaît en ce monde irréel, où la vie
Semble douce à sa nonchalante rêverie,
Mais si la porte cède, il trouve avec effroi
Le jour gris de l’hiver, au lieu de ce qu’il croit,
Le vent aigre et mauvais, non la douceur amie,
Et dans son coeur qui souffre il sent entrer du froid.
(Jean de la Ville de Mirmont)
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2018
Les corridors où dort Anne qu’on adore
La petite Anne, quand elle dort,
Où s’en va-t-elle ?
Est-elle dedans, est-elle dehors,
Et que fait-elle ?
Pendant la récré du sommeil,
A pas de loup,
Entre la Terre et le soleil,
Anne est partout.
Les pieds nus et à tire-d’aile
Anne va faire
Les quatre cent coups dans le ciel
Anne s’affaire.
La petite Anne, quand elle dort,
Qui donc est-elle ?
Qui dort ? Qui court par-dessus bord ?
Une autre, et elle.
L’autre dort et a des ailes,
Anne dans son lit, Anne dans le ciel.
(Claude Roy)
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Posted by arbrealettres sur 17 août 2018
Hôpital, médecine B
Marche vaille que vaille
Et geint à qui mieux mieux,
Le vieux vient voir sa vieille
Ou la vieille son vieux.
Vue basse, dur d’oreille
Et les genoux cagneux,
Le vieux vient voir sa vieille
Ou la vieille son vieux.
Ainsi, à qui vieux vieille
Ou à qui vieille vieux,
La braise de la veille
Tiédit à petit feu.
Jusqu’au jour… « non Monsieur… »
On l’arrête à la porte,
«c’est fini… courageux…
dans la nuit… elle est morte… »
Jusqu’au jour… « non Madame…
attendez… corridor…
il vient de rendre l’âme…
nous préparons le corps… »
(Bernard Lorraine)
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
Les fleurs ne sont pas interrogatrices.
Elles n’espèrent que le destin de devenir des livres d’amour pour les oiseaux
Ou mourir simplement et sans tristesse sous un regard de jeune fille.
Elles n’ont pas de doute du probable, l’amertume de l’irrévocable.
Elles n’ont pas de mémoire. Elles ont oublié le départ initial et la nostalgie du retour.
Elles donnent sans hésiter, comme les petits enfants aux mains de la bonne journée.
Leur gloire est de s’endormir dans le sein des morts.
Elles ne sont pas interrogatrices et ne demandent pas au vent d’où il vient
Ni où il va. Elles ne creusent pas la neige pour
trouver l’extrémité de la blancheur ; elles ne réfléchissent pas
Pour connaître le sort de leur ombre qui se perd dans les corridors de l’eau,
Et ne se demandent pas pourquoi roulent les voitures
pourquoi sonnent les horloges en blessant la mémoire,
Pourquoi naissent et meurent — meurent et naissent
les hommes,
Pourquoi les morts n’écoutent pas, pourquoi ils ne
parlent pas, pourquoi ils ne se présentent pas à l’autre entrée,
Ni ce qu’il est advenu de l’autrefois, cet avant tout
l’avant qui n’existe et ne revient pas en arrière,
Et ce qui est arrivé pour que le soleil s’en tienne à sa course en multipliant les chevaux,
en transformant les chevaux.
Qui sait, qui peut dire vers où se dirigent et vont les axes de l’éternel ?
Peut-être se dirigent-ils vers le point du début pour parfaire la circonférence
Pour terminer l’aventure de la fuite lointaine et
exclure du domaine de l’accompli, tous les possibles et tous les vols inutiles
En rejetant leur moi, en annulant leur moi
Sans commencement ni fin dans l’immobilité de la plénitude,
Scellant le mouvement parfait dans l’immobilité complète
Comme une statue, vaisseau en relief qui voyage, voyage…
Les fleurs seront pleinement accomplies en retrouvant leur réalité totale
Et leur gloire sera de se donner spontanément à ton regard parfait
(Georges Themelis)
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2017
Les corridors où dort Anne qu’on adore
La petite Anne, quand elle dort,
Où s’en va-t-elle ?
Est-elle dedans, est-elle dehors,
Et que fait-elle ?
Pendant la récré du sommeil,
A pas de loup,
Entre la Terre et le soleil,
Anne est partout.
Les pieds nus et à tire-d’aile
Anne va faire
Les quatre cent coups dans le ciel
Anne s’affaire.
La petite Anne, quand elle dort,
Qui donc est-elle ?
Qui dort ? Qui court par-dessus bord ?
Une autre, et elle.
L’autre dort et a des ailes,
Anne dans son lit, Anne dans le ciel.
(Claude Roy)
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Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2017
retouche au départ du guerrier
Fenêtres, images de la maison
la femme regarde le chardon sur le mur
le baiser des colombes
mais la vie a le froid d’un corridor
(Daniel Boulanger)
Recueil: Les dessous du ciel
Editions: Gallimard
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