Illustration: Akseli Gallen-Kallela
Vous ne saurez point ternir la piété
De ma passion pour la beauté des femmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
Les flots et les flammes.
(Renée Vivien)
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
Illustration: Akseli Gallen-Kallela
Vous ne saurez point ternir la piété
De ma passion pour la beauté des femmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
Les flots et les flammes.
(Renée Vivien)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2022
Les vieilles maisons sont toutes voûtées,
elles sont comme des grand’mères
qui se tiennent assises, les mains sur les genoux,
parce qu’elles ont trop travaillé dans leur vie;
mais les neuves sont fraîches et jolies
comme des filles à fichus
qui, ayant dansé, vont se reposer
et qui se sont mis une rose au cou.
Le soleil couchant brille dans les vitres,
les fumées montent dévidées
et leurs écheveaux embrouillés
tissent aux branches des noyers
de grandes toiles d’araignées.
Et, pendant la nuit, sur les toits,
l’heure du clocher dont les ressorts crient — et le poids descend —
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2021
Dernier amour
Oh, que l’amour, au déclin de la vie,
Se fait plus tendre et sensible aux présages…
Brille, brille, lumière à l’agonie
Du dernier amour, du couchant de notre âge !
Le ciel est à demi recouvert par la nuit,
Seule erre une lueur là-bas vers l’occident,
Ralentis, ralentis, ô soir de notre vie,
Demeure, demeure encore, enchantement.
Le sang peut bien couler dans nos veines plus froid,
Dans nos coeurs brûle encore la tendresse…
Toi, le dernier amour, tu es à la fois
Suprême bonheur et suprême tristesse.
(Fiodor Tiouttchev)
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2021
ÉPILOGUE
L’automne était la seule divinité
Elle renaissait
préparant la mort
Soleil couchant
qui dorait les feuilles sèches
Et comme les générations des feuilles
sont les humains
A présent nous nous en allons
mais cela n’a pas d’importance
parce que d’autres feuilles
verdiront sur la même branche
Face à ce triomphe
de la vie perpétuelle
peu importe
notre misère morte
Ici nous fûmes
habitant chez les morts
et nous nous perpétuerons
dans la chair et le sang
de ceux qui arrivent
***
EPILOGÓ
El otoño era la única deidad
Renacía
preparando la muerte
Sol poniente
que doraba las hojas secas
Y como las generaciones de las hojas
son las humanas
Ahora nos vamos
pero no importa
porque otras hojas
verdecerán en la misma rama
Contra este triunfo
de la vida perpetua
no vale nada
nuestra misera muerte
Aquí estuvimos
habitando en los muertos
y seguiremos
en la carne y la sangre
de los que lleguen
(José Emilio Pacheco)
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Posted by arbrealettres sur 16 juin 2021
SOLEIL COUCHANT
Les rayons obliques du soleil
scintillent sur les perles des rideaux.
Les fleurs du printemps resplendissent sur les rives.
Un parfum enivrant.
monte des jardins,
le long du fleuve.
Sur les chalands immobiles
s’allument les feux
pour le repas du soir.
Les moineaux piailleurs
bataillent farouchement
dans les branches.
Une nuée d’insectes a envahi la cour.
Qui a inventé ce vin trouble ?
Un seul verre suffit
à dissiper mille chagrins !
(Du Fu)
Posted in poésie | Tagué: (Du Fu), batailler, branche, chagrin, chaland, couchant, cour, dissiper, enivrer, envahir, farouche, feu, fleur, fleuve, immobile, insecte, inventer, jardin, moineau, monter, nuée, oblique, parfum, perle, piailleur, printemps, rayon, repas, resplendir, rideau, rive, s'allumer, scintiller, soir, soleil, suffire, trouble, verre, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021
Au soleil couchant
je sors devant ma porte
et la vois passer,
visage plein de douceur,
le long de la joue
une mèche charmante…
Un parfum léger
flotte dans la rue…
(Chansons populaires)
Six dynasties 221-558
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Anne-François-Louis Janmot
ÉLÉGIE
Quel jardin habitent les vertes adolescentes ?
Quand elles chantent, leurs voix sont pures comme le cristal des collines ;
dans le silence du soir, quelle blanche obscurité les recouvre ?
Le prétexte du poème les poursuit.
Il leur donne l’éternité d’un chemin forestier,
en automne, parmi les troncs qui blanchissent.
Il entend leurs rires d’oiseaux
dans leur fièvre de partir.
La nuit tombe plus tôt.
Les champs ont abandonné l’écho des eaux,
le murmure indistinct d’un dieu.
Même un regard attentif ne reconnaît pas,
en ces fleurs piétinées par le couchant,
les lèvres que l’ombre a tues.
(Nuno Jùdice)
Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), abandonner, adolescent, attentif, automne, écho, élégie, éternité, blanc, blanchir, champs, chanter, chemin, colline, couchant, cristal, Dieu, donner, eau, entendre, fièvre, fleur, forestier, habiter, indistonct, jardin, lèvres, murmuré, nuit, obscurité, oiseau, ombre, partir, piétiner, poème, poursuivre, prétexte, pur, reconnaître, recouvrir, regard, rire, silence, soir, taire, tomber, tronc, vert, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Alphonse Osbert
SERPENT
La mélancolie enseigne que le trait définit tout,
depuis l’émotion du visage
jusqu’à la montagne au soleil couchant.
(Nuno Jùdice)
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