Posts Tagged ‘couché’
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2023

Il pleut très doucement dans un poème
et la ville est couchée là tout près comme un bon chien,
des choses passent et puis d’autres reviennent
il y a des mots qui sont lourds de soleil
et qui disent très bien la fourrure secrète d’une femme
et d’autres qui sont pleins de brume jusqu’au réveil
il pleut si doucement que c’est peut-être un autre monde
pareil à celui-ci mais sans hâte et sans orgueil
et c’est dans le dedans de soi comme des gouttes de silence.
(Claude Esteban)
Recueil: Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Esteban), bien, bon, brume, chien, chose, couché, dedans, dire, doucement, femme, fourure, goutte, hâte, lourd, monde, mot, orgueil, pareil, passer, plein, pleuvoir, poème, réveil, revenir, secret, silence, soi, soleil, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 avril 2023

Couché dans l’herbe,
Attentif aux paroles du vent,
Je dessine sur l’ardoise des toits,
Des visages de mots
Dont l’ombre me surprend.
(Philippe Mathy)
Recueil: L’atelier des saisons
Editions: Cheyne
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Posted by arbrealettres sur 28 mars 2023

Illustration: David Caspar Friedrich
ASCENSION
Partout neige, glace alentour,
Pentes courant vers des abîmes.
Là-bas, rêveur, plus blanc toujours,
Le royaume des hautes cimes.
J’avance un pied, puis l’autre pied
Sur le roc d’où la neige en couche
Croule et je vais vers les glaciers,
Mon court brûle-gueule à la bouche
Peut-être dans le bleu pâli
Dont la lune teinte la glace,
Loin de tout, le sommeil, l’oubli
Et la douce paix ont leur place.
***
AUFSTIEG
Und ringsum Schnee und Gletschereis
Und steile Berge Wand an Wand,
Dahinter traumhaft weit und weiß
Das tief verschneite Oberland.
Und langsam setz ich Schuh
um Schuh Auf Fels und schneeverwehten Grund
Und wandere den Gletschern zu,
Die kurze Pfeife schräg im Mund.
Vielleicht daß dort fern aller Welt
Im blauen Licht von Eis und Mond
Der süße Friede, der mir fehlt,
Und Schlummer und Vergessen wohnt
(Hermann Hesse)
Recueil: Poèmes choisis
Traduction: Jean Malaplate
Editions: José Corti
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Posted in poésie | Tagué: (Hermann Hesse), abîme, alentour, aller, ascension, avancer, blanc, bleu, bouche, cime, couché, courir, court, doux, glace, glacier, là-bas, Loi, lune, neige, oubli, paix, partout, pâlir, pente, pied, place, rêveur, roc, royaume, sommeil, teinter, toujours, vrouler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Nous sommes entrés
dans la maison de la perception,
nous avons vu le corps.
Le ciel tourbillonne,
la terre est multicouche,
soixante – dix mille voiles,
nous avons trouvé le corps.
Nuit et jour, les planètes,
les mots écrits sur les tablettes sacrées,
la colline que Moïse a escaladée, le temple,
la trompette d’Israël,
nous avons remarqué dans le corps.
La Torah, les Psaumes, la Bible, le Coran –
ce que ces livres ont à dire,
nous nous trouvons dans le corps.
Tout le monde dit que ces mots de Jonas sont corrects.
La vérité, où que vous soyez.
Nous avons tout trouvé à l’intérieur du corps.
(Yunus Emre)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Yunus Emre), écrit, ciel, colline, corps, correct, couché, dire, entrer, escalader, intérieur, jour, livre, maison, mot, nuit, perception, plante, sacré, tablette, temple, terre, tourbillonner, trompette, trouver, vérité, voile | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
A l’école on répétait
le problème
de l’étoffe et de la citerne
et sur la route personne
hormis l’homme à blouse soutachée
se désaltérant aux fontaines
dans sa poche tintaient des sous
du même bronze que les couches
mais dans l’été la pianiste
entamait ce vieil air
innocentant le monde.
(Jean Follain)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), air, école, été, étoffe, bronze, ciel, citerne, couché, désaltérer, entamer, fontaine, innocence, innocenter, monde, pianiste, poche, problème, répéter, route, soutaché, tinter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022

LES PETITS VOYOUS
Les petits voyous s’en vont à l’école.
Ils ramassent des cailloux pointus pour rayer les voitures.
Les plus belles, le plaisir est plus fort.
Les pardessus des petits voyous sont trop courts.
La mère est manoeuvre à l’usine.
Elle taille dans les vieux effets,entre onze heures et minuit.
La baraque est froide. Ses doigts sont gourds.
Les enfants sont couchés dans le même lit.
Ils ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre la misère.
A force, la misère, elle met des pierres dans les mains.
(Georges L. Godeau)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

Si j’étais le Zéphyre ailé
J’irais mourir sur votre bouche.
Ces voiles, j’en aurais la clé
Si j’étais le Zéphyre ailé.
Près des seins pour qui je brûlai
Je me glisserais dans la couche.
Si j’étais le Zéphyre ailé
J’irais mourir sur votre bouche.
(Banville)
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Posted in poésie | Tagué: (Banville), bouche, brûler, clé, couché, mourir, seins, voile, zéphyr, zéphyre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mai 2022

Passé, présent, futur
Je fus. Mais ce que je fus je ne m’en souviens déjà plus :
Mille couches de poussière masquent, voiles,
Ces quarante visages inégaux,
Si marqués par le temps et les mascarets.
Je suis. Mais ce que je suis est si peu :
Grenouille échappée de la mare, qui a sauté,
Et lors du saut qu’elle fit, aussi haut qu’elle pouvait,
L’air d’un autre monde l’a fait éclater.
Il manque de voir, si cela manque, ce que je serai :
Un visage recomposé avant la fin,
Un chant de batracien, même rauque,
Une vie qui court comme ci comme ça.
***
Passado, presente, futuro
Eu fui. Mas o que fui já me não lembra:
Mil camadas de pó disfarçam, véus,
Estes quarenta rostos desiguais,
Tão marcados de tempo e macaréus.
Eu sou. Mas o que sou tão pouco é:
Rã fugida do charco, que saltou,
E no salto que deu, quanto podia,
O ar dum outro mundo a rebentou.
Falta ver, se é que falta, o que serei:
Um rosto recomposto antes do fim,
Um canto de batráquio, mesmo rouco,
Urna vida que corra assim-assim.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), air, échapper, éclater, être, batracien, chant, couché, court, fin, futur, grenouille, haut, inégal, manquer, maré, marquer, mascaret, masquer, monde, passé, peu, poussière, pouvoir, présent, rauque, recomposer, saut, sauter, se souvenir, temps, vie, visage, voile, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2022

Tous couchés en rangs
Sans partage.
À bien voir les soldats,
Où sont les nôtres ? Et les autres ?
Il était Blanc — le voilà rouge Rouge de sang.
C’était un Rouge — le voilà blanc Blanc de mort.
(Marina Tsvétaïéva)
Recueil: Insomnie et autres poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022

VERS GNOMIQUES
Je t’ai vu grandir comme un arbre,
Inénarrable éternité;
Je t’ai vu durcir comme un marbre,
Indicible réalité.
Prodige dont le nom m’échappe,
Granit trop dur pour le ciseau,
Bonheur partagé par l’oiseau
Et par l’eau que le chien lappe.
Secrets qu’il faut savoir et taire!
Tout ce qui dure est passager;
Je sens sous moi tourner la terre;
Le ciel plein d’astres m’est léger.
Vous souriez, morts bien couchés;
Tout ce qui passe pourtant dure;
Les brins minces de la verdure
Sont faits du grain noir des rochers.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), arbre, astre, échapper, éternité, bonheur, brin, chien, ciel, ciseau, couché, dur, durcir, durer, eau, fait, gnomique, grain, grandir, granit, inénarrable, indicible, laper, léger, marbre, mince, mort, noir, nom, oiseau, partager, passager, passer, prodige, réalité, rocher, savoir, secret, sentir, sourire, taire, terre, tourner, verdure, vers | Leave a Comment »