
Le crabe sort sur ses pointes
Avec ses bras en corbeille;
Il sourit jusqu’aux oreilles.
La danseuse d’Opéra,
Au crabe toute pareille,
Sort dans la coulisse peinte
En arrondissant les bras.
(Jean Cocteau)
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2019
Le crabe sort sur ses pointes
Avec ses bras en corbeille;
Il sourit jusqu’aux oreilles.
La danseuse d’Opéra,
Au crabe toute pareille,
Sort dans la coulisse peinte
En arrondissant les bras.
(Jean Cocteau)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), bras, corbeille, coulisse, crabe, danseuse, pointes, sourire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019
LE PRESTIDIGITATEUR
Je ne crois à rien à personne
sinon au petit magicien des bals d’enfants d’autrefois
le prestidigitateur miteux et blême
au visage ridé sous le fard.
Son haut-de-forme posé à l’envers sur un guéridon
il le recouvre d’un foulard rouge
et soudain
il le retire et voyez ce qu’il sort du chapeau :
un oeuf un lapin un drapeau
un oiseau ma vie et la vôtre et les
morts il les cache dans la coulisse
pour un piètre
SALAIRE.
(Jean Tardieu)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), bal, blême, cacher, coulisse, croire, drapeau, foulard, guéridon, haut-de-forme, lapin, magicien, miteux, mort, oeuf, oiseau, piètre, prestidigitateur, retirer, ride, salaire, vie, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2019
On ne sait comment
avancer puisque rien
n’a jamais commencé,
nous piétinons dans
les coulisses d’un
opéra où les récitatifs
dessèchent nos paroles,
où les airs, da capo
ou pas, nous signifient
que la fête est finie,
mais puisque rien n’a
commencé, cette fin
ne nous remplira ni
de colère, ni de chagrin,
ni même de regrets — nous
irons nous cacher au fond
d’une forêt heureuse.
(Richard Rognet)
Posted in poésie | Tagué: (Richard Rognet), air, avancer, chagrin, colère, commencer, coulisse, déssécher, fête, fin, finir, forêt, heureux, opéra, parole, piétiner, récitatif, remplir, rien, savoir, se cacher, signifier | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 octobre 2018
Féminin singulier
Eternel Féminin de l’éternel jocrisse !
Fais-nous sauter, pantins nous pavons les décors !
Nous éclairons la rampe… Et toi, dans la coulisse,
Tu peux faire au pompier le pur don de ton corps.
Fais claquer sur nos dos le fouet de ton caprice,
Couronne tes genoux ! … et nos têtes dix-corps ;
Ris ! montre tes dents ! … mais … nous avons la police,
Et quelque chose en nous d’eunuque et de recors.
… Ah tu ne comprends pas ? … – Moi non plus – Fais la belle,
Tourne : nous sommes soûls ! Et plats ; Fais la cruelle !
Cravache ton pacha, ton humble serviteur!…
Après, sache tomber ! – mais tomber avec grâce –
Sur notre sable fin ne laisse pas de trace ! …
– C’est le métier de femme et de gladiateur.
(Tristan Corbière)
Posted in poésie | Tagué: (Tristan Corbière), éternel, belle, caprice, comprendre, coulisse, cruelle, décor, eunuque, féminin, femme, fouet, gladiateur, grâce, jocrisse, métier, pacha, pantin, police, pompier, serviteur, singulier, soul, trace | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2018
J’ai connu beaucoup de chemins,
j’ai tracé beaucoup de sentiers,
navigué sur cent océans,
et accosté à cent rivages.
Partout j’ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l’ombre noire
et des cuistres, dans les coulisses,
qui regardent, se taisent et se croient
savants, car ils ne boivent pas
le vin des tavernes.
Sale engeance qui va cheminant
et empeste la terre…
Et partout j’ai vu
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et qui labourent
leurs quatre empans de terre.
Arrivent-ils quelque part,
jamais ne demandent où ils sont.
Quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d’une vieille mule;
ils ne connaissent point la hâte,
pas même quand c’est jour de fête.
S’il y a du vin, ils en boivent,
sinon ils boivent de l’eau fraîche.
Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme tant d’autres
reposent sous la terre.
(Antonio Machado)
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Machado), accoster, boire, caravane, chemin, cheminer, connaître, coulisse, danser, fête, fier, hâte, ivrogne, jouer, labourer, mélancolique, mule, naviguer, océan, ombre, passer, rêver, regarder, reposer, rivage, sentier, taverne, tracer, travailler, tristesse, vin, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2018
Illustration: Louis-Philippe Kamm
J’ai connu beaucoup de chemins,
j’ai tracé beaucoup de sentiers,
navigué sur cent océans,
et accosté à cent rivages.
Partout j’ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l’ombre noire
et des cuistres, dans les coulisses,
qui regardent, se taisent et se croient
savants, car ils ne boivent pas
le vin des tavernes.
Sale engeance qui va cheminant
et empeste la terre…
Et partout j’ai vu
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et qui labourent
leurs quatre empans de terre.
Arrivent-ils quelque part,
jamais ne demandent où ils sont.
Quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d’une vieille mule;
ils ne connaissent point la hâte,
pas même quand c’est jour de fête.
S’il y a du vin, ils en boivent,
sinon ils boivent de l’eau fraîche.
Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme tant d’autres
reposent sous la terre.
(Antonio Machado)
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Machado), accoster, aller, boire, brave, caravane, chemin, cheminer, connaître, coulisse, cuistre, danser, eau, empan, empester, engeance, fête, fier, gens, hâte, labourer, mélancolique, mule, naviguer, noir, ombre, passer, rêver, regarder, reposer, savant, se croire, se demander, se taire, sentier, taverne, terre, tracer, travailler, tristesse, uvrogne, vin, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mai 2018
on entre dans l’arène de l’attachement
à grandes enjambées
on en sort sur la plante des pieds
par crainte des miroirs
dans les coulisses éclairées
de la défaillance
(Alain Mabanckou)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Alain Mabanckou), arène, éclairée, coulisse, crainte, défaillance, détachement, enjambées, miroir, plante des pieds, sortir | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2017
Cette piqûre que tu fuis
Te sauverait peut-être de la vie
Mais les paroles lénitives de la mort
N’ont pas raison de ta terreur
Toi qui te veux pourtant sans relâche apposté
Dans les coulisses du néant
Comme le rouge-gorge dans tes pas.
(Jean Rousselot)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), apposté, coulisse, fuir, mort, néant, pas, piqûre, rouge-gorge, sans relâche, sauver, terreur, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2016
Plus que de belles paroles
Ou des caresses folles
D’une tendresse infinie
Ton regard m’a tout dit
J’ai vécu dans tes yeux
Un moment merveilleux
J’y ai trouvé ton Ame
Et la joie d’être Femme
L’espace d’un instant
J’ai quitté le Présent
J’ai laissé mes tourments
Dans les coulisses du Temps
J’ai accroché ma peine
A l’entrée de la scène
(Dany Lemot)
Posted in poésie | Tagué: (Dany Lemot), accrocher, âme, belle, caresse, coulisse, dire, femme, folle, infini, mérveilleux, parole, peine, présent, regard, scène, temps, tendresse, tourment, vivre, yeux | Leave a Comment »