Posts Tagged ‘couver’
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022

Illustration: Edvard Munch
RAISON PERDUE
Parler des mers sans bord
Ecume au nom d’abeille
Neige désemparée
Qui tournes dans l’oreille
M’apportez-vous le frai
Que je désire encore
Le vent me brûle tout
Les poumons le visage
Et les couleurs jetées
Largement sur la page
Larmes que je n’ai pas
La douceur de sécher
Pas même sous la main
Les perles qui dérivent
Pas même d’horizon
Le sang change de rive
Il n’est plus de ruisseau
Le long de ma maison
Mes lèvres trop longtemps
Ont couvé sous la cendre
Jusqu’à mon coeur les mots
Ne peuvent plus descendre
Et n’ayant plus d’amour
Je n’ai plus de raison.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), abeille, amour, apporter, écume, bord, brûler, cendre, changer, coeur, couleur, couver, dériver, désirer, descendre, douceur, encore, frai, horizon, jeter, largement, larme, lèvres, long, longtemps, main, maison, mer, mot, nom, oreille, page, parler, perdre, perle, poumon, pouvoir, raison, rive, ruisseau, sang, sécher, tourner, vent, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Piao, prince de Pai-ma
Afflictions du coeur et tourments de l’âme,
Demeurez au-dehors — je ne dirai plus rien !
Les yeux de l’homme bravent l’horizon des Quatre Mer
Dix mille lis ne sont pour lui que porte voisine.
L’amour fraternel ne saurait déserter
Et la distance nous ramène sans cesse au plus près.
Il serait vain de partager nos lits,
Sans avoir jamais partagé nos peurs et nos joies.
L’angoisse trop couvée n’apporte que maux et fièvres.
Infantilité ! Sentimentalité de femme !
Mais le sang et la chair à jamais séparés
Hurlent en moi amertume et peine.
Amertume et peine — que sont ces regards du cœur ?
Les décrets du Ciel n’apportent que désespoir.
Inutile donc de courir les rangs immortels.
Maître Sung nous a fait rêver trop longtemps.
Changements et malheurs sont sur nous.
Qui pourrait bien vivre au-delà de cent ans ?
Nous sommes séparés — ce sera pour toujours.
Mais j’attends encore tes mains dans les miennes.
Prince, prends soin de ton corps digne.
Et puissions-nous, ensemble,
Connaître les jours aux cheveux blancs.
Je retourne mes larmes et retrouve ma route.
Mon pinceau scelle mes voeux de vie belle.
Au revoir désormais.
(Zao Zhi)
(192-232)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Zao Zhi), affliction, amertume, amour, angoisse, apporter, attendre, au-dehors, au-delà, au-revoir, âme, beau, blanc, braver, chair, changement, cheveux, ciel, coeur, connaître, corps, courir, couver, décret, déserter, désespoir, demeurer, digne, dire, distance, ensemble, femme, fièvre, fraternel, homme, horizon, hurler, immortel, infantilité, inutile, joie, jour, larme, li, lit, longtemps, maître, main, mal, malheur, mer, partager, peine, peur, pinceau, porte, pouvoir, près, prince, ramener, rang, rêver, regard, retourner, retrouver, rien, route, sang, sans cesse, savoir, séparer, sceller, sentimentalité, soin, toujours, tourment, vain, vie, vivre, voeu, voisin, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2022

Illustration: Henri Galeron
J’ai vécu
(mais pas de ma plume!)
j’ai pondu
j’ai couvé
j’ai gratté
sans ergoter
j’ai chanté
Kot kot kot
coûte que coûte
j’ai pris des
coups dans l’aile
et travaillé du jabot
Toute une vie
doux gésier!
pour finir en
cocotte
(Michel Besnier)
Recueil: Mes poules parlent
Traduction:
Editions : Møtus
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
![poule couvant [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/poule-couvant-1280x768.jpg?w=745&h=659)
La poule du jour
Couve la vallée
La vallée couve
Le mur du village
Le mur du village
Couve un enfant
Le coeur de l’enfant
Couve une église
L’église couve
Un petit mort
Le petit mort
Couve le clocher
Le clocher couve
Le silence
Le silence couve
Un nouveau jour
Le nouveau jour
Une nouvelle nuit
Et la nuit couve
Un autre enfant
L’enfant couve
Le souvenir
Le souvenir couve
L’oubli
Que couve l’oubli
C’est imprécis.
(Max-Pol Fouchet)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022
La poule du jour
Couve la vallée
La vallée couve
Le mur du village
Le mur du village
Couve une église
L’église couve
Un petit mort
Le petit mort
Couve le clocher
Le clocher couve
Le silence
Le silence couve
Un nouveau jour
Le nouveau jour
Une nouvelle nuit
Et la nuit couve
Un autre enfant
L’enfant couve
Le souvenir
Le souvenir couve
L’oubli
Que couve l’oubli
C’est imprécis
(Max-Pol Fouchet)
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Le Feu
Les flammes prennent dans ton regard
Les formes et les couleurs des images
Et deviennent des coquelicots incandescents
Dans un champ de céréales
Un parterre de roses brûlantes
Des chevelures rousses comme des sables ardents
Pelage fauve
Le feu brandit ses griffes
La fumée orne le toit d’un plumet
Qui épouse le souffle du vent
Quand le feu s’éteint
Il couve encore sous la cendre
Mon cœur calciné
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Comme un art poétique
Un poème toujours se cherche en toi
Qu’il sorte de ta main
Qu’il sorte de la glaise
Qu’il sorte de ton sang
Qu’il sorte de nos rêves
Un poème toujours trouve son chemin
Qu’il naisse de ta sève
Qu’il naisse de ton pain
Qu’il naisse des vieux temps
Qu’il renaisse demain
Un poème toujours craquèle sa coquille
Qu’il éclate à l’aurore
Qu’il éclate au creux du soir
Qu’il éclate en traîne d’espoir
Qu’il éclate en poussière d’étoiles
Un poème toujours couve sous la cendre
Qu’il brûle comme brindille
Qu’il brûle comme bûcher
Qu’il brûle en ses méandres
Qu’il brûle en gerbe d’or
Nervures de la terre feu ciel amor
Le poème est en marche c’est la fin de la mort
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

La fille
(ses seins sous son chandail,
ses genoux nus,
sa tête sur fond de feuilles)
qu’entoure un groupe de garçons,
c’est la même qu’il y a vingt ans.
Ce sera toujours la même,
belle et lointaine.
La mort couve son visage,
tournesol arrêté.
(Guy Chambelland)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
Près du feu
La braise couve sous la cendre
Un bel oiseau de feu
Qui s’envolera
Plumes rouges et jaunes
Il s’enivre d’air
Et a faim de bois
Il dévorerait la forêt
Le feu est gai
Mais l’incendie est cynique
Sang vif
Flammes épanouies
Le feu lèche la bûche
Avant de la mordre
Il l’enveloppe
D’une caresse agressive
Je regarde le bond d’or des flammes
Des papillons soufre et écarlates
Battent des ailes
En se les brûlant
Des serpents colorés y grouillent
Et sifflent
Le feu ne vit que le temps d’une combustion.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), aile, écarlate, épanouie, bois, bond, braise, caresse, cendre, couver, envelopper, faim, feu, grouiller, mordre, oiseau, or, s'enivrer, s'envoler, serpent, siffler, soufre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
L’oeuf du clocher, l’horloge,
est doucement épris de l’immobile été,
le temps le couve et dort.
(André Frénaud)
Illustration
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