Avec ses jeux sereins, ses naïves images,
à ses fables crédule,
notre enfance n’est-elle
qu’un instant du miroir
aux si beaux reflets d’innocence.
(Lionello Fiumi)
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2021
Avec ses jeux sereins, ses naïves images,
à ses fables crédule,
notre enfance n’est-elle
qu’un instant du miroir
aux si beaux reflets d’innocence.
(Lionello Fiumi)
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2020
Illustration: Marianne Lemarchand
La légende des siècles
XVI
RACAN
Si toutes les choses qu’on rêve
Pouvaient se changer en amours,
Ma voix, qui dans l’ombre s’élève,
Osant toujours, tremblant toujours,
Qui, dans l’hymne qu’elle module,
Mêle Astrée, Éros, Gabriel,
Les dieux et les anges, crédule
Aux douces puissances du ciel,
Pareille aux nids qui, sous les voiles
De la nuit et des bois touffus,
Échangent avec les étoiles
Un grand dialogue confus,
Sous la sereine et sombre voûte
Sans murs, sans portes et sans clés,
Mon humble voix prendrait la route
Que prennent les coeurs envolés,
Et vous arriverait, touchante,
À travers les airs et les eaux,
Si toutes les chansons qu’on chante
Pouvaient se changer en oiseaux.
(Victor Hugo)
Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), air, amour, ange, arriver, échanger, étoile, bois, chanson, chanter, chose, ciel, clé, coeur, confus, crédule, dialogue, Dieu, doux, eau, envoler, humble, hymne, légende, mêler, moduler, mur, nid, nuit, oiseau, ombre, oser, pareil, porte, pouvoir, prendre, puissance, rêver, route, s'élever, se changer, serein, siècle, sombre, toucher, touffu, toujours, trembler, voûte, voile, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2020
PYRRHA
Non loin du cours d’eau vive échappé des forêts,
Quel beau jeune homme, ceint de molles bandelettes,
Pyrrha, te tient pressée au fond de l’antre frais,
Sur la rose et les violettes ?
Ah ! ton coeur est semblable aux flots sitôt troublés ;
Et ce crédule enfant enlacé de tes chaînes
Vous connaîtra bientôt, serments vite envolés,
Dieux trahis et larmes prochaines!
(Leconte de Lisle)
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Posted by arbrealettres sur 22 août 2018
JOUR ET NUIT…
Jour et nuit le désert
l’ombre est faite de pierres
La vipère de sable
espère un oiseau crédule
Le crépuscule allume
le feu ras des collines
Le sol est fou de sel
et gémit sous les pas
Un seul soir a détruit
tous les lacs de l’été
et ce chemin perdu
dans l’attente de rien.
(Claude Michel Cluny)
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2018
Illustration: Alexia Guerra
Le merle
Un oiseau siffle dans les branches
Et sautille gai, plein d’espoir,
Sur les herbes, de givre blanches,
En bottes jaunes, en frac noir.
C’est un merle, chanteur crédule,
Ignorant du calendrier,
Qui rêve soleil, et module
L’hymne d’avril en février.
Pourtant il vente, il pleut à verse ;
L’Arve jaunit le Rhône bleu,
Et le salon, tendu de perse,
Tient tous ses hôtes près du feu.
Les monts sur l’épaule ont l’hermine,
Comme des magistrats siégeant.
Leur blanc tribunal examine
Un cas d’hiver se prolongeant.
Lustrant son aile qu’il essuie,
L’oiseau persiste en sa chanson,
Malgré neige, brouillard et pluie,
Il croit à la jeune saison.
Il gronde l’aube paresseuse
De rester au lit si longtemps
Et, gourmandant la fleur frileuse,
Met en demeure le printemps.
Il voit le jour derrière l’ombre,
Tel un croyant, dans le saint lieu,
L’autel désert, sous la nef sombre,
Avec sa foi voit toujours Dieu.
A la nature il se confie,
Car son instinct pressent la loi.
Qui rit de ta philosophie,
Beau merle, est moins sage que toi !
(Théophile Gautier)
Posted in poésie | Tagué: (Théophile Gautier), épaule, blanc, botte, branche, brouillard, calendrier, chanson, chanteur, crédule, croire, désert, Dieu, espoir, feu, fleur, foi, frac, frileux, gai, gerbe, givre, gourmander, hôte, hermine, hymne, ignorer, insister, instinct, jaune, magistrat, merle, nature, nef, neige, noir, ombre, philosophie, pleuvoir, pluie, rêve, rire, sage, saint, sautiller, se confier, siffler, soleil, sombre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2018
LA VIE
Le passé n’est pas, mais il peut se peindre,
Et dans un vivant souvenir se voir ;
L’avenir n’est pas, mais il peut se feindre
Sous les traits brillants d’un crédule espoir !
Le présent seul est, mais soudain s’élance
Semblable à l’éclair, au sein du néant !
Ainsi l’existence est exactement
Un espoir, un point, une souvenance !
(Jules Verne)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jules Verne), avenir, éclair, brillant, crédule, espoir, exactement, existence, néant, passé, point, présent, s'élancer, se feindre, se peindre, se voir, sein, semblable, seul, soudain, souvenance, souvenir, trait, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2017
FASTES
L’été chantait sur son roc préféré quand tu m’es apparue,
l’été chantait à l’écart de nous qui étions silence, sympathie, liberté triste,
mer plus encore que la mer dont la longue pelle bleue s’amusait à nos pieds.
L’été chantait et ton cœur nageait loin de lui.
Je baisais ton courage, entendais ton désarroi.
Route par l’absolu des vagues vers ces hauts pics d’écume
où croisent des vertus meurtrières pour les mains qui portent nos maisons.
Nous n’étions pas crédules.
Nous étions entourés.
Les ans passèrent.
Les orages moururent.
Le monde s’en alla.
J’avais mal de sentir que ton cœur justement ne m’apercevait plus.
Je t’aimais.
En mon absence de visage et mon vide de bonheur.
Je t’aimais, changeant en tout, fidèle à toi.
(René Char)
Recueil: Fureur et mystère
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017
IL EST TROP TARD
Rappelez-vous ces jours heureux,
Où mon coeur crédule et sincère
Vous présenta ses premiers voeux.
Combien alors vous m’étiez chère !
Quels transports ! quel égarement !
Jamais on ne parut si belle
Aux yeux enchantés d’un amant ;
Jamais un objet infidèle
Ne fut aimé plus tendrement.
Le temps sut vous rendre volage ;
Le temps a su m’en consoler.
Pour jamais j’ai vu s’envoler
Cet amour qui fut votre ouvrage :
Cessez donc de le rappeler.
De mon silence en vain surprise,
Vous semblez revenir à moi ;
Vous réclamez en vain la foi
Qu’à la vôtre j’avais promise :
Grâce à votre légèreté,
J’ai perdu la crédulité
Qui pouvait seule vous la rendre.
L’on n’est bien trompé qu’une fois.
De l’illusion, je le vois,
Le bandeau ne peut se reprendre.
Échappé d’un piège menteur,
L’habitant ailé du bocage
Reconnaît et fuit l’esclavage
Que lui présente l’oiseleur.
(Evariste Parny)
Posted in poésie | Tagué: (Evariste Parny), amant, égarement, bandeau, belle, chère, coeur, consoler, crédule, enchanté, esclavage, foi, heureux, infidèle, légèreté, menteur, oiseleur, piège, promise, se rappeler, sincère, tard, transport, tromper, volage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 août 2017
Illustration: Victor Nizovtsev
La Sirène
Sirène au corps d’argent, dont le regard fascine,
Tu glisses comme un rets sur l’immense océan,
Attirant par ta voix, ô néfaste androgyne,
Le crédule pêcheur vers le gouffre béant.
Tes chants mélodieux, dans la nuit étoilée,
Dans le calme divin, font tressaillir d’émoi,
Et de loin on entend cette harmonie ailée
Qui glace l’homme plein de désir et d’effroi.
Tu t’approches de lui, les lèvres souriantes ;
De ta chair parfumée émane le péril ;
Tu l’appelles encor de tes mains suppliantes ;
Il est sous le pouvoir de ton charme subtil.
Inconscient, il suit la forme enchanteresse,
Oubliant son foyer, le bonheur du retour,
Et les serments qu’il fit à sa jeune maîtresse :
Tu le tiens désormais dans tes filets d’amour ;
Mais il s’abîme au fond de l’onde impitoyable,
Il voit confusément l’épouvante des mers,
Des cadavres meurtris sur leur couche de sable,
Les crabes jaillissant de crânes entrouverts.
Il veut se libérer de sa prison mouvante,
Il tend ses bras vaincus vers l’horizon d’airain,
Puis meurt dans un sanglot. Et la douce voix chante,
Car une autre victime éclaire le lointain.
(Renée Vivien)
Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), amour, androgyne, argent, éclairer, émaner, émoi, bonheur, cadavre, calme, chair, chant, chanter, corps, crabe, crédule, enchanteur, fasciner, filet, gouffre, impitoyable, jaillir, lointain, maîtresse, mélodieux, mourir, nuit, océan, onde, oublier, péril, pêcheur, prison, rêts, regard, s'abîmer, s'approcher, sanglot, se libérer, sirène, tressaillir, victime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2015
Sous vos longues Chevelures
Sous vos longues chevelures, petites fées,
Vous chantâtes sur mon sommeil bien doucement,
Sous vos longues chevelures, petites fées,
Dans la forêt du charme et de l’enchantement.
Dans la forêt du charme et des merveilleux rites,
Gnomes compatissants, pendant que je dormais,
De votre main, honnêtes gnomes, vous m’offrites
Un sceptre d’or, hélas ! pendant que je dormais.
J’ai su depuis ce temps que c’est mirage et leurre,
Les sceptres d’or et les chansons dans la forêt ;
Pourtant, comme un enfant crédule, je les pleure,
Et je voudrais dormir encor dans la forêt.
Qu’importe si je sais que c’est mirage et leurre !
(Jean Moréas)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Moréas), chanson, chanter, charmé, chevelure, crédule, dormir, enchantement, fée, forêt, gnome, leurre, mirage, sceptre, sommeil | Leave a Comment »